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1639. (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Collé »

Il en parle cruellement pour l’humanité, mais sans déclamation, sans amertume, sans la moindre mauvaise humeur, dans ces Lettres où il distille les plus délicieuses leçons de l’art de flatter. […] Seulement, il abat les angles de son mépris et il a l’art d’en faire une rondeur.

1640. (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « A. Dumas. La Question du Divorce » pp. 377-390

… Sans comparaison le premier dans l’art difficile et épuisé, du théâtre, tombé jusqu’à n’être plus qu’un spectacle, mais adoré toujours à une époque d’un histrionisme exaspéré, M.  […] Ce n’est plus là l’auteur dramatique, qui, dans l’intérêt de son art, était resté observateur : ce n’est plus, à présent, qu’un homme de parti, parlant le langage des partis dans toute leur grossièreté et aussi parfois dans toute leur bêtise.

1641. (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « L’abbé Brispot »

L’abbé Brispot a réuni et choisi avec un art exquis les fragments épars de cette belle mosaïque intellectuelle étendue, pour ainsi parler, sous les pieds du texte divin. […] Il fait le siège du cœur de l’homme avec tous les arts qui répondent aux nobles instincts de la créature de Dieu.

1642. (1902) Les œuvres et les hommes. Le roman contemporain. XVIII « Ferdinand Fabre »

lorsque la femme empoisonne tout, les cœurs et les esprits, les lettres et les arts, et où, pour tout drame et pour toute histoire, on dit, comme pour le crime : Montrez-moi la femme ! […] Ainsi, dans la grande scène, que l’auteur de Tigrane a eu l’art d’amener, de l’ouverture du cercueil de l’évêque de Roquebrun, et qui rappelle le déterrement du Pape Formose (une des plus grandes scènes à décrire de l’Histoire ecclésiastique et même à juger), Ferdinand Fabre nous a très bien peint son abbé, foudroyé d’envie dévorante et d’ambition exaspérée à la vue de ce cadavre enseveli dans ses éblouissants insignes d’évêque, et lui fait porter des mains qu’il ne peut retenir vers cette mitre et cet anneau qui lui soutirent le cœur de la poitrine.

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