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466. (1911) Enquête sur la question du latin (Les Marges)

Ce sont là des considérations bien mesquines, et qui doivent évidemment être écartées dans un débat institué entre esprits sincères, uniquement préoccupés de l’intérêt des bonnes études secondaires si étroitement lié au prestige et à l’avenir de la patrie. […] Donc, n’espérons rien, mais protestons, sans distinction de partis, réunis dans le même souci qui est celui de l’avenir littéraire de notre pays… D’ailleurs si tant de lecteurs bénévoles prennent, hélas ! […] L’avenir ne perdrait pas ses droits.

467. (1890) L’avenir de la science « VIII » p. 200

Il se peut qu’aux yeux de l’avenir, tel esprit lourd et médiocre, mais patient, qui a fourni à cette œuvre gigantesque une pierre de quelque importance occupe une place plus élevée que tel spéculatif de second ordre, qui s’intitulait philosophe et n’a fait que bavarder sur le problème, sans fournir une seule donnée nouvelle à sa solution. […] Foucaux fait une œuvre plus méritoire pour la philosophie de l’avenir que les trois quarts de ceux qui se posent en philosophes et en penseurs. […] Quand l’avenir réglera les rangs dans le Panthéon de l’humanité d’après l’action exercée sur le mouvement des choses, les noms de Pétrarque, de Voltaire, de Rousseau, de Lamartine précéderont sans doute ceux de Descartes et de Kant.

468. (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre deuxième. Le génie, comme puissance de sociabilité et création d’un nouveau milieu social »

L’œuvre la plus forte, d’après nous, doit être la plus sociale, celle qui représente le plus complètement la société même où l’artiste a vécu, la société d’où il est descendu, la société qu’il annonce dans l’avenir et que l’avenir réalisera peut-être. […] Sur ce que nous avons appelé le sociomorphisme, voir notre Irréligion de l’avenir.

469. (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « Μ. Ε. Renan » pp. 109-147

Renan, étant les prêtres de l’avenir. […] Par intérêt pour son avenir et par reconnaissance pour son passé, il sauvera de la vermine de ses doutes — la maladie pédiculaire de sa pensée — cette première et dernière idée, qui ne lui appartient pas mais qu’il a ramassée au courant du siècle et des fleuves de l’érudition allemande, et qui l’a fait ce qu’il est encore, c’est-à-dire, pour les niais de l’incrédulité, un penseur, et pour les médiocres en littérature, un délicieux écrivain. […] Renan le philosophe et de ses pareils qui, dans l’avenir, pourra davantage !

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