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1250. (1880) Goethe et Diderot « Gœthe »

La librairie Hachette m’avait envoyé, avant le siège, pour en rendre compte dans un journal, la traduction de ses Œuvres complètes, et, entre deux gardes, je les étudiais, revenant, pour les affermir ou pour les jeter bas en moi, à des opinions que j’avais déjà exprimées, çà et là, avec des formes trop rapides et trop brèves, sur cet homme qui vaut bien qu’on s’arrête pour lui porter des coups plus droits, 1 plus plongeants, plus à fond… Eh bien, le croirez-vous ? […] Sa renaissance s’arrêta net ici. […] Mais après ces trois observations, exactement faites (on ne nie rien en cette étude), il faut arrêter et fermer modestement l’inventaire de Gœthe. […] Arrêtons-nous donc à ce mot d’un Kepler sans génie.

1251. (1894) Les maîtres de l’histoire : Renan, Taine, Michelet pp. -312

Enfin, on s’étonnait de le voir apporter, au sortir du collège, un esprit tout formé et des doctrines arrêtées, mûries par l’étude et la réflexion personnelles. […] Il essaya même d’écrire un roman, mais s’arrêta au bout de quatre-vingt-dix pages, s’apercevant que son roman n’était que de l’analyse psychologique personnelle. […] Il ne concevait même pas qu’une considération personnelle pût arrêter l’expression d’une conviction sérieuse. […] En 1833 parut le premier volume de l’Histoire de France ; le sixième, publié en 1843, s’arrêtait à la mort de Louis XI. […] Au moment où s’arrête le Journal des idées, il va commencer son Histoire romaine.

1252. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « LXVIII » pp. 266-276

Cousin, en terminant, conclut : « Selon nous, Pascal est l’exagération de Port-Royal comme Port-Royal est l’exagération de l’esprit religieux du xviie  siècle… » Puis il montre le xviiie  siècle réagissant en sens tout opposé : « Aujourd’hui, dit-il, le xixe  siècle a devant lui la dévotion sublime mais outrée du xviie  siècle, et la philosophie libre mais impie du xviiie  ; et il cherche encore sa route entre ces deux siècles… Son caractère distinctif qui déjà44 commence à paraître, consiste précisément à fuir toutes les extrémités qui jusqu’ici ont séduit et entraîné l’esprit français… Est-il donc impossible de s’arrêter sur la pente des systèmes et de concilier tout ce qui est vrai et tout ce qui est bien ?

1253. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « La poésie »

Paul Albert, lui, est debout, il parle, il est vivant de ton : il ne dit que ce qu’il veut, et quand il s’arrête, on sent qu’il en pourrait dire davantage.

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