Je veux courir le monde, Y chercher pour mon cœur un cœur qui me réponde, Je ne veux plus devant ta beauté m’humilier. » Vénus a bien compris : elle a baissé la tête ; Aux douleurs des adieux, pensive, elle s’apprête : Une dernière fois elle lève les yeux. […] Il m’est plus facile de remercier le maître d’avoir recréé en France la musique de chambre, en des œuvres d’une grande hauteur et d’une souveraine beauté, entre autres, le fameux quintette dont la renommée est déjà européenne, et une merveilleuse sonate, très récemment terminée.
Ici nous retrouvons un cardinal de Retz tout différent (sauf la beauté de l’esprit) de ce qu’il avait paru d’abord. […] Cette dernière et brusque idée d’humilité solennelle, qui visait à la pénitence, fit beaucoup causer et en divers sens : Je ne vois, Dieu merci, écrivait Mme de Sévigné (24 juillet 1675), que des gens qui envisagent son action dans toute sa beauté, et qui l’aiment comme nous.
Dans ce livre, M. de Goncourt a de nouveau consigné toutes les originales beautés de son art, l’acuité de sa vision, la délicatesse de son émotion et la science de sa méthode, la sorte particulière de style qui procède de cette sorte particulière de tempérament. […] III À ce sentiment vif et pénétrant de la vie en acte, de ses remuements physiques et des ses agitations morales, à cette recherche appliquée et reprise de l’enveloppement du fait par la phrase, se joint en M. de Goncourt le goût particulier d’une certaine sorte de beauté, qu’il recherche avidement et rend amoureusement, dont l’attrait l’a guidé dans ses courses de collectionneur, dans la détermination des sujets et des scènes de la plupart de ses romans : le goût passionné du joli.
[Du patriotisme littéraire] À la fin du siècle dernier un jeune poète, à l’imagination enthousiaste, à la sensibilité frémissante, à l’âme vraiment lyrique, reportait son souvenir et sa pensée sur les beautés naturelles de notre pays qu’il avait parcouru en tous sens, depuis Marseille jusqu’à Paris, depuis Narbonne jusqu’à Strasbourg. […] La patrie est aussi là2. » De cette beauté, de cette richesse, de cette excellence, attributs de notre langue, se déduisent la supériorité de notre prose et la perfection de notre poésie, et, en même temps, la variété, la largesse de toutes les productions du génie français.