« Je voudrais bien, lui écrit-elle, dans une lettre datée du mois de juin 1769, je voudrais bien qu’il me fût possible d’admettre cette Providence que vous supposez actuellement, parce que vous en avez besoin. […] Évidemment les grosses dots lui paraissent assignées, par un décret de la Providence, aux hommes de lettres pauvres ; et il n’admet pas que l’on soit insensible à l’honneur de son choix. […] Dans ses plus grands excès, Victor Hugo passe pour avoir toujours respecté la langue, et tandis que l’on se complaît à relever chez Lamartine des négligences ou des incorrections qui n’en sont point souvent, il est admis qu’on en chercherait vainement dans l’œuvre entière d’Hugo. […] Pour que l’amour l’intéressât, il fallait qu’on y risquât sa personne tout entière, et il n’admettait pas qu’on se donnât pour se reprendre. […] — et en second lieu parce que d’admettre le surnaturel, ce serait poser en principe l’impossibilité de la science.
Au contraire, l’Artiste admet qu’il est des vertus inesthétiques et de splendides corruptions, ou plutôt il fait fi des vertus et des corruptions. […] Quand l’agnostique admet qu’il ne peut pas scientifiquement connaître des causes, il admet du même coup qu’il ne peut pas scientifiquement réfuter les hypothèses de la révélation sur ces mêmes causes. […] Nous semblons ne plus l’admettre que douloureux, que mortellement trempé de nos larmes, comme certains libertins n’admettent l’amour qu’uni à la torture. […] Il y a quelque chose de plus puissant qu’elles : c’est l’esprit qui les admet, qui se les assimile et qui les tourne en sa substance propre. […] En d’autres termes, dans quelle mesure l’esprit latin peut-il admettre des idées d’origine germanique sans souffrir dans sa constitution intime ?
— n’admet pas que l’Art soit autre chose qu’une manifestation de la sensibilité et un travail de l’intelligence au service de la morale. […] Mais les faits eux-mêmes, les faits matériels sont très peu en faveur de la légende admise et tendent à la démontrer peu vraisemblable. […] Nous admettons volontiers cette donnée, qui peut fournir des scènes nouvelles. […] « Si nous sommes partis avec lui pour Carthage, croyant aller à Vaugirard, avouez que ce n’est pas sa faute. » Le malheur, c’est qu’en France on n’admet pas qu’un ouvrier sache faire plusieurs choses. […] L’autre ne veut et n’admet, même en peignant ses monstres, que les plus nobles formes, les plus belles expressions des passions humaines. » Voilà.
Les traditions autorisées par l’Église admettaient des communications surnaturelles entre le ciel et la terre. […] Une autre plus digne, c’est lui-même qui parle, va mener Dante là où le plus grand des païens ne saurait être admis, au pied du trône de l’Éternel. […] Il est admis, lui sixième, nous dit-il avec cette simplicité fière qui est un attribut de son génie, à ces nobles entretiens, et Virgile sourit à son triomphe. […] Nous avons vu qu’il était considéré comme type de la vertu profane et que l’Église admettait à cette époque le salut des justes de l’antiquité. […] L’histoire est ainsi faite : elle souffre des attardements et des invraisemblances que la plus hardie fiction n’oserait admettre.