Le jour où le jeune charpentier de Nazareth commença à produire au dehors ces maximes, pour la plupart déjà répandues, mais qui, grâce à lui, devaient régénérer le monde, ce ne fut donc pas un événement. […] Le Talmud, résumé de ce vaste mouvement d’écoles, ne commença guère à être écrit qu’au deuxième siècle de notre ère.
Après des études assez bonnes, commencées à la campagne et achevées à Versailles, il devint secrétaire du maréchal de Belle-Isle, qui l’emmena dans une de ses tournées en France ; il fut ensuite au même titre auprès du comte de Montazet, avec qui il voyagea en Allemagne. […] La correspondance de Thomas avec Ducis (1778-1785) commence à nous donner jour sur la vie intérieure du tragique plein de bonhomie, que Thomas comparait au père Bridaine : « Vous êtes, lui disait-il, le missionnaire du théâtre ; vous faites la tragédie comme le père Bridaine faisait ses sermons, parlant d’une voix de tonnerre, criant, pleurant, effrayant l’auditoire comme on effraie des enfants par des contes terribles… » Il exprimait assez bien par là ce que son ami avait d’inculte, d’outré et de populaire.
Dans cette nouvelle mission, où l’envoyé de la Pennsylvanie devient bientôt l’agent général et le chargé d’affaires des autres principales colonies, il commence à exprimer les vœux et les plaintes d’une nation très humble d’abord et très filiale, mais qui sent déjà sa force et qui est décidée à ne point aliéner ses franchises. […] C’est ici que pour nous le patriarche de Passy commence ; mais nous ne l’aurions que trop peu compris si nous ne l’avions vu jeune homme et homme mûr dans l’ensemble de sa carrière et dans quelques-uns de ses traits principaux.
Richepin : « La pornographie cesse où le talent commence », dangereuse parce qu’elle n’est pas tout à fait fausse et parce qu’elle est enveloppée d’une jolie formule, sert de couverture à beaucoup de plaisirs secrets et peu avouables. […] Comme artiste il était fini et unanimement considéré comme tel ; comme bon apôtre, locution dont j’écarte l’ironie, il commençait.