Sinon, je me contenterai de tirer ma révérence et je m’en irai causer avec ces sceptiques et délicats esprits de race française, vraiment intelligents, qui ont su percer le néant des dogmes et des affirmations, qui n’ont cru ni à leur œuvre, ni à l’œuvre humaine, avec Montaigne et avec Renan. » Il le dit, il le fera, il faussera bravement compagnie à tous les Romney du monde pour retourner lire les Essais de Montaigne, les Romans de Voltaire, ou les Dialogues philosophiques de Renan ; mais soyez sûrs que bien vite il reviendra auprès de cette noble Élisabeth Browning « l’âme extraordinaire, brûlée de foi, d’enthousiasme et d’amour », qui a créé en même temps que la figure de Romney celle d’Aurora Leigh et qui a écrit les « Sonnets from the Portuguese ».
La sympathie pour tout le monde, inventée par Voltaire, la sympathie pour les pauvres, inventée par Rousseau, n’y paraissent guère. […] Nous avons beau faire, nous sommes toujours parents de Voltaire et de Molière ; le sarcasme nous arrive involontairement aux lèvres ; le ridicule nous frappe d’abord ; au milieu de tout son lyrisme et de ses effusions de cœur, M. […] Point de jansénistes, point de Bossuet, point de Voltaire ; autre était la scène du monde. » Saviez-vous que les causes du protestantisme en France furent les dévastations de Charles-Quint ? […] Dimanche, de Jacques Bonhomme et de Voltaire ; nous nous sentions devant eux commodes écoliers pris en faute ; nous regardions avec chagrin notre triste habit noir, héritage des procureurs et des saute-ruisseaux antiques ; nous jetions les yeux au bout de nos manches, avec inquiétude, craignant d’y voir des mains sales. […] Vous apercevez ces facultés dans l’habileté involontaire des premiers conteurs, comme dans l’art calculé des derniers maîtres, dans les soties comme dans la comédie, dans les moralités comme dans la tragédie, dans les vers de Rutebeuf comme dans la prose de Voltaire, dans l’épopée de Turold comme dans l’analyse de Condillac.
Les idées de Voltaire avaient tellement été répandues d’ailleurs pendant la révolution, que parmi les élèves de l’école, si on ne regardait pas comme un crime de parler favorablement du christianisme, c’était au moins un ridicule dont personne n’aurait osé se couvrir. […] L’année précédente, Paris avait été témoin d’une grande cérémonie qui était aussi un grand événement : la translation du corps de Voltaire au Panthéon. […] Non-seulement le char sur lequel étaient les restes de Voltaire portait l’empreinte du goût renaissant de l’antiquité, mais les gens de lettres, les artistes, les musiciens, les acteurs et les actrices qui marchaient autour du char, étaient habillés à l’antique et portaient dans leurs mains des signes de triomphe ou des instruments de musique des temps païens, le tout fait en carton et couvert de papier doré.
« Nous sommes alors, on le voit, encore loin des vers de seize pieds, et surtout d’une autre Ecole qui se lèvera sous peu, avec des vers qui, tout en gardant l’alexandrin, ne se comporteront plus que d’après des Rythmes — soumis à la pensée, et selon une méthode qui sera nommée « l’Instrumentation verbale » : lisons-nous dans le petit volume Notes sur le symbolisme(parues premièrement au « Voltaire ») dont l’auteur, Etienne Bellot, tenait de moi, par interview et résumé copieux, une partie documentaire assez serrée que malheureusement il reproduisit avec erreurs et désordre (1908). […] « Hier soir, commence Victor de Cottens65, « Voltaire » 16 Février 1891), dans les tavernes où s’échafaudent les gloires modernes et les piles de soucoupes, dans les fumées de l’encens et la fumée des pipes, la grande colère de M. […] C’est Diderot sous le roi Voltaire, et le néo-chrétien Jean-Jacques.