Je ne crois pas que l’analyse passionnelle puisse être poussée à un plus haut point ; jamais, en tout cas, elle n’a atteint cette intensité maladive et troublante. […] Là n’est pas le roman que je ne veux point déflorer par une analyse qui ne saurait qu’en amoindrir le réel intérêt, d’autant que c’est surtout par le détail, par la délicatesse du sentiment que vit Tendresse de mère, dont le titre dit assez le sujet.
Jusqu’ici il nous a suffi de le faire connaître graduellement et de le produire, non absolu encore, par des extraits, par des analyses, en nous effaçant.
Lisons d’abord ensemble et en les abrégeant par quelques analyses succinctes la première et la plus intéressante de ces nouvelles.
Tous les effets, et j’entends par là toutes les opérations de l’entendement, avec ou sans l’intervention des sens, tous les mouvements des passions, toutes les causes d’erreur, y sont distingués et décrits avec une profondeur d’analyse et une netteté d’expression qui valent mieux que l’invention d’un système de plus, ou que la découverte contestable d’une nouvelle faculté.