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1186. (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Histoire de la littérature anglaise par M. Taine. »

Venu à Paris vers 1842 avec sa mère, il fit ses études depuis la troisième au collège Bourbon, c’est-à-dire en externe. […] Revenu à Paris et comptant sur une classe de troisième en province (ce qui n’était certes pas une ambition bien excessive), il se vit nommé chargé de cours de sixième à Besançon. […] Taine aima donc mieux rester à Paris étudiant ; mais quel étudiant !

1187. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « La Fontaine »

Il publia, en 1654, une traduction en vers de l’Eunuque de Térence ; et l’un des parents de sa femme, Jannart, ami et substitut de Fouquet, emmena le poëte à Paris pour le présenter au surintendant. […] Pendant les six premières années de son séjour à Paris, et jusqu’à la chute de Fouquet, La Fontaine produisit peu ; il s’abandonna tout entier au bonheur de cette vie d’enchantement et de fête, aux délices d’une société choisie qui goûtait son commerce ingénieux et appréciait ses galantes bagatelles ; mais ce songe s’évanouit par la captivité de l’enchanteur. […] Saint-Évremond, qui cherchait à l’attirer en Angleterre auprès de la duchesse de Mazarin, reçut de la courtisane Ninon une lettre où elle lui disait : « J’ai su que vous souhaitiez La Fontaine en Angleterre ; on n’en jouit guère à Paris ; sa tête est bien affoiblie.

1188. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « Mathurin Regnier et André Chénier »

Après plusieurs voyages, retiré aux environs de Paris, il commençait une vie heureuse dans laquelle l’étude et l’amitié empiétaient de plus en plus sur les plaisirs, quand la Révolution éclata. […] La campagne, le silence, la solitude et tout ce qui ramène plus aisément l’âme à elle-même et à Dieu, font place, en ses vers, au fracas des rues de Paris, à l’odeur des tavernes et des cuisines, aux allées infectes des plus misérables taudis. […] Pour juger André Chénier comme homme politique, il faut parcourir le Journal de Paris de 90 et 91 ; sa signature s’y retrouve fréquemment, et d’ailleurs sa marque est assez sensible. — Relire aussi comme témoignage de ses pensées intimes et combattues, vers le même temps, l’admirable ode : Ô Versailles, ô bois, ô portiques !

1189. (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre I — Chapitre quatrième »

On l’employait dans les cours étrangères à la rédaction des actes ; on la prenait pour la langue naturelle des hommes : si un sourd-muet, disait-on, recouvrait la parole, il parlerait le français de Paris. […] Il y a eu de grands noms dès le xiie  siècle, Abélard, saint Bernard ; le xiiie est rempli du nom de saint Thomas, presque plus Français qu’Italien puisqu’il prit ses gradés à Paris, et qu’il y passa plusieurs années dans la prédication et l’enseignement ; au xve appartient Gerson. […] Un évêque de Paris, Étienne Tempier, en condamna, comme hérétiques, jusqu’à deux cent vingt-deux.

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