Elle apprend que les grenadiers conduits par Murat ont envahi l’Orangerie, que les représentants se sont enfuis par la fenêtre. […] Elle apprit avec étonnement la colère de Bonaparte, elle s’aperçut avec stupeur que le vide se faisait autour d’elle. […] Il n’avait pas appris de La Bruyère que c’est un métier de faire un livre et qu’il faut plus que de l’esprit pour être auteur. […] L’explication tirée des « grandes pressions environnantes » vaut pour tous les contemporains et ne nous apprend rien sur l’individu. […] Il nous apprendrait, si nous ne le savions déjà, qu’après avoir rendu hommage à Pasteur pour son génie, il nous reste à l’admirer pour son caractère.
A est A n’apprend rien. Or une proposition doit toujours apprendre quelque chose et, en ce sens, comporter la formule A est B. […] L’histoire de la philosophie nous apprend que la logique aristotélicienne n’a pas été sans rencontrer des adversaires. […] Seules les sciences spéciales nous apprendront s’il y a dans la nature des genres et des espèces. […] C’est ce que nous apprendra la confrontation des lois physiques avec les lois mathématiques.
Mais la littérature latine fut trop directement importée, trop artificielle dès l’abord et apprise des Grecs, pour admettre beaucoup de ces libres génies. […] Ces deux amusants chefs-d’œuvre ne furent séparés que par la légère mais ingénieuse comédie-impromptu des Fâcheux, faite, apprise et représentée en quinze jours pour les fêtes de Vaux. […] La Critique de l’École des Femmes et l’Impromptu de Versailles en apprennent suffisamment sur le premier démêlé, qui fut surtout une querelle de goût et d’art, quoique déjà la religion s’y glissât à propos des commandements du mariage donnés à Agnès. […] Pour Louis XIV, son bienfaiteur et son appui, on le trouve toujours prêt ; l’Amour médecin est fait, appris et représenté en cinq jours ; la Princesse d’Élide n’a que le premier acte en vers, le reste suit en prose, et, comme le dit spirituellement un contemporain de Molière, la comédie n’a eu le temps cette fois que de chausser un brodequin ; mais elle paraît à l’heure sonnante, quoique l’autre brodequin ne soit pas lacé. […] Pour vous répondre donc sur la connoissance parfaite que vous dites que j’ai du cœur de l’homme par les portraits que j’en expose tous les jours, je demeurerai d’accord que je me suis étudié autant que j’ai pu à connoître leur foible ; mais si ma science m’a appris qu’on pouvoit fuir le péril, mon expérience ne m’a que trop fait voir qu’il est impossible de l’éviter ; j’en juge tous les jours par moi-même.
Il veut encore deux années entières, consacrées à des représentations, comme celles qu’il est en train de donner, deux années, pendant lesquelles il apprendra à fond son métier et les éléments de la direction d’un théâtre. […] Ce soir, comme je parlais au jeune Hugo, avec une grande admiration, des dessins de son grand-père, et comme je lui disais, comme les tons jaunâtres de ses vieilles pierres vermicellées faisaient bien dans le gris de l’encre des ciels, des terrains, des fonds, il m’apprenait que ces tons jaunâtres étaient obtenus avec du café sucré : ces croquis étant faits pour la plupart du temps, à la fin des repas, sur la table à manger. […] Or Mme Daudet a appris depuis, que la misérable s’était vantée d’avoir fait passer, en deux jours, le lait d’une nourrice, avec laquelle elle était mal, et elle racontait, que le poisson acheté par ses maîtresses, elle le tenait, quatre ou cinq heures, sur le trou de l’évier, et que les œufs envoyés de la campagne, elle les faisait cuire au four, dans de la bouse de vache. […] Là, le bibliophile Gallimard, m’apprend aimablement, qu’il va faire pour sa bibliothèque une édition de Germinie Lacerteux, avec dessins et eaux-fortes de Raffaëlli, et préface de Gustave Geffroy, dont il n’y aura que trois exemplaires : le premier pour lui, le second pour moi, le troisième pour Geffroy. […] Lundi 31 décembre Marpon, que je rencontre sur le seuil de sa boutique du boulevard Italien, m’apprend que la matinée de Germinie Lacerteux, annoncée et affichée, a été suspendue par le ministère, sous la pression de M.