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668. (1894) Les maîtres de l’histoire : Renan, Taine, Michelet pp. -312

L’homme ne veut pas être homme, mais ange, un Dieu ailé. […] Michelet ne veut pas qu’on parle trop tôt à l’enfant de Dieu. Dieu ne doit apparaître à l’enfant que quand l’idée de justice est née, comme Dieu de justice. […] C’était tout intime, on sentait Dieu à portée. […] « L’idée de Dieu dans une jeune école », 15 juin 1857.

669. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — J. — article » pp. 519-526

On disoit que, pour écrire ses Romans, elle s’étoit d’une plume tirée des ailes de l’Amour ; louange peut-être excessive, mais due au talent avec lequel elle a su peindre la puissance de ce Dieu. […] Du Dieu qu’enferme son enceinte, Dresser les superbes Autels.

670. (1888) Journal des Goncourt. Tome III (1866-1870) « Année 1866 » pp. 3-95

* * * — La femme a été constituée par Dieu la garde-malade de l’homme. […] Comme un ballon à demi gonflé, la conversation tâtonne l’infini, et de l’infini est amenée naturellement à Dieu. […] Contre nous, plastiques et latins, qui ne concevons Dieu, s’il existe, que comme un vieillard à figure humaine, un bon Dieu à la Michel-Ange avec une grande barbe, Taine, Renan, Berthelot, opposent des définitions hegeliennes, montrant Dieu dans une diffusion immense et vague, dont les mondes ne seraient que des globules, des atomes. […] Alors chez tous ces destructeurs de foi, ces démolisseurs de Dieu, éclate une dégoûtante latrie. […] Si elle existe, ce n’est que pour tout tolérer, et Dieu, en ce temps, ressemble à Lafayette : il dort à tous les 6 octobre.

671. (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des pièces de théâtre — Préface de « Cromwell » (1827) »

Il met un abîme entre l’âme et le corps, un abîme entre l’homme et Dieu. […] Nous ne bâtissons pas ici de système, parce que Dieu nous garde des systèmes. […] Comme Dieu, le vrai poëte est présent partout à la fois dans son œuvre. […] Il est le père (lui, et non Racine, grand Dieu !) […] C’est une cloche de cuivre qui appelle les populations au vrai temple et au vrai Dieu.

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