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145. (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre quatrième. Éléments sensitifs et appétitifs des opérations intellectuelles — Chapitre premier. Sensation et pensée »

N’est-ce pas aussi impossible que de déclarer une chose bleue sans avoir la sensation de la couleur bleue et par un acte de pensée pure ? […] Nos platonisants profitent de ce que l’impression produite par des objets semblables est un sentiment de retour à l’équilibre et d’état neutre pour en faire un acte mystérieux du pur esprit, étranger à tout sentiment. […] C’est l’oubli de cet élément qui rend inexplicable à la fois pour l’intellectualisme et le sensualisme l’acte par excellence de la pensée, l’apport propre de l’intelligence : l’affirmation. […] Seule, la force de l’idée, son lien avec l’action et le mouvement permet de lui attribuer une valeur objective, de la considérer non comme un rêve, mais comme une véritable connaissance en acte. […] Il y a en définitive, dans tout acte de l’esprit, trois éléments dus à la conscience et inexplicables par l’influence du dehors.

146. (1888) Impressions de théâtre. Première série

Durant quatre actes sur cinq, Bajazet est gardé à vue. […] Les trois premiers actes, l’invasion des bohèmes chez M.  […] Quelle merveille que ce troisième acte ! […] Ils n’ont plus à songer aux suites de leur acte. […] Julie dit à son ami : « Merci pour ton acte de maître !

147. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Appendice » pp. 511-516

L’attention de la commission s’est portée d’abord sur les pièces jouées au Théâtre-Français, soit “en cinq ou quatre actes”, a soit “en moins de quatre actes”, et qui, ayant obtenu un succès, pouvaient de plus prétendre avoir satisfait, selon les termes de l’arrêté, “à toutes les conditions désirables d’un but honnête et d’une exécution brillante.” […] Il a été dit, au sein de la commission, beaucoup de choses très fines et très ingénieuses sur les mérites de l’ouvrage en ce sens ; ample justice a été rendue à ces quatre premiers actes surtout, qui sont presque en entier excellents, si nets d’allure et de langage, coupés dans le vif, semés de mots piquants ou acérés, et d’une comédie toute prise dans l’observation directe et dans une réalité flagrante. […] À propos du second acte et de cette scène parfaite entre Raymond et Olivier chez Mme de Vernières, il a été remarqué, et par les juges les moins soupçonnés d’être complaisants, qu’il y avait là une leçon en même temps qu’une définition, une leçon donnée sur place, au cœur du camp ennemi, de la façon la plus insultante, la plus neuve et qui se retient le mieux. […] Reprenant alors le texte même de l’arrêté du 12 octobre 1851, on n’a eu qu’à relire l’article 4, ainsi conçu : “Une prime de cinq mille francs pourra être accordée chaque année à l’auteur d’un ouvrage en cinq ou en quatre actes, en vers ou en prose, représenté avec succès à Paris, pendant le cours de l’année, sur tout autre théâtre que le Théâtre-Français…, et qui serait de nature à servir et à l’enseignement des classes laborieuses par la propagation d’idées saines et le spectacle de bons exemples.

148. (1911) Nos directions

L’acte du poète est intérieur à son chant ; le but de son chant n’est pas l’acte, mais son chant même. […] Bonnet, dans l’admirable troisième acte, devait redevenir humain. […] Au reste, blâma-t-on assez la nudité des autres actes ? […] Il est généreux avant tout ; son acte extrême ne peut être qu’un acte de générosité ; Candaule pousse à bout sa vertu principale. […] Le second acte serait l’acte magique : sibylles, sortilèges, hermétisme !

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