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2496. (1894) Journal des Goncourt. Tome VII (1885-1888) « Année 1886 » pp. 101-162

Dimanche 16 mai Les grands desiderata de ma vie, ont été : — le Clodion représentant une montgolfière, au filet tendu autour du globe aérostatique, chevauché par une centaine d’Amours, poussé par moi, encore au collège, à 500 francs, et qui était à vendre, il y a une vingtaine d’années, chez Beurdeley : 65 000 francs ; — la grande tapisserie de Boucher, appelée « la Fête de village », manquée par un retard de voiture, à 800 francs chez Mme Saulière, et qui se vend maintenant 100 000 francs ; — une statuette de Saxe, aux chairs d’un rose adorablement pâle, une allégorie de l’Astronomie, représentée par une femme toute nue, regardant le ciel dans un télescope ; — un dessin de Watteau, la première idée de La Conversation, où était représenté M. de Julienne, vendu une soixantaine de francs, à une vente de Vignères ; — un dessin de Boucher représentant Madame de Pompadour, dans un faire miniaturé, au milieu d’un large encadrement composé avec les attributs des Arts, de la facture la plus large ; — une carpe dressée sur sa queue, en cristal de roche, du ton d’un verre de champagne rosé, et le plus joli et le plus doux feu d’artifice sous un coup de soleil, enfin un bibelot des Mille et Une Nuits.

2497. (1856) Cours familier de littérature. I « IIIe entretien. Philosophie et littérature de l’Inde primitive » pp. 161-239

Séduits par quelques analogies scientifiques encore très-douteuses qui leur montrent dans le travail souterrain des éléments qui composent ce petit globe, et dans quelques cadavres d’animaux antédiluviens, des traces d’élaboration progressive et de ce perfectionnement prétendu ou vrai dans les espèces, ces philosophes ont conclu de la matière à l’âme, et de la pierre à l’homme.

2498. (1767) Salon de 1767 « Peintures — Robert » pp. 222-249

Ce Boucher que je viens de renfermer dans nos ruelles et chez les courtisanes, a fait au retour de Rome des tableaux qu’il faut voir ainsi que les dessins qu’il a composés, lorsqu’il est revenu de caprice à son premier style qu’il a pris en dédain, et tout cela à la porte d’une cuisine.

2499. (1900) La vie et les livres. Cinquième série pp. 1-352

Mocquard composait des drames en collaboration avec d’Ennery et Victor Séjour. […] » « — Autant que possible ni l’un ni l’autre, monseigneur. » « Et l’Empereur de rire de son bon rire d’enfant qui lui faisait sauteries épaules. » Rien n’échappe à l’investigation passionnée de ce poète épris des splendeurs impériales : « Le cabinet particulier de l’Impératrice se compose de deux pièces réunies par une espèce d’arcade, cela est un pur rêve, un nid de fée, de reine, d’oiseau bleu. […] C’est le 13 novembre 1859 que les Portraits de la marquise, petite comédie de circonstance, composée par Feuillet pour l’Impératrice, fut représentée au palais de Compiègne. […] Elle ne se composait guère que de très jeunes hommes et de très âgés… Au reste, jeunes et vieux, dans la salle des Amis du peuple, conservaient un digne sérieux, comme on le trouve toujours chez des hommes qui se sentent forts. […] Après avoir montré la composition de ces comités locaux, qui ne sont point formés de délégués régulièrement nommés, mais qui se constituent spontanément et se composent toujours, en définitive, des fainéants de chaque localité, M. 

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