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1014. (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « DE LA MÉDÉE D’APOLLONIUS. » pp. 359-406

Je passe de gracieux détails ; elle s’empresse de renouer ses cheveux dès qu’elle voit les déesses, et les accueille avec une aimable raillerie : « Quel dessein, quelle affaire amène ici de si grandes dames ? […] Junon expose l’affaire, et comment il s’agit de favoriser Jason, de le tirer de sa périlleuse entreprise. […] Le héros aimé de Phèdre ou de Didon est tellement en présence d’une vraie maladie et d’un fléau des Dieux, que, s’il résiste, il a affaire à une héroïne violente et très-aisément à une femme cruelle.

1015. (1858) Cours familier de littérature. VI « XXXIIe entretien. Vie et œuvres de Pétrarque (2e partie) » pp. 81-155

Dans le fond c’est mon affaire. […] Le roi de Naples l’appelait à sa cour pour lui donner la direction des affaires diplomatiques, ainsi qu’avait voulu le faire Clément VI ; il refusait avec persistance tout poste d’éclat qui aurait pu lui enlever la paix, trésor unique de son âme. […] Peu s’en fallut que je ne renonçasse à mon projet ; mais des affaires dont quelques amis m’avaient chargé, et surtout le désir de voir deux personnes qui vous sont extrêmement chères, votre Tullie et son époux, que je ne connais pas encore, moi qui connais tout ce que vous aimez, me firent reprendre ma route dès que le temps fut un peu adouci.

1016. (1859) Cours familier de littérature. VIII « XLIIIe entretien. Vie et œuvres du comte de Maistre (2e partie) » pp. 5-80

Ils furent écrits pendant ce qu’il appelle son exil à Pétersbourg, dans les loisirs d’un ambassadeur sans cour, loisirs interrompus seulement par quelques dépêches sans affaires. […] La cour de Turin se souvenait trop de sa conduite compromettante dans l’affaire de Savary et de Napoléon pour lui confier le maniement très délicat d’une politique qui ne pouvait vivre que de ménagements et de prudence envers la France, l’Angleterre et l’Autriche. […] Je ne vois d’ailleurs, depuis que je suis ici, aucune éclaircie dans le lointain, aucun signe de faveur quelconque ; enfin rien de ce qui peut encourager un grand cœur à se jeter dans le torrent des affaires.

1017. (1860) Cours familier de littérature. IX « XLIXe entretien. Les salons littéraires. Souvenirs de madame Récamier » pp. 6-80

XXXI La maison de madame Bernard, mère de cette belle enfant, était ouverte au luxe, aux plaisirs, aux arts, aux hommes d’affaires, aux hommes de lettres, surtout à ceux qui tenaient par leur origine à la ville de Lyon. […] Récamier, déjà mûr, mais encore vert, était un de ces optimistes qu’aucune disgrâce ne rebute, et qui d’une chute se relèvent pour s’élancer plus haut dans les affaires. […] XXXIV Celui de madame Récamier était, par la nature neutre des affaires de son mari, accessible à toute cette jeunesse ; un banquier est l’homme de toutes les nations et de tous les partis ; tout le monde a besoin de lui et il prospère de ses relations avec tout le monde.

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