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548. (1895) La vie et les livres. Deuxième série pp. -364

Les problèmes relatifs à la grammaire préhistorique lui rappellent la formation des espèces végétales et animales. […] L’homme est un animal religieux. […] De dix nouveau-nés, il reste un adulte, et celui-là a vingt chances pour ne pas vieillir ; l’hiver, la pluie, les animaux chasseurs, les accidents l’abrègent. […] Il n’est qu’un moule, pareil à une coquille fossile, une empreinte, pareille à l’une de ces formes déposées dans la pierre par un animal qui a vécu et qui a péri. Sous la coquille, il y avait un animal, et, sous l’animal, il y avait un homme… » « — Horreur !

549. (1898) Manuel de l’histoire de la littérature française « Livre II. L’Âge classique (1498-1801) — Chapitre III. La Déformation de l’Idéal classique (1720-1801) » pp. 278-387

. — De Quesnay : Essai physique sur l’économie animale, 2e édit., 1747 ; — Maximes du gouvernement économique d’un royaume agricole, 1758 ; — Le Droit naturel, 1765 ; — Du commerce, 1766 ; — Le Despotisme de la Chine, 1767, 1768. […] IV, p. 433]. — De là l’ordre qu’il suit dans la distribution de sa matière ; — passant des animaux « domestiques » aux animaux « sauvages » ; — et des animaux « sauvages » aux animaux « carnassiers » ; — ou encore de l’Europe au reste de l’ancien continent ; — et de l’ancien continent au nouveau ; — ce qui revient à subordonner l’évolution entière de la nature à la formation de l’homme ; — et au développement de la civilisation. — Mais de 1757 à 1764, en étudiant les animaux du nouveau monde, — et en fondant, chemin faisant, la géographie zoologique, — il s’aperçoit que les animaux du nouveau monde ne sont pas les mêmes que ceux de l’ancien ; — que, s’ils ne sont pas les mêmes, ils sont cependant analogues ; — et qu’ils sont enfin généralement plus petits. — Il ne voit alors de moyen de l’expliquer que de recourir à l’influence du climat, de la nourriture, de la concurrence des espèces entre elles ; — et d’attribuer à la nature une plasticité plus grande qu’il n’avait fait jusqu’alors. — C’est le moment où ses idées ressemblent le plus à ce que seront un jour celles de Darwin ; — et quoique d’ailleurs il persiste toujours à faire de l’homme un être à part dans la nature [Cf. sa nomenclature des singes]. — Enfin de 1764 à 1787 de nouvelles idées lui viennent encore ; — qu’il oppose à celles de Rousseau [Cf. t. 

550. (1895) Journal des Goncourt. Tome VIII (1889-1891) « Année 1891 » pp. 197-291

toutes ces choses de la vie usuelle, rongées par la rouille des siècles, et où survit et se détache dans un fragment de métal pourri, la fière ronde bosse et le puissant relief d’un corps de femme emporté sur la croupe d’un animal, galopant dans l’espace… De la Grèce, et sa sculpture dans la tête, en ma promenade hallucinée, presque aussitôt tomber sur les portraits à la mine de plomb de M.  […] La mise à mort du malade, ce n’est donc pas seulement chez les poules, c’est chez tous les animaux, et encore chez le sauvage, et un peu chez le paysan. […] Chez l’animal, il est un bonheur, un bonheur fait de ceci, c’est que jamais le « Linquenda tellus » d’Horace, ne lui traverse la cervelle, et que la mort le frappe, sans qu’il sache qu’elle existe, tandis que, ce soir, accoudé à la barre d’une fenêtre, au-dessus de l’odeur des roses de mon jardin, je pensais à cette obligation. […] Seulement les Égyptiens croyaient, professaient, que ce qu’il y avait d’immortellement vivant, dans le corps d’une femme ou d’un homme décédé, entrait dans un être naissant, et que lorsqu’il avait parcouru tous les animaux de la terre, de la mer, de l’air — ce qui durait 3 000 ans, — ce germe immortel rentrait dans un corps humain.

551. (1889) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Quatrième série « Stendhal, son journal, 1801-1814, publié par MM. Casimir Stryienski et François de Nion. »

Penser ainsi de soi, passe encore : nous sommes de si plaisants animaux !

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