Certaines opérations purement intellectuelles, telles que la mémoire, dépendent des actions matérielles ; fait qui a été admis, quoique à regret, par les partisans d’un principe immatériel. » On en est donc venu à considérer l’union de l’esprit et du corps comme de plus en plus intime et à dire « que l’esprit et le corps agissent l’un sur l’autre ». […] « Ainsi, il n’y a pas action de l’esprit sur le corps et du corps sur l’esprit ; il y a l’esprit et le corps réunis déterminant un résultat à la fois physique et moral. […] Ici encore on attribue à l’esprit une existence indépendante, une faculté de vivre à part, d’agir à volonté avec ou sans un corps. […] L’Esprit et le Corps, ch. […] L’Esprit et le Corps, ch.
« Dans l’enfance, dit-il, le corps est faible et délicat ; il est habité par une pensée également faible. […] Ce n’est donc pas le poids absolu du cerveau qu’il faut considérer, mais le poids relatif à la masse du corps. D’après cette nouvelle mesure, on dira que l’animal qui a le plus de cerveau comparativement à la masse de son corps aura le plus d’intelligence. […] Je comprends que l’on compare un organe au reste du corps lorsque les fonctions de cet organe ont précisément rapport au corps tout entier : par exemple, le système musculaire ayant pour fonction de mouvoir le corps, si l’on veut en mesurer la force, il faut évidemment comparer le poids des muscles au poids du corps, car c’est dans cette relation même que consiste leur fonction. […] En d’autres termes, dans le grossissement des corps, la sui face croît dans un moindre rapport que le volume.
Il semble donc une qualité permanente dans ce groupe de possibilités permanentes que nous appelons le corps. […] En somme, nous avons en nous une carte visuelle de notre corps. […] La figure visible d’un corps n’est qu’une double série de sensations optiques, les unes rétiniennes, les autres musculaires, toutes deux parallèles, continues et éprouvées lorsque l’œil suit le contour et parcourt la surface éclairée du corps. […] Ainsi, l’étendue que nous attribuons aux corps est une propriété apparente de notre sensation, propriété que, par une illusion naturelle, nous transportons dans les corps. […] En effet, ce corps est le seul qui m’accompagne partout.
Le vêtement a pour objet de protéger le corps contre le froid, et ensuite de l’orner. […] Il ne devra donc comprimer aucune partie du corps. D’autant moins que, en comprimant le corps, il le déformerait. Or, ce serait dommage, un corps humain de proportions normales étant nécessairement ce que nous connaissons de plus beau. […] Il faut la respecter aussi : il ne faut donc pas que les tissus collent au corps.