Il était prince royal et il avait vingt-quatre ans quand il entama la correspondance avec Voltaire (1736). Voltaire vivait alors à Cirey, auprès de Mme Du Châtelet. […] « Cet homme-là, disait un jour Voltaire en montrant un tas de paperasses du roi, voyez-vous ? […] Il pensa toujours de même, et tout le secret de sa passion pour Voltaire est là. […] Voltaire en dit quelques-unes au roi, et Frédéric les lui rend : « Vous avez eu les plus grands torts envers moi, écrit-il à Voltaire… Je vous ai tout pardonné, et même je veux tout oublier.
Voltaire : justesse de la conception, faiblesse de l’exécution. Voltaire et Shakespeare : inventions et artifices qui modifient la forme de la tragédie. […] Rien autour ni à la suite de Voltaire. […] Voltaire eut surtout l’entente de la scène. […] En dépit des inventions de Voltaire, elle se vidait d’idées.
Qu’elle est indigne d’un écrivain tel que Voltaire ! […] s’écria Voltaire ; arrêtez ! […] Voltaire, en effet, dans cette pièce, a passé le but. […] Ce vers leur paraît un des plus jolis et des plus sensés que Voltaire ait faits dans sa vieillesse : c’est outrager la vieillesse de Voltaire. […] La même situation a parfaitement réussi à Voltaire.
Voltaire avait connu Bernis poète et galant ; il l’avait beaucoup vu en société et sous sa première forme dissipée et légère. […] Quand Voltaire y fait intervenir de la politique, Bernis l’élude assez agréablement. […] Je lis dans les Tables de l’édition de Voltaire dressées par Miger pour l’estimable Beuchot : « Bernis propose à Voltaire de traduire en vers les Psaumes de David. […] Bernis avait trop de tact pour jamais faire à Voltaire une proposition de ce genre. […] « Ce fut lui qui fit le pape Clément XIV, et qui forma son Conseil », a dit Voltaire.