« La période de découvertes dans les espaces terrestres, l’ouverture soudaine d’un continent inconnu, n’ont pas ajouté seulement à la connaissance du globe ; elles ont agrandi l’horizon du monde, ou, pour m’exprimer avec plus de précision, elles ont élargi les espaces visibles de la voûte céleste. […] Tout le monde sait, ajoute-t-il, que le célèbre Lactance, qu’on ne peut prendre à la vérité pour un mathématicien, a disserté d’une manière puérile sur la forme de la terre, et s’est raillé de ceux qui la regardaient comme un sphéroïde ; mais, lorsqu’on traite des sujets mathématiques, c’est pour les mathématiciens qu’il faut écrire. […] Ajoutez-y le phénomène de la vie, qui n’est, selon M. de Humboldt, qu’une combinaison d’hydrogène et d’oxygène, que la nature rallume et éteint comme une lampe, et qui produit la respiration et la pensée, et tout est dit. […] Une année ou un jour de plus ajouté et surajouté à leur durée formerait leur durée éternelle, car l’éternité n’est qu’un jour éternellement ajouté à un jour.
« Il étoit peu adroit », dit son biographe Roulliard, « en son génie poétique. » « Il se mêla de poésie, dit Bayle, et n’y réussit pas. » La version des vers grecs en vers français, ajoute-t-il, à laquelle Amyot se voulut assujettir dans son Plutarque, est « affreuse. » Charles IX la trouvait grossière, « en quoi, dit Roulliard, son opinion a esté suivie de beaucoup d’aultres. » Amyot n’a pas même eu, à cet égard, l’espèce d’adresse que donnait aux auteurs les plus médiocres l’habitude générale au xvie siècle d’écrire en vers ; outre que, dans la traduction des poëtes grecs, les analogies des deux langues étant beaucoup plus rares, il lui arrive plus souvent d’éteindre l’original que d’enrichir sa propre langue. […] S’il se passe ordinairement de la compagnie des livres quand il écrit, de peur, dit-il, qu’ils n’interrompent sa forme, et aussi parce que les bons auteurs le découragent, « il se peut plus malaysement desfaire de Plutarque », « Il est si universel et si plein, ajoute-t-il qu’à toutes occasions et quelque subject extravagant que vous ayez prins, il s’ingere à vostre besogne, et vous tend une main libérale et inespuisable de richesses et d’embellissements134. » On s’imagine en effet Montaigne, aux jours où il était à court d’idées, ou mal en train d’écrire, se mettant à feuilleter Plutarque, sans ordre et sans dessein, et, s’il tombait sur une de ces pensées profondes ou seulement ingénieuses, qui abondent en cet auteur et qui éveillent l’esprit, s’y attachant et se mettant à penser à la suite de Plutarque. […] Rien dans nos dispositions ne reste obscur et caché ; il nous fait voir pleinement ce que nous entrevoyons à peine ; saisir ce qui paraissait hors de notre portée ; et il ajoute ainsi à notre vue et comme à notre toucher, nous développant et nous agrandissant sans nous faire sortir de nous. […] La méthode de Montaigne ajoute à toutes ses séductions. […] Elle a l’exactitude de celle de Calvin, avec plus de variété ; elle contient toute celle d’Amyot, aux richesses de laquelle Montaigne ajoute ses propres inventions ; enfin elle réunit tout ce que le xvie siècle a mis de science et de génie dans la formation de notre langue littéraire, désormais la langue de l’esprit moderne, langue maternelle pour nous, langue adoptive pour quiconque en Europe, dans les lettres, les sciences l’art du gouvernement, dans les travaux de l’esprit ou de la politique, a laissé ou laissera un nom durable.
Aux causes générales d’illusion qui troublent le jugement des contemporains sur les choses de la littérature, la politique de notre temps est venue ajouter les complaisances et les injustices de l’esprit de parti. […] La vie de l’homme ajoute au crédit du penseur. […] Si la politique est venue ajouter aux causes générales d’erreur sur les écrivains contemporains les illusions de l’esprit de parti, en revanche elle a apporté dans l’histoire, avec de nouvelles lumières sur le passé, de nouvelles beautés littéraires. […] S’agit-il, par exemple, de l’usage des passions dans le drame, elle recueille dans les auteurs dramatiques les plus divers et les plus inégaux les traits vrais ou spécieux dont ils ont peint une passion ; elle compare les morceaux, non pour donner des rangs, mais pour faire profiter de ces rapprochements la vérité et le goût ; elle y ajoute ses propres pensées, et de ce travail de comparaison et de critique elle fait ressortir quelque vérité de l’ordre moral. […] Bref, Colomba vit, c’est un type, et comme le dit Balzac, dans une boutade de vanité, de ses propres personnages, « c’est un nouvel être ajouté à l’état civil. » La beauté poétique, par laquelle toutes les autres beautés de l’art ont leur lustre, donne un rang à part aux romans d’une femme célèbre, à qui, du consentement de tous, parmi les écrivains de ce temps, appartient la première place, Georges Sand.
Vogl est resté superbe aux premier et troisième actes de Tristan ; l’insuffisance de la voix était plus pénible au second Rien à ajouter sur les autres interprêtes ; l’absence de M. […] Nous ajouterons que pendant les Fêtes de Bayreuth un traité a été effectivement signé, pour la représentation de Lohengrin, entre M. […] Ferdinand Praeger, qui s’ajouteront utilement à l’article que nous a envoyé sur le Wagnérisme en Angleterre, notre collaborateur, M. […] Je pourrais ajouter, conclut M. […] A la liste des personnes arrivées à Bayreuth du 23 au 30 juillet, que nous avons publiée il y a un mois, ajoutons encore : M. et Madame de Bonnières, Mademoiselle Chevillier, M.