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962. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre VI. »

Non ; il faut, en admirant le génie du poëte, reconnaître ses égarements et les imputer à ce culte matériel et corrupteur, à cette ivresse des sens où l’âme était plongée sous le beau ciel des Cyclades, entre les charmes de la nature et de l’art, devant les théories gracieuses qui déployaient leurs voiles blanches sur cette mer d’azur, et les processions de jeunes filles qui s’avançaient, en chantant, du rivage au temple de la belle déesse..

963. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre VIII. »

Et toi, Muse aux mille souvenirs, vierge aux bras blancs, je sollicite de toi ce qu’il est permis d’apprendre dans cette vie passagère.

964. (1883) Le roman naturaliste

Zola dans une préface récente, coucher l’humanité sur une page blanche, toutes les choses, tous les êtres, une œuvre qui serait l’arche immense. » Noble et vaste ambition sans doute, mais l’humanité n’est-elle donc composée que de coquins, de fous et de grotesques ? […] Or, Julien a le goût du sang ; sa première victime est une souris blanche, puis ce sont les oisillons du jardin, et les pigeons du colombier. […] Vous ne voulez pas croire que Colette Sauvadon, princesse de Rosen, déjeunant avec son royal amant dans un cabaret à la mode, en ait dû sortir costumée tout de blanc, en gâte-sauce ? […] L’ombrelle, de soie gorge de pigeon, que traversait le soleil, éclairait de reflets mobiles la peau blanche de sa figure. […] Pullet était un petit homme au nez proéminent, à petits yeux clignotants, à lèvres minces et en costume noir, avec une cravate blanche attachée très serrée d’après quelque principe plus relevé que celui du bien-être personnel ».

965. (1889) Impressions de théâtre. Troisième série

— Vous prenez deux brocs ; vous emplissez l’un d’eau claire ; vous allez au cabaret de la Pomme du Pin, et vous y faites remplir l’autre broc de vin blanc. Puis vous faites semblant de vous raviser, vous demandez du vin rouge, et vous rendez le broc d’eau claire à la place du broc de vin blanc. […] Un rideau s’entr’ouvre, laissant voir l’autel resplendissant de lumières et deux femmes masquées, toutes deux vêtues de blanc. […] J’ai le visage assez plein pour avoir le corps très décharné ; des cheveux assez pour ne porter point perruque ; j’en ai beaucoup de blancs, en dépit du proverbe. […] Elle me disait que ce qu’elle désirait par-dessus tout, c’était un curé pas trop jeune, pas triste, pas sévère, un curé avec de beaux cheveux blancs, et avec un air aimable, souriant et doux.

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