Homme de génie, secoué par la conscience qu’il est fait pour le commandement, et d’une ambition tellement effrénée qu’elle en est épouvantablement maladroite et qu’elle en devient un jour presque sacrilège, il a, ainsi que le dit un des personnages du roman, la folie de la mitre, comme il aurait dû avoir la folie de la croix, et c’est cette folie de la mitre qui en fait, tout le long du roman, le furibond torrent de haine et de colère humaine que le prêtre ne peut endiguer, mais dont l’Église, à la fin et malgré tout, s’empare, parce qu’elle a reconnu, elle, le lynx divin, aux yeux maternels, que cette tempête d’homme assagi par elle peut avoir, un jour, vertu d’archevêque, et peut-être de Pape dans l’avenir… Le livre de Ferdinand Fabre, dont je viens de dire la conclusion, est, au fond, — si vous en ôtez deux ou trois nuances d’opinion que je n’y voudrais pas voir parce qu’elles blessent mon catholicisme, — un livre écrit à la gloire du prêtre et de l’Église, de cette Église à qui ses ennemis voudraient de petites vertus dont ils pussent se moquer, et non de grandes, devant lesquelles ils tremblent !
Broc, dont il a déjà été question, donnait aussi de flatteuses espérances, mais l’élève Maurice Quai, quoique moins avancé alors dans la pratique de l’art, semblait avoir un avenir brillant et exerçait déjà une certaine influence sur ses amis. […] « Ne demandez pas au vulgaire quel était Maurice Quaï : l’avenir sera prive de son nom. […] On assure que, dès son adolescence, David, dont le caractère était peu facile à dompter, et qui s’était déjà figuré un avenir de gloire, fit alors, sans guide, des efforts dont se sentirent ses premiers essais. […] Ce portrait resta inachevé ; et comme le temps et surtout la tête de Bonaparte étaient gros d’un avenir immense, ce petit événement n’eut de retentissement que dans l’école du peintre David, qui se remit bientôt à travailler à son tableau des Sabines. […] Aussi Fabre, qui a rempli auprès d’elle les devoirs les plus touchants de l’amitié jusqu’à la dernière heure, avait-il pris d’avance toutes ses dispositions pour l’avenir.
Aupick était un officier d’avenir et qui atteignit plus tard le grade de maréchal de camp avant d’être pourvu de l’ambassade de Constantinople ; mais, à l’époque où il épousa la veuve de François Baudelaire, M. […] Nous voyons un jeune homme, possesseur d’une petite fortune, ayant le goût des lettres et de l’art, une certaine confiance dans son avenir d’écrivain, décidé à cultiver son talent, malgré l’opposition d’une famille dont l’éloigne un désaccord foncier. […] Ce fier visage exprimait fierté d’une belle œuvre, et, s’il pouvait regarder l’avenir avec une glorieuse certitude, il pouvait aussi se retourner sans crainte vers le passé en évoquer les jours et les travaux. […] C’est pourquoi il importe assez de laisser de soi, en cas de besoin, à l’avenir, une image qui représente, en même temps que ce que l’on a été, un peu de ce que l’on aurait voulu être. […] Mais à quoi bon soupirer, ne vaut-il pas mieux se résigner, veiller au nécessaire, réparer les sottises, préparer l’avenir ?
Ce débutant est encore gauche ; mais il donne des espérances et il est même modeste par extraordinaire : il convient de respecter en lui son avenir inconnu. […] C’est à qui rendra des oracles sur l’avenir et les destinées de la littérature. […] On dit même qu’ils le remercièrent et se promirent d’être à l’avenir moins prompts à corriger la nature. […] Meilhac à l’avènement de cette comédie de l’avenir et de leurs efforts unis est née Pepa, qui ne sera sans doute pas le seul fruit de cette collaboration. […] On le voit, nous sommes bien loin d’avoir une vue d’ensemble des idées dirigeantes qui dans le présent préparent l’avenir de la France.