Et comme les caractères principaux étaient eux-mêmes maintenus dans une façon de demi-teinte l’ensemble de la pièce se trouvait ainsi former une comédie très ample et très variée, un gracieux tableau de la vie scandinave ; de telle sorte qu’au lieu de rugissements de lion, qui sonnaient toujours un peu faux, Ibsen nous y a fait entendre sa douce petite voix enfantine, telle que je l’ai entendue, l’été dernier, dans ce café de Munich, sous le regard étonné d’une jolie servante aux cheveux pâles. […] Ibsen, une comédie satirique où les caractères sont très nettement dessinés et ne souffrent pas trop de leur subordination à la thèse générale.
Tous ceux qui ont lu Eugénie Grandet se rappellent perpétuellement le père Grandet, une des meilleures figures de la comédie humaine.
Son arrière-grand-père, David Constant de Rebecque, avait écrit un Abrégé de politique que Bayle cite quelque part ; son oncle Samuel Constant, ami de Voltaire, était un romancier, un moraliste, un publiciste ; il avait beaucoup écrit, des drames et comédies morales dans le goût de Diderot, des romans d’instruction et d’édification, un Traité de la religion naturelle, des Instructions de morale, etc. […] Quand on consulte son Journal intime, il fait l’effet d’un personnage de l’ancienne comédie, un peu invraisemblable, un peu outré et poussé à la caricature. […] « — C’est du Plaute ; mais il en souffre horriblement, par le sentiment qu’il a que cette comédie est grave, ne devant avoir son dénoûment que par la mort, et qu’il est en proie à une absurdité qui est au fond de sa nature même.
Il la franchit, et arrive dans la ville de la Vanité, foire immense de trafics, de dissimulations et de comédies, où il passe les yeux baissés sans vouloir prendre part aux fêtes ni aux mensonges.