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272. (1848) Études sur la littérature française au XIXe siècle. Tome III. Sainte-Beuve, Edgar Quinet, Michelet, etc.

Vous semblez, Monsieur, confesser les auteurs que vous critiquez ; et vos conseils ont quelque chose d’intime comme ceux de la conscience. […] Il écrivait pour le public, par conscience, en se posant devant un point de vue unique et exclusif. […] C’est un homme que nous croyons pouvoir aimer en sûreté de conscience. […] — Conscience bien écoutée, voix du cœur dans la prière, j’ose à peine ici vous dire : Conseillez-moi ! […] Car l’individu trouve ainsi un appui pour sa conscience dans une conscience générale qu’il a concouru à former, et dont les inimitables accents ne fussent jamais sortis de son sein si articulés ni si solennels.

273. (1902) Le critique mort jeune

Ce libre esprit a dans la « conscience » une foi de fakir. […] Ce qui est bon en soi est divin. « Conscience ! […] Boylesve que de voir dans Jacquette une « conscience » en robe courte. […] On en est fâché pour les belles âmes : mais la « conscience » n’a rien à faire ici. […] Un directeur de conscience un peu habile l’eût fait tourner en vocation religieuse.

274. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « XLV » pp. 176-182

Mais, en outrepassant la mesure du blâme par le mot flétri (la conscience publique flétrit de coupables manifestations) qui se trouvait dans l’adresse de la Chambre et qu’adoptait le ministère, on a refait une position à M. […] M. de Ravignan n’arrivera pas à prouver que les jésuites soient une bonne chose en France ; mais il forcera ceux qui parlent en conscience à y regarder à deux fois et à distinguer ce qui est respectable.

275. (1874) Premiers lundis. Tome II « Dupin Aîné. Réception à l’Académie française »

Mais ceci n’était plus qu’une jactance oratoire, une morgue de faux homme de bien, du moment que, magistrat investi des plus hautes fonctions du ministère public, on avait fait taire dans une circonstance décisive son devoir suprême, sa conscience légale, ses antécédents notoires, et jusqu’à ces instincts entraînants de parole, seconde conscience de l’orateur.

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