Il est trop fin pour ne pas distinguer dans l’œuvre du grand dramaturge ce qui est humain et universel de ce qui est spécifiquement anglais, ce qui est transmissible, recevable au xixe siècle et en pays français de ce qui heurte notre goût.
Voyez le Positivisme anglais, étude sur Stuart Mill publiée dans la Bibliothèque de philosophie contemporaine.
Penser, a dit un philosophe anglais, c’est conditionner. […] Une école anglaise admet que les jugements rationnels sont innés chez l’individu, mais pense qu’ils dérivent de l’expérience de l’espèce. […] Tel est le raisonnement que faisait un ministre anglais, pour exiger de l’argent des évêques : Si tu dépenses beaucoup, tu es riche ; tu dois payer ; Si tu ne dépenses rien, c’est que tu fais des économies ; paye encore.
C’est ainsi que je trouve dans une petite édition anglaise internationale publiée simultanément à Paris, Bruxelles et Lausanne : Les Chefs-d’Œuvre de la Poésie lyrique française. — Les Chefs-d’Œuvre lyriques de Ronsard et de son école. — Joachim du Bellay. — Jeux rustiques. — D’un Vanneur de Blé, aux Vents : À VOUS, troupe légère, Qui d’aile passagère Par le monde volez. […] On est comme deux prisonniers de guerre, qui eussent capitulé ensemble, qui eussent été pris le même jour et qui ensemble eussent subi cette commune humiliation, qui la tête basse reviendraient ensemble des pontons anglais ou des casemates allemandes, ayant beaucoup souffert, sachant ce que les autres ne savent pas, qui ensemble rentreraient dans le commun pays.