/ 2324
836. (1878) Nos gens de lettres : leur caractère et leurs œuvres pp. -316

Ici, l’art a des airs de primesaut. […] Il y a de l’air ; il y a des échappées par où l’on entrevoit le drame au lointain. […] Et ceci n’est pas un à peu près, une comparaison en l’air ! […] L’air poli, d’ailleurs, et même craintif. […] Aussi de quel entrain, de quel air délivré (après quelques banalités sur W. 

837. (1920) Impressions de théâtre. Onzième série

) ; mais, avec tout cela, il a toujours l’air de parler au nom de la raison universelle. […] Tout le vieux personnel des romans de Balzac y prend des airs d’assemblée olympienne. […] La tête du général Boulanger en plus maigre ; grand, de longues jambes, l’air un peu vanné. […] non, sauf peut-être pour le jeune Esquier, qui m’a tout l’air d’un « déveinard ». […] l’air virginal, n’étaient les yeux.

838. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [1] Rapport pp. -218

Même elle n’hérita point directement : elle dut attendre comme une petite fille ou se contenter de peu comme une collatérale ; l’Italie lui transmettait des legs non sans un air de lui faire l’aumône. […] Je tâcherai de m’exprimer clairement et de la façon la plus simple possible, afin que l’affirmation de ce que je crois être vrai ne soit entachée pas même d’un air de subtilité. […] Mais à l’élégance, à l’esprit, à l’intimité délicate du charme, Alfred de Vigny ajoute un bel air de hauteur et la gravité de la pensée. […] C’est de la grâce, une désinvolture jamais surpassée en son bel air de gloire, et de la tendresse aux pleurs sincères, et de la force aussi. […] Plus simplement, vous êtes ceux qui veulent se donner, en ne « s’emballant » point, l’air d’être plus malins que les autres (« on ne nous la fait pas, à nous ! 

839. (1892) La vie littéraire. Quatrième série pp. -362

C’est un château en l’air. […] Elle est moderne, ce semble aussi par un tour d’esprit, un air de figure un je ne sais quoi, un rien qui est tout. […] Le reste n’est pas prouvé, et l’aventure d’Hérode a tout l’air, notamment, d’un conte de Flavius Josèphe. […] Tellier, comme les autres, guérissait à l’air de Paris, au milieu de ses amis, dans le travail rapide et fécond. […] Il s’agit donc de la pelle avec laquelle on jetait en l’air le grain dépiqué, mais encore mêlé de balle… etc. ».

/ 2324