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1456. (1895) Les œuvres et les hommes. Journalistes et polémistes, chroniqueurs et pamphlétaires. XV « Crétineau-Joly » pp. 247-262

Et d’autant que le Pylade est ici non pas seulement un sentimental, mais un abbé de lettres, un ancien professeur de rhétorique (je crois), qui tient à faire la classe sur Crétineau et ses ouvrages. […] Les livres de Crétineau-Joly sont anciens de date et ils sont classés.

1457. (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Horace Walpole »

» C’est la seule fois qu’il ait parlé de lui avec cette poésie, digne de l’ancien ami de Gray ; car il avait été lié avec le divin poète du Cimetière de campagne. […] Crébillon le fils est démodé. » Lui encore, qui avait appris ce qu’il savait de français dans les adorables Mémoires du comte de Grammont, édités d’admiration par lui, il se demande où, dans l’empâtement philosophique universel, s’en était allée la délicieuse et ancienne vivacité française, cette furie qui gagnait les batailles de l’esprit comme les autres !

1458. (1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « Edgar Quinet »

Je conçois des séries futures et inconnues, et de formes et d’êtres, qui me dépasseront — (ce ne sera pas difficile) — en force et en lumières autant que je dépasse le premier-né des anciens océans. […] Pour lui, Edgar Quinet, l’ancien historien politique qui a conservé toutes les habitudes de l’historien politique, il y a de grands et de petits faits ; et c’est ainsi qu’il introduit l’aristocratie dans la science.

1459. (1904) Les œuvres et les hommes. Romanciers d’hier et d’avant-hier. XIX « Stendhal et Balzac » pp. 1-16

— et ils finissaient par trouver que c’était bien jouer, même au point de vue du comptoir, que d’avoir de l’initiative, que d’oser mettre en avant des noms nouveaux ou ressusciter des noms anciens trop oubliés, que de publier enfin, à ses risques et périls, des livres vierges, ou de refaire sans peur une édition de quelque vieux livre épuisé. […] Or, si l’état de la littérature, c’est-à-dire la force intellectuelle d’une époque, se juge par le nombre et la distinction des livres qui sortent de la plume de ses écrivains, la librairie, qui est l’instrument et le véhicule plus ou moins intelligent de la littérature, se juge d’abord par l’état de cette dernière ; mais elle se juge surtout par ce qui est bien davantage son action directe, positive, réfléchie, personnelle, et nous n’entendons plus ici les livres nouveaux qu’elle édite, mais les livres anciens qu’elle réimprime.

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