Depuis longtemps déjà on pouvait étudier et suivre chez M. […] Ce sera pour nous une excellente occasion d’étudier une des formes les plus curieuses du génie de M. […] Mais c’est le poète qui serait ici en cause, et c’est l’homme seulement que nous voulons étudier maintenant. […] Le dévouement véritable, utile, est celui qui s’étudie à ne nous faire entreprendre que ce dont nous sommes capables. […] Plus ou moins je suis né poète et homme de style ; je ne m’aperçus pas d’abord que ce qu’il y avait en moi de poésie pourrait trouver place dans ce genre beaucoup moins étudié que pratiqué.
En deux ou trois endroits, il eut la curiosité de descendre quelques minutes de sa chaise, où enfermé il étudiait Boileau, pour se donner le divertissement devoir de près des vaches, des paysans, la mer et un lever de soleil sur la campagne. […] Le naturaliste étudie l’antilope, le cygne, le crocodile, décrit tous les êtres vivants et n’en condamne aucun. […] 391 Il étudie Sophocle, Corneille, Racine, décrit toutes les facultés poétiques et n’en condamne aucune. […] Au lieu d’interroger les faits, de les respecter en attendant de les comprendre, de les étudier jusqu’à ce qu’ils les aient compris, pour les respecter plus encore, ils les transforment à leur idée, les amènent à leur mesure, les soumettent aux caprices de leur réflexion personnelle, aux impertinentes corrections de leur propre sagesse.
S’ils revêtent une figure, c’est pour s’étudier d’un cerveau plus libre et sous des angles différents. […] Tristan Noël étudiait le droit à Caen. […] Ses incorrections, ses négligences d’abord ; il se fera un cahier de ses expressions et de ses tours les plus ordinaires ; il étudiera méticuleusement jusqu’aux places des que, des si, des virgules ; il s’embrouillera à plaisir d’incidentes ; il ne risquera de métaphores qu’autant qu’elles auront déjà servi aux Mémoires ; et ainsi pendant trois cents pages. […] Je crois voir que M. d’Aurevilly s’est étudié à fond. […] Après avoir étudié les grands mouvements de l’âme humaine, il passe aux secondaires, puis aux plus petits.
Quelques auteurs au contraire, n’ont d’autre vûë dans la dispute, que d’entendre et de faire entendre la raison ; le vray leur est aussi bon de la main des autres que de la leur ; ils étudient dans ce qu’on leur oppose ce qu’il peut y avoir de raisonnable ; aussi contents quelquefois, en avoüant qu’ils se sont trompez, que le peuvent être ceux qui les réduisent à en convenir. […] Ils ont été nos guides et nos maîtres, il faut les estimer et les étudier, mais non pas comme des maîtres tyranniques, sur la parole de qui nous devions jurer toûjours, et qu’il ne soit jamais permis d’éxaminer. […] J’ai donc lû tous les livres saints, quoique Me D se plaise à croire que je les ignore : je les ai étudiés comme la science de l’unique nécessaire, comme la source divine de la doctrine et des moeurs, mais nullement comme une poëtique, aliment frivole de l’imagination des hommes. […] J’avois étudié ses raisons ; je ne les ai même combattuës, que parce que je les ai étudiées. […] Il lui est permis encore de croire que son ouvrage est bon par tels et tels endroits ; parce que cela ne marque que l’application des principes qu’il a étudiez ; et pourvû que la maniere dont il s’approuve n’enferme pas une sotte admiration de lui-même ; ni un mépris marqué des autres, on ne trouve point mauvais qu’il se rende justice, et on la lui rend avec plaisir.