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676. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre IX. »

Enfin, à l’appui de ce doute, on rappelle quelques strophes, quelques images vraiment d’Anacréon, citées par d’anciens auteurs, et d’un tour bien autrement poétique et hardi que le recueil d’Henri Estienne, placé par Voltaire au-dessous des madrigaux et des chansons du marquis de Saint-Aulaire, N’exagérons rien, cependant.

677. (1868) Cours familier de littérature. XXVI « CLIe entretien. Molière et Shakespeare »

Voltaire a dit un sauvage ivre ; nous ne dirons pas une telle grossièreté, mais nous disons un novice de génie dans un pays à l’aurore de sa littérature. […] Voltaire, en revenant d’Angleterre en 1728, en parle, comme on sait : barbare de génie, sauvage ivre. […] Examinons juste ce qu’il mérite ; prenons ses pièces, et voyons qui juge mieux de Hugo ou de Voltaire.

678. (1923) Nouvelles études et autres figures

Comparez ces chapitres aux Lettres philosophiques où Voltaire nous signale les écrivains anglais. […] Quand on a lu Voltaire, on va chez son libraire, et on le prie de faire venir ces curieux ouvrages anglais. […] Tout l’effort de Voltaire a consisté à en prouver la malfaisance et l’absurdité en le ridiculisant. […] Pour accomplir son œuvre, Voltaire a dépensé une somme incroyable d’esprit, d’invention, de verve comique, au besoin d’éloquence. […] L’ironie de Voltaire était incisive et s’enfonçait dans l’esprit ; la sienne flattait l’intelligence et enveloppait l’âme d’un gracieux désenchantement.

679. (1936) Histoire de la littérature française de 1789 à nos jours pp. -564

Avec Voltaire, Chateaubriand, Lamartine et Hugo, ou, plus précisément, depuis l’installation de Voltaire à Ferney jusqu’aux funérailles de Victor Hugo, sont posés au cœur de la littérature française un problème, un décor, une destinée de la monarchie littéraire. […] Homère et les Bucoliques lui sont aussi familiers que Racine à Voltaire. […] Le disciple de Fréron l’emporta ici rapidement et justement sur le disciple de Voltaire. […] Il aura toujours dans l’oreille le vers de Voltaire et de Parny. […] Il mourut à quatre-vingt-trois ans, comme Voltaire et Goethe.

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