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26. (1767) Salon de 1767 « Peintures — Le Prince » pp. 206-220

Cependant il est inférieur à celui que l’artiste exposa il y a deux ans et dont le sujet est précisément le même. […] Et qu’importe qu’il n’y ait ni lettres ni artistes ? […] Comment l’artiste juge-t-il, comment jugeons-nous nous-mêmes de leur convenance avec la chose ? […] Qu’est-ce qui fait dire à l’artiste : c’est cela ? […] Il faut que l’artiste éteigne ses étoffes ou fortifie ses têtes.

27. (1899) Musiciens et philosophes pp. 3-371

Supprimez la société, supposez l’artiste isolé en face de la Nature, il restera artiste, il créera de l’art pour lui-même. […] Sont-ils artistes pour cela ? […] Ainsi ont fait toujours les grands artistes. […] — voir ce que les « autres » ne voient pas, — voir et comprendre, voilà ce qui fait l’artiste, le véritable artiste ! […] De lui date, en réalité, l’émancipation de l’artiste ; il fut le premier artiste émancipé.

28. (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Août 1886. »

Haiper et Schneider, Aux noms des artistes des rôles secondaires, ajoutons celui de M.  […] Un grand nombre des artistes du théâtre et d’étrangers ont été à la gare au devant du train ; un orchestre de cuivres réuni parmi des artistes de bonne volonté jouait la marche de Tannhaeuser ; les Viennois débarquèrent au milieu des acclamations. […] … Aujourd’hui tous les artistes ont été entendus, et chacun presque dans leurs deux rôles ; je n’essaierai pourtant pas de discuter leurs qualités et défauts. […] Siehr sont des artistes fort convenables à la manière allemande ; Reichmann est plus distingué et sa voix est meilleure qu’aux années précédentes. […] je répondrais que cela est impossible … mes idées à ce sujet ne me sont venues que comme artiste créateur… » (X, 322).

29. (1888) Revue wagnérienne. Tome III « VI »

L’artiste spécial, pensant et disant ses sensations en son mode spécial d’art, ce ne sera pourtant pas le littérateur dégénérescent s’efforçant à donner avec des mots des images, avec des mots des musiques : folies qu’admet ou le virtuose tombé à la suprême décadence des impossibilités essayées, ou l’artiste dévié de sa voie naturelle et malgré soi y retournant. […] Comment un génial parmi les artistes, en une histoire dont le cours très vaste imagine lointainement une histoire de l’art, par des recherches longuement suivies et une ardeur infatigable au mieux, entre les fortunes les plus variées et des misères fructueuses et de néfastes triomphes, — comment un artiste, des plus géniaux, ayant passé les ignorances stériles et traversé les folles ambitions, peu à peu est arrivé à se concevoir artiste et à l’être et à faire œuvre d’artiste, et à se reconnaître musicien et à le devenir et à instituer une œuvre de musique, — méditons-le en l’œuvre close de Wagner. […] verrait-il, l’artiste poète et musicien, qu’à dire ces pensées excellerait encore le langage de Gœthe ? […] non certes ; mais en artiste. […] Et comment, artiste, sentait-il ces sensations ?

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