En 1826, il sut choisir comme matière d’histoire un sujet qui était alors le plus heureux par les analogies avec notre situation politique, et qui s’appropriait, de plus, à son talent par toutes les sortes de convenances : il entreprit l’Histoire de la révolution d’Angleterre. […] Je pourrais choisir encore quelques autres assertions aussi absolues, aussi gratuites, et qui me font douter de la raison intérieure de cette philosophie imposante. […] Il n’aimait, nous dit-il, que les historiens tout simples et naïfs, qui racontent les faits sans choix et sans triage, à la bonne foi ; ou, parmi les autres plus savants et plus relevés, il n’aimait que les excellents, ceux qui savent choisir et dire ce qui est digne d’être su.
Les immenses Productions qu’on a de lui, prouvent d’abord son amour pour l’étude & son opiniâtreté pour le travail, & c’est déjà beaucoup en faveur de cet Ecrivain ; mais son style toujours diffus & incorrect, la marche de son esprit plus méthodique que subtile, son érudition plus étendue que choisie, sa critique plus minutieuse que profonde, dérobent à ses Ecrits la plus grande partie de la gloire qu’il auroit pu en retirer.
Les Littérateurs qui ne se laissent point aller au torrent de la mode & du Bel-esprit, y trouveront cependant des morceaux qui, du côté de la force & de l’imagination, sont infiniment supérieurs aux morceaux prétendus choisis dans nos anciens Poëtes, qui figurent dans tant de Recueils.
Tous ses Ouvrages ont eu un succès qui se soutient encore, & lui ont procuré l’honneur d’être choisi pour donner des leçons de Physique à feu M. le Dauphin, auxquelles le Roi & la Famille Royale assisterent plus d’une fois.