La suite de cette scène entre l’oncle et le neven poète, et quand celui-ci fait entendre sa noble profession de foi, est de tous les temps ; elle est encore du nôtre, car les familles n’ont pas changé, et le duel à mort entre la bourgeoisie et la poésie recommence à chaque génération. […] Vous êtes homme de goût, je vous en fais juge. » — « Elle est infâme, vous dis-je. » — « On l’aura changée en nourrice. […] Il a déja changé de logis. […] Tous les vins du général, qui sont sans nombre, se sont changés en vins de Nazareth.
La connaissance du pur idéal me servira sans doute à changer certaines hiérarchies que le public léger, que la critique ignorante et routinière ont consacrées parmi les poètes, et tantôt à élever ce qui est abaissé, tantôt à abaisser ce qui est élevé. […] La gaieté a changé de place. […] J’ai bien peur qu’en changeant de place, elle n’ait aussi changé de nature, et qu’au lieu d’être la franche gaieté comique, elle ne soit plus que le ridicule. […] Dès la seconde scène le théâtre change, et l’on voit s’élever le palais du roi ; les colonnes en sont de sucre d’orge et les ornements de fruits confits.
Cette circonstance est favorable au silence qui règne dans ces rues serrées entre le dôme du Val-de-Grâce et le dôme du Panthéon, deux monuments qui changent les conditions de l’atmosphère en y jetant des tons (p. 437) jaunes, en y assombrissant tout par les teintes sévères que projettent leurs coupoles. […] Elle s’intrigua beaucoup pour changer le personnel de ses pensionnaires, en affichant la prétention de n’accepter désormais que les gens les plus distingués sous tous les rapports. […] Ces idées l’assaillirent au milieu des champs, pendant les promenades que jadis il faisait gaiement avec ses sœurs, qui le trouvèrent bien changé. […] Jusqu’à présent leur attachement aux Bourbons pouvait justifier leur solitude ; mais je doute que le retour du roi change leur manière de vivre.
Le pardon de Cinna change le plus mortel ennemi d’Auguste en un ami dévoué, et lui rend plus léger le poids de l’empire. […] Leurs noms changés, ils vivraient encore comme types. […] L’autre amour est une passion violente, mais qui ne dure pas ; il se nourrit de tout ce qui change et qui passe. […] La tragédie, d’ordinaire, prend les héros tout faits, à un certain moment de leur vie où ils ne changent plus.