Guinné de la terre et des profondeurs souterraines, guinné de l’air, guinné du feu, guinné de l’eau. […] 2° Guinné de l’air. […] On pourrait peut-être ranger les hafritt parmi les guinné de l’air.
Évidemment, on est sorti de l’air épais et chargé de la sensation et l’on est entré dans l’air plus pur, plus transparent et plus subtil, de l’intelligence. […] Quoiqu’il y ait sur plusieurs d’entre eux des vérités cruellement exquises, l’auteur a trop l’air d’en demander pardon dans les éloges atténuants qui les suivent… « Jamais visage d’homme ne m’a fait trembler », disait Chateaubriand, à propos de Washington, qu’il avait regardé à vingt ans avec ces beaux yeux que nous lui avons connus à soixante, et qui avaient toujours été si noirs de mélancolie indifférente.
Ses meilleures pièces ont dix vers, et les deux derniers sont toujours le dernier soupir de l’homme qui expire… Il ne sait pas jouer des airs longs. André Chénier souvent aussi n’a que dix vers, qui sont toute son haleine ; mais de quelle flûte ce peu d’air enchanté sort ! […] c’est cet air-là que Brizeux ne joue jamais sur sa cornemuse de Breton.
Car, sitôt que s’est rouvert l’éclat des jours de printemps et que le souffle délivré du Zéphire a repris sa puissance féconde, d’abord les oiseaux de l’air t’annoncent, ô déesse ! […] Epicure lui-même est mort, au terme de la carrière, lui qui par le génie surpassa l’espèce humaine et couvrit toutes les renommées de son éclat, comme le soleil dans les airs éteint toutes les étoiles. […] « Telle qu’une fleur solitaire est née dans l’enclos d’un jardin, à l’abri des troupeaux, loin du soc de la charrue, caressée par les souffles de l’air, fortifiée par le soleil, nourrie des eaux du ciel, objet d’envie qu’ont souhaité bien des enfants et des jeunes filles ; et puis, s’est-elle fanée sous le doigt léger qui la cueille, nuls enfants, nulles jeunes filles ne l’ont plus souhaitée : telle la vierge, tant qu’elle reste pure, est chérie des siens.