Il faudrait ne rien connaître des vingt dernières années de notre histoire littéraire, pour ignorer que les meilleurs ouvrages signés de noms français furent sacrifiés de parti pris aux productions étrangères. […] Et je veux que vous m’aimiez toujours, moi qui depuis de longues années n’ai pas eu pour votre détresse lointaine le plus petit regret pitoyable ou attendri ! […] Nullement, c’est simplement analogie d’esthétique, rencontre de tempéraments, qui fait qu’à cinquante années de distance, deux natures bien françaises et qui toutes deux méritaient d’être normandes, associèrent leurs images en obéissant à d’identiques exigences. […] On chercherait à tort ici un tableau de la littérature féminine telle qu’elle se présente aux environs de l’année 1908. […] Nous n’avons pas osé y insister dans nos Essais sur Balzac qui remontent déjà à une quinzaine d’années.
C’est qu’il n’y a rien de difficile en histoire, — et les érudits le savent bien, — comme de préciser jour par jour, ou seulement année par année, les actes d’un homme, si grand que soit le rôle qu’il ait joué sur la scène du monde. […] Au surplus, cette dernière année de pérégrinations semble nous être assez mal connue. […] Je le répète, pour cette année 1657, nous avons jusqu’ici plus de conjectures que de certitudes. […] Quinze années entières s’étaient écoulées depuis lors. […] » C’était le 30 mars 1778 ; il venait d’entrer dans sa quatre-vingt-cinquième année.
Il y a peu d’années encore, Homère était pis que mort : il n’avait point vécu. […] Le franc le croit encore afin de placer à la même année le cadeau et le remerciement. […] Descharmes, fort de ses calculs, nous avertit que l’année 1851 vient de finir. […] Ces dix années, dit M. […] Tout cela, dans les années qui ont suivi la guerre et la Commune.
Et Zola me confesse qu’en cette année, où il touche presque à la cinquantaine, il est repris d’un regain de vie, d’un désir de jouissances matérielles, et s’interrompant soudain : « Oui, je ne vois pas passer une jeune fille comme celle-ci, sans me dire : Ça ne vaut-il pas mieux qu’un livre ! […] Il revient de là-bas avec une espèce de griserie cérébrale, une furie de travail, aiguillonnée par la vue des originaux de Lamalou, me disant qu’il a eu cette année, des bonnes fortunes en ce genre, comme cela ne lui est jamais arrivé. […] Mais au mois d’octobre de cette année, le sous-préfet est sur le pavé, et il se remet à faire du journalisme dans Le Gaulois. […] Des années, beaucoup d’années se passaient, et tous les soirs, en mangeant avec sa mère, c’étaient des phrases dans le genre de celle-ci : « Les hommes, c’est fait pour se marier… pour avoir des enfants… toi, quelle sera ta vie, quand je n’y serai plus… tu auras une bonne avec laquelle tu coucheras ? […] Finalement, Lenoir me conte que son père avait connu Houdon, dans les dernières années de sa vie, où il habitait l’Institut, et pendant lesquelles il était tombé en enfance, ramassant des culs de bouteille qu’il donnait pour des pierres précieuses.