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1102. (1891) Impressions de théâtre. Cinquième série

Il y a autour de l’action comme une atmosphère, si je puis dire, de gravité et de mélancolie intellectuelle. […] Il n’est pas responsable, ici, du romanesque de l’action… C’est égal, je me demande pourquoi il n’a pas laissé finalement Anna à Osip. […] Je me pose ces deux questions : « L’action d’Olivier est-elle légitime ? […] Dans un drame en vers et dont l’action a pour théâtre la Rome impériale, cela ne saurait manquer. […] Et à cause de cela on ne me fera jamais croire qu’il soit en vie, et, dans tout le cours de l’action, il ne m’inspirera rien, absolument rien, que de l’étonnement.

1103. (1888) Poètes et romanciers

Ces âmes à la Vauvenargues, amoureuses de l’action, sont inconsolables des heures perdues à attendre inutilement l’occasion de la gloire. […] L’action, l’agitation, la passion étouffent la parole intérieure, qui veut être écoutée avec recueillement. […] Le savant, l’inspiré, le législateur primitif confondent et mêlent leurs personnages divers dans la même inspiration, dans la même action. […] Chaque être a ses actions pour juges. […] N’y a-t-il pas, dans la conscience même qu’il a de cette incapacité d’action, une excuse plus que suffisante de sa conduite ?

1104. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — P — Parodi, D.-Alexandre (1842-1902) »

L’action est intéressante malgré la sévérité du sujet, et M. 

1105. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME DE LONGUEVILLE » pp. 322-357

Au moins tout ce bruit pour elle l’avait charmée : c’était l’hôtel de Rambouillet en action. […] Cette nouvelle ne vous sera pas désagréable… Je prétends que, pour me donner une sensibilité pour Dieu que je n’ai point encore, et sans laquelle je ferois pourtant l’action que je vous ai dite, si l’on avoit la paix, vous me fassiez la grâce de m’écrire souvent et de me confirmer dans l’horreur que j’ai pour le siècle. […] Ces deux misérables mouvements, plaisir de l’esprit et orgueil, qui n’en sont qu’un, entraient dans toutes ses actions et faisaient l’âme de toutes ses conduites : « J’ai toujours mis ce plaisir, que je cherchois tant, à ce qui flattoit mon orgueil, et proprement à me proposer ce que le Démon proposa à nos premiers parents : Vous serez comme des Dieux ! […] J’expose encore cette pensée, et la soumets en l’exposant, aussi bien que toutes les autres173. » J’ai copie de plusieurs lettres manuscrites de Mme de Longueville, toutes également de scrupules et de troubles, sur quelque action qu’elle croit de source humaine, sur quelque péché oublié, sur une absolution reçue avec une conscience douteuse174.

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