Frappé de tant de merveilles, il sent que leur cause n’est point en lui-même ; il sent que tout est l’ouvrage d’un être qui se dérobe à ses sens, mais qui se manifeste à lui par ses bienfaits.
Je ne parle pas de vingt autres causes qui la préparèrent ; mais je remarque que dès le premier siècle, la grandeur de l’empire, une puissance qui n’était limitée par rien, des fantaisies qui n’avaient de bornes que la puissance, des trésors qu’on ne pouvait parvenir à épuiser, même en abusant de tout, firent naître dans les princes je ne sais quel désir de l’extraordinaire qui fut une maladie de l’esprit autant que de l’âme, et qui voulait franchir en tout les bornes de la nature ; de là cette foule de figures colossales consacrées aux empereurs, la manie de Caligula de faire enlever de toutes les statues des dieux leur tête, pour y placer la sienne ; le palais d’or de Néron, où il avait englouti un quart de Rome, une partie des richesses du monde, et des campagnes, des forêts et des lacs ; la statue d’Adrien élevée sur un char attelé de quatre chevaux, et qui faite pour être placée au sommet d’un édifice, était d’une grandeur que nous avons peine à concevoir ; sa maison de campagne, dont les ruines seules aujourd’hui occupent dans leur circonférence plus de dix milles d’Italie, et où il avait fait imiter les situations, les bâtiments et les lieux les plus célèbres de l’univers ; enfin le palais de Dioclétien à Spalatro en Illyrie, édifice immense partagé par quatre rues, et dont chaque côté avait sept cents pieds de long.
Il y a beaucoup de larmes sans cause et de baisers immatériels, entre les soins du ménage, les lectures instructives et les promenades sous les étoiles. […] Romains, il faut préférer les moindres amusettes, pour cette cause qu’un écho passablement tourné éclipse tous les manuels de l’Alma mater, qu’un boute-en-train d’estaminet l’emporte sur le plus docte des pédants, et qu’une petite image de la vie vaut mieux que tous les reflets des bibliothèques. […] Si c’est la cause de l’ignorance qu’entend plaider M. […] André Gide attribue à Valéry quelque humeur, à cause de ce mot : « J’appelle Beau ce qui m’exalte vaguement. » Mais un certain vague dans l’exaltation n’empêche pas qu’elle n’ait des causes très précises. […] Henri Béraud le regretté Jacques Rivière, reproduisant ma réponse, avait refusé de me donner gain de cause, malgré l’évidence, et avait ajouté ; « Oui, mais pourquoi M.
Et nonobstant cette vérité qu’ils ont proclamée (ou plutôt à cause même de cette vérité), tous ceux qui, depuis cette époque, ont jeté sur la société un regard profond, se sont écriés : « La société est en poussière. » Les plus hardis des jacobins, parvenus au sommet de leur œuvre sanglante, effrayés de cette mer qu’ils avaient déchaînée, de ces flots que rien ne gouverne et n’arrête, prirent des vertiges, et cherchèrent, mais en vain, un gouvernement qui pût convenir à cette société nouvelle et affranchie. […] Le juste et l’injuste étaient définis : quand un homme violait la loi, on ne se demandait pas avec anxiété si la société n’était pas cause ou complice de son crime ; on l’appelait méchant, et on le punissait. […] C’est ainsi que la femme se trouve la cause du mal, sans en être plus cause que l’homme. […] De même que l’ombre n’existe que par la lumière et à cause d’elle, de même le fini et toutes ses formes n’existent que par l’infini et à cause de lui.