/ 1915
1133. (1914) L’évolution des genres dans l’histoire de la littérature. Leçons professées à l’École normale supérieure

Si les circonstances l’eussent voulu, la Peinture de genre aurait-elle pu précéder la Peinture religieuse ; ou, pareillement, dans l’autre cas, le Roman de mœurs aurait-il pu précéder L’Épopée ? […] je veux dire : le fait de leur succession est-il l’œuvre des circonstances, des conditions du dehors ? […] Mais, de même que dans la nature, et pour peu que les circonstances les favorisent, les espèces ne sont pas incapables de quelque permanence et de quelque stabilité, de même les genres aussi se fixent, au moins pour un temps. […] Mais, grâce aux circonstances, son rôle fut considérable ; et cent écrivains qui valaient mieux que lui n’ont pas eu cet honneur de laisser, comme lui, dans l’histoire de notre littérature, une ineffaçable trace. […] La beauté des œuvres est relative, pour Mme de Staël, du temps, des circonstances, de la race, de la religion, des lois, des mœurs, de la structure de la société : elle ne l’est plus pour Hugo que du caprice ou de la fantaisie du juge.

1134. (1895) Hommes et livres

sans doute les circonstances l’y menèrent : il prit le secours qu’il trouva.

1135. (1859) Moralistes des seizième et dix-septième siècles

L’exemple qu’on nous propose, pour faire prévaloir l’utilité privee à la foy donnee, ne receoit pas assez de poids par la circonstance qu’ils y meslent. […] Les circonstances, le tempérament, la forme de gouvernement expliqueraient peut-être la supériorité des uns, l’infériorité des autres. […] Avant d’y arriver, le peuple est successivement placé dans une foule de circonstances propres à avancer son éducation ; Dieu lui est révélé de toutes sortes de manières. […] Non, c’est plutôt un code pénal, avec cette circonstance exceptionnelle que c’est Dieu même qui décerne les châtiments. […] Ils étaient faits pour la Palestine, et appropriés à des circonstances qui n’existent plus.

1136. (1891) Essais sur l’histoire de la littérature française pp. -384

Pas une circonstance, pas un tableau, pas une formule, pas une définition n’est là qui ne nous rappelle la matière. […] Obligé par l’exactitude de sa méthode d’avouer les circonstances atténuantes, il s’efforce de démontrer qu’elles n’atténuent rien. […] Fléchier n’embellit et n’arrange d’ordinaire que les circonstances et les faits indifférents. […] Ce ne fut pas seulement la faute des circonstances, ce fut aussi la sienne. […] Cette fin subite, les circonstances qui l’accompagnèrent, étaient faites pour frapper vivement un homme de sa pitié et de son imagination.

/ 1915