Belkis attendra ; quelques semaines ne vieilliront pas celle dont la jeunesse se compte par milliers d’années. […] Il faut rester accoudé à son pupitre et attendre que de l’essaim confus des rimes une se détache et vienne se poser au bord de l’écritoire, ou bien il faut se lever et poursuivre dans les bois ou par les rues la pensée qui se dérobe. […] si Chatterton avait ouvert une dernière fois ses yeux appesantis par l’opium et qu’il eût vu cette douleur éperdue, il serait mort heureux, sûr d’être aimé comme personne ne le fut, et de ne pas attendre longtemps là-bas l’âme sœur de la sienne. […] On espère qu’il reproduira Faust tout entier, et j’attends surtout avec joie la cuisine des sorcières et les scènes du Brocken. […] On devait tout attendre d’une nature ainsi douée, mais ce bel élan se ralentit bien vite : une influence mystérieuse glaça la verve du peintre, les chefs-d’œuvre espérés ne se firent pas, et la génération actuelle ne peut se représenter l’importance qu’eut en son temps Eugène Devéria.
Je crois que l’on doit beaucoup attendre de sa prochaine maturité. […] On n’attend pas, d’ailleurs, que j’aie le courage de commenter ce texte. […] C’est qu’il l’attend encore. […] Ils travaillaient dans une fièvre, les yeux à l’horloge : le bureau n’attendait pas, et Annette y allait de moins en moins vite. […] Il attend sa retraite comme sous-chef à la Caisse d’épargne.
Jeune, d’une audacieuse et fière jeunesse, belle d’une touchante et singulière beauté, Anna de Brancovan, devenue la comtesse Mathieu de Noailles, n’eut pas longtemps à attendre cette gloire qu’elle appelait à elle de tout l’élan de son cœur innombrable et de tout son frémissant désir. […] Le discours de Georges Clemenceau était attendu avec curiosité. […] A la gare de Poissy une voiture nous attendait et bientôt nous fûmes chez notre hôte. […] Quand j’eus à lui faire la visite d’usage dont je n’attendais rien de bon, je fus reçu au contraire fort courtoisement et même fort aimablement sur un ton de bonhomie bougonne et de brusquerie amicale. […] On s’attarderait volontiers, mais on est attendu par Alfred Vallette.
C’était trop d’avoir à pratiquer une seconde fois, pendant tant d’années, ce mot de sa jeunesse : J’attendrai ! […] Vous sentez combien tout cela est ennuyeux et inutile : ainsi, j’attends sans impatience que la bonne compagnie reprenne ses anciens droits ; car je me trouverais fort déplacé au milieu de tous ces petits Machiavels modernes.