Il commençait à revivre, le pauvre animal ; je voulais le priver, il m’aurait aimée, et voilà tout cela croqué par un chat ! […] En suivant son instinct, elle est bonne ou mauvaise par rapport à nous seulement ; il n’y a pas vouloir, c’est-à-dire choix, dans les actions animales, et par conséquent ni bien ni mal, ni paradis ni enfer.
Elles sont aussi accessibles qu’aimables ; elles nous parlent de ce que tous les jours le soleil vient éclairer, des montagnes, des fleurs, des plantes, des animaux, de l’homme dans son commerce avec la nature. […] Cette Théorie, qui fait de la terre un fond de mer, serait irréprochable, s’il était vrai, comme le prétend Buffon, que les coquilles, et les autres débris d’animaux marins soient répandus partout, que les couches terrestres soient partout horizontales et parallèles ; que les angles saillants des montagnes correspondent partout à des angles rentrants ; que toute vallée ait été d’abord le lit d’un des courants de la mer.
L’hydre qui avait dévoré l’animal sacré rampa sur le sable, honteusement mutilée, et ne put jamais plus rassembler ses tronçons épars. — Au dernier siècle encore, Nadir Shah faisait fustiger un arbre jusqu’à ce qu’on eût retrouvé des joyaux volés sous son ombre. […] Décadence monstrueuse et qui fait rêver : l’Olympe hellénique retournant au règne animal !
* * * — Il faut à des hommes comme nous, une femme peu élevée, peu éduquée, qui ne soit que gaieté et esprit naturel, parce que celle-là nous réjouira et nous charmera ainsi qu’un agréable animal auquel nous pourrons nous attacher. […] Il fait bon de passer des heures, couché dans le parc, sous une rochée de trois immenses tilleuls, réunis et joints au pied, vieux tilleuls sur lesquels s’étend par plaques une mousse sèche et verdegrisée, qu’imitent si bien les naturalistes sous les pattes de leurs animaux empaillés.