Je regrette cette bienheureuse controverse protestante qui, durant plus de deux siècles, a aiguisé et tenu en éveil tous les esprits de l’Europe civilisée ; je regrette le temps où Lesdiguières et Turenne étaient controversistes, où un livre de Claude ou Jurieu était un événement, où Coton et Turretin, en champ clos, tenaient l’Europe attentive. […] La foi nouvelle ne naîtra que sous d’effroyables orages et quand l’esprit humain aura été maté, déraillé, si j’ose le dire, par des événements jusqu’à présent inouïs. […] La faute n’en est donc pas aux événements qui auraient dû plutôt éveiller les esprits et exciter la pensée ; elle est tout entière à la dépression générale amenée par la considération exclusive du repos ; honteux hédonisme dont nous recueillons les fruits et dont les folies communistes ne sont après tout que la dernière conséquence.
La pénitence, dont le baptême était la figure, l’aumône, l’amendement des mœurs 304, étaient pour Jean les grands moyens de préparation aux événements prochains. On ne sait pas exactement sous quel jour il concevait ces événements. […] Les deux écoles paraissent avoir vécu longtemps en bonne intelligence 317, et après la mort de Jean, Jésus, comme confrère affidé, fut un des premiers averti de cet événement 318.
Le roi Victor-Amé lui donna pour mission à Lausanne de correspondre avec le bureau des affaires étrangères ; et de transmettre ses observations sur la marche des événements en France et alentour. […] » Un second aspect des Considérations, c’est celui des événements positifs et des jugements historiques que l’auteur y a appliqués ; on n’en saurait assez admirer la sagacité et la portée précise. […] Qu’on se figure l’effet que durent produire et les événements religieux de 1800-1804, et les événements politiques de 1814, sur celui même qui les avait si pleinement conjecturés. […] Fertile matière à de grands événements Futurs ! […] Ce qui est certain, c’est qu’il ne voit plus la France que de loin, par les grands événements extérieurs : ce qui s’y engendre et s’y prépare de nouveau, ce qui demain y doit vivre et n’a pas de nom encore, il ne le sait pas.
Et, quant aux compositions avec les événements et avec les tyrannies qu’on reproche de loin à Cicéron, il faut se reporter à l’état de la république romaine, à la corruption des mœurs, à la lâcheté du peuple, à l’énervation des caractères de son temps, pour être juste envers ce grand homme. […] Une guerre qu’on appelait la guerre sociale, guerre des auxiliaires de la république contre Rome elle-même, avait compliqué encore, par l’insurrection de l’Italie, cette mêlée d’événements, de passions, de proscriptions, de sang et de crimes. […] Ces discours existent, revus et publiés par l’orateur lui-même ; ils sont encore des événements pour la postérité. […] Celui du temple de Delphes lui dit la grande vérité des hommes de bien destinés à prendre part aux événements de leur pays dans les temps de révolution. […] Ce grand événement n’a pas été conduit par un conseil humain ; il n’est pas même un effet ordinaire de la protection des immortels.