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653. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Monsieur Droz. » pp. 165-184

Cet écrivain qui souleva tant de clameurs, et qu’un ouvrage célèbre a fait considérer comme ayant voulu matérialiser tout l’homme, avait l’imagination brillante : Toujours, nous dit M.  […] Il en sortit en 1814, et depuis lors il n’eut plus d’autre fonction que celle d’écrivain et d’homme de lettres. […] Le fait est que, grâce à ce concours d’écrivains occupés à répandre de saines idées économiques et morales, des idées pacifiques, l’action des écrivains hostiles est tenue en échec ; le niveau de la morale publique se maintient. […] Les écrivains comme M. 

654. (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre I : La politique — Chapitre II : Philosophie politique de Tocqueville »

Il n’est pas de si médiocre écrivain auquel il suffise, pour son coup d’essai, de découvrir des vérités applicables àun grand royaume, et qui ne reste mécontent de lui-même, s’il n’a pu renfermer le genre humain dans le sujet de son discours. » Le point de départ des études de M. de Tocqueville semble avoir été ce mot célèbre de M. de Serres : « La démocratie coule à pleins bords. » Il a cru que la révolution démocratique était inévitable, ou plutôt qu’elle était faite, et au lieu de raisonner à priori sur la justice ou l’injustice de ce grand fait, il a pensé qu’il valait mieux l’observer, et, laissant à d’autres le soin de l’exalter et de la flétrir, il s’est réservé de la connaître et de la comprendre. […] Au dedans de ces limites, l’écrivain est libre ; mais malheur à lui s’il ose en sortir ! […] Nul écrivain n’a été aussi sévère que Tocqueville pour la centralisation. […] Parmi les écrivains qui depuis une vingtaine d’années ont conquis l’attention publique, la plupart et les plus hardis ont pris parti pour l’individu contre la toute-puissance de l’État et même contre la toute-puissance des masses, si chère à l’école humanitaire. […] Un écrivain démocrate d’un rare talent, M. 

655. (1911) Visages d’hier et d’aujourd’hui

Ces trois écrivains le menaient au positivisme. […] Rod y étudie la question de la responsabilité qu’assume l’écrivain. […] L’écrivain qui songe à ses amples responsabilités n’a point les grâces badines de tel autre. […] Ce caractère le distinguait de la plupart des écrivains contemporains. […] Nous regorgeons d’écrivains à idées.

656. (1896) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Sixième série « Louis Veuillot »

On le citerait aujourd’hui avec les Leroux, les Proudhon, les Lamennais, et il serait le plus grand écrivain de la révolution sociale. […] L’écrivain qu’il aima le plus quand il commença à savoir lire, ce fut La Bruyère, et son style en demeura pour toujours imprégné. […] Ce n’est ni le chrétien, ni le gentilhomme, ni l’écrivain tels que je les aime ; c’est presque l’homme de lettres tel que je le hais », etc. Sur les écrivains du XIXe siècle il est partagé presque douloureusement. […] N’importe, il y a dans cet entretien une flamme sombre et des motus deordinati, et plus sans doute que l’écrivain ne l’a voulu.

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