Si la vie, en développant ces jeunes êtres atrophiés, ne les détourne pas de l’excitation solitaire de leurs cerveaux, si elle ne parvient pas à submerger leurs délicatesses de mauvais aloi sous un torrent de brutalités, s’ils n’arrivent pas enfin à comprendre que pour créer il faut étreindre, et soulever la matière vivante, vibrer en elle et la faire vibrer en soi, et qu’en cette double action résident la vie et la beauté, s’ils continuent à n’être dans le monde, qui les méprise, que des spécialistes et des vendeurs de pommade, à quel titre pourrions-nous les admettre, si, malgré la plus exquise délicatesse de l’amoureux le plus exquis de lui-même, nous continuons à préférer franchement aux plaisirs solitaires, les joies solidaires ?
Ils ont l’intention de continuer : le catalogue nous le promet formellement. […] Chacun continue de faire ce qu’il faisait au moment où la ville fut engloutie. Les vieilles qui filaient continuent de filer. Les marchands de drap continuent de vendre la même pièce de drap aux mêmes acheteurs. […] Elle continue de murmurer ses psalmodies aux échos des cathédrales !
Si l’on a péché par une opposition opiniâtre et continue, par une coalition à tout prix et qu’on regrette d’avoir faite, si l’on a péché ou péri par là, pourquoi, dirai-je, venir la refaire contre d’autres, sous prétexte que le cas actuel est tout différent ?
Il fut l’élève le plus distingué de ce groupe qui avait pour organe la Décade, et qui, en méfiance contre l’Empire, prétendait à continuer le xviiie siècle avec modération et fermeté.