Seulement, la Critique, plus forte que l’Imagination, ne doit voir, elle, que l’essence même de la poésie qui est en eux. […] Faculté non de dupe, mais de poète, faculté enchanteresse et qu’il eut toujours, et non pas seulement dans ses vers, où la nature est plus belle que la réalité, mais dans la vie et même dans la vie politique, où sa nature de poète l’égara. […] Seulement, elle ne fut pas de force à monter avec le poète jusqu’à la hauteur de ses Harmonies, et comme, plus tard, il devait rester au plafond où il avait voulu siéger seul, le poète resta seul aussi dans son ciel… Ce qu’il y avait d’amour humain dans ses Méditations avait saisi toutes les âmes et touché tous les cœurs, mais l’amour de Dieu est d’une grandeur et d’une beauté plus incompréhensibles à la majorité des hommes.
Ils en avaient le droit… Seulement il faut porter dans les sujets bas des facultés d’autant plus hautes qu’ils sont plus bas, et que l’idéal dans le laid et dans le mauvais est aussi difficile à atteindre que dans le beau et dans le bon, et peut-être qu’il l’est beaucoup plus. […] Seulement, ce que nous étreignons en quelques mots, MM. de Goncourt le délaient et le mêlent à des faits aussi vulgaires, aussi connus, aussi traînants dans tous les romans, que les promenades sur l’eau, l’habitation à la campagne, les descriptions d’architecture, les thèses médicales et les copies écrites des tableaux peints. […] Mais, sans italiques, ne me sera-t-il pas permis de signaler seulement deux métaphores de MM. de Goncourt qui donneront une idée suffisante de toutes les autres ?
Seulement, le roman qui pouvait être, dans ces Mémoires, charmant ou puissant, selon le genre d’esprit de l’auteur, s’il avait pénétré tout ce qu’enferme l’idée de son titre, n’y est guère qu’abject et inepte, par une de ces combinaisons comme on en rencontre encore quelquefois… Oh ! […] une forme qu’on a crue heureuse et qui vraiment l’était, mais à laquelle il fallait, de rigueur, joindre beaucoup de talent seulement pour la remplir, — un titre très-séduisant parce qu’il cachait une idée, — et une idée hardie, — sur laquelle on a malheureusement spéculé. […] Mais n’ajouter rien à ce que nous savons et nous refaire, en l’abaissant et en l’encanaillant chaque fois davantage, La Dame aux Camélias ou Le Demi-Monde, ou le quart de monde, et s’enfoncer dans des milieux encore plus immondes et qui ne sont plus des mondes du tout, je dis que ce n’est pas là seulement amour de l’immoralité, mais, en matière d’observation, manque de regard et radicale impuissance !
Seulement, pour cela, il lui eût fallu le bénéfice et le soutien d’une éducation morale quelconque, et l’on se demande avec pitié ce que fut la sienne, à lui, le fils d’une actrice et de l’aventure, dans une société qui a trouvé, un beau matin, les Mormons, au fond de ses mœurs ! […] Nous l’avons indiqué : maigre d’invention, exploitant seulement deux ou trois situations (pas plus !) […] Poe ne mourut pas seulement du delirium tremens, il en avait vécu !
Dans le philosophe et dans le poëte, en effet, ce n’est pas seulement la même élévation morale, le même mélange de raison et d’enthousiasme ; c’est, sur un grand point, le gouvernement des sociétés, le même amour de la justice, le même dégoût de la tyrannie sans pudeur et de l’anarchie sans frein. […] Seulement, au souvenir de la bonne déesse, Déméter ou Cérès, elle associe par un jeu de mots puéril l’apothéose du fils d’Antigone, dont elle subit avec joie la protection et les débauches. […] » « Tout cela, dit Athénée, qui nous a conservé ces tristes vers, était chanté par les vainqueurs de Marathon, non pas seulement en public, mais dans les familles, par ceux qui jadis avaient puni de mort le prosternement d’adoration devant le roi de Perse, et tué des myriades de barbares. » 138.
C’est seulement dans ces débats réels que le talent se retrouve. […] Une chose m’embarrasse seulement ; c’est l’égalité de gloire et de talent entre tous ces hommes. […] Seulement, il faut acheter ici l’intérêt par un peu d’effort. […] Faut-il supposer qu’alors seulement l’esprit français eut sa vigueur et son originalité ? […] Sa piété ne l’avait nullement dompté, mais seulement épuré.
Si vous m’aviez donné seulement un sou chaque fois que je suis venu, à l’heure qu’il est… . […] Ils attendent seulement que la rivière ait baissé et que l’eau soit moins chaude. […] Seulement, pour ne point effrayer la population, la police fait arracher toutes les feuilles pendant la nuit. […] Mais le Charançon, qui travaille seulement pour la gloire, ne demande pas d’abord à être payé. […] Émile Augier. — Il n’est plus seulement l’élu d’une fraction de la littérature, il est l’élu de l’opinion.
Il suit de ces faits que la philosophie n’est pas seulement une science et une recherche, mais qu’elle est une doctrine et une foi. Nos pensées ne servent pas seulement à nous éclairer, mais encore à nous guider. […] Seraient-ce seulement sa conscience et son cœur qui se soulèvent en cette occasion ? […] Or, c’est seulement dans ce dernier sens que la génération spontanée a encore quelques partisans. […] Rappelons seulement un ouvrage des plus distingués, la Philosophie de la nature de M.
Ce discours ne sera donc point un éloge d’Homere, mais seulement une dissertation, ou si je l’ose dire, un essai de poëtique, où je dirai naïvement ce que je pense de l’iliade et de son auteur. […] Tel dieu s’est vû sur le point de périr ; et ce n’étoit pas seulement une terreur panique ; il auroit péri en effet sans le secours que le poëte a grand soin de nous marquer. […] C’est que nous n’admettons rien de sonore s’il n’est utile au sens ; nous voulons que le discours soit harmonieux seulement par les expressions nécessaires ; et cette prétendue disette fait en effet la plus solide richesse de la langue. […] Entend-t-on seulement que pour peu qu’on change l’original, on le défigure ? […] Ils donnent seulement lieu à de bonnes critiques qui ont aussi leurs succès.
Notre passé se manifeste donc intégralement à nous par sa poussée et sous forme de tendance, quoiqu’une faible part seulement en devienne représentation. […] Allons plus loin : ce n’est pas seulement du nouveau, mais de l’imprévisible. […] C’est donc enfin du présent seulement qu’il est question, d’un présent qu’on prend, il est vrai, avec sa tendance. […] Nous voulons seulement expliquer en deux mots pourquoi nous l’accepterons, dans le présent travail, comme une traduction suffisamment exacte et précise des faits connus. […] A cette condition seulement elle aura prise sur les corps organisés.
Une cinquième série de format in-12, tirée en sourimono, et qui a paru seulement en 1801. […] Le treizième volume paraît seulement en automne 1849, après la mort d’Hokousaï, arrivée au printemps de cette année. […] Une branche de prunier rose sur une pleine lune indiquée seulement par un gaufrage presque invisible. […] Des 100 planches, qui devaient former la collection, 27 seulement ont paru. […] Dans ce recueil, la tête est presque toujours indiquée seulement par le contour de l’ovale.
Marivaux n’a pas seulement un talent fin et une rare fertilité d’idées qu’il rend avec imprévu, il a la théorie de son talent et il sait le pourquoi de sa nouveauté ; car, de tous les hommes, Marivaux est celui qui cherche le plus à se rendre compte. […] À ses yeux il n’y a pas de grands hommes proprement dits : Il n’y a ni petit ni grand homme pour le philosophe : il y a seulement des hommes qui ont de grandes qualités mêlées de défauts ; d’autres qui ont de grands défauts mêlés de quelques qualités : il y a des hommes ordinaires, autrement dits médiocres, qui valent bien leur prix, et dont la médiocrité a ses avantages ; car on peut dire en passant que c’est presque toujours aux grands hommes en tout genre que l’on doit les grands maux et les grandes erreurs : s’ils n’abusent pas eux-mêmes de ce qu’ils peuvent faire, du moins sont-ils cause que les autres abusent pour eux de ce qu’ils ont fait. […] Revenant à ces grands esprits de l’Antiquité qu’on cite toujours et qu’on oppose à la prétendue stérilité des âges suivants, il estime qu’aucune époque n’en est déshéritée, que seulement la forme de ces esprits varie dans l’histoire et qu’ils se produisent avec plus ou moins de bonheur et de dégagement selon les temps et les conjonctures. […] Ils auraient été les premiers esprits d’un autre siècle, comme ils furent les premiers esprits du leur ; il ne fallait pas pour cela qu’ils fussent plus forts, il fallait seulement qu’ils fussent mieux placés ». Par ces mots bien ou mal placés, Marivaux ne veut pas toutefois faire entendre qu’un fonds commun d’esprit manquât dans ces siècles réputés barbares : loin de là, il estime que l’humanité, par cela seul qu’elle dure et se continue, a un fonds d’esprit de plus en plus accumulé et amassé : c’est là une suite lente peut-être, mais infaillible de la durée du monde, et indépendante même de l’invention soit de l’écriture, soit de l’imprimerie, quoique celles-ci y aident beaucoup : « L’humanité en général reçoit toujours plus d’idées qu’il ne lui en échappe, et ses malheurs même lui en donnent souvent plus qu’ils ne lui en enlèvent. » Les idées, d’un autre côté, qui se dissipent ou qui s’éteignent, ne sont pas, remarque-t-il, comme si elles n’avaient jamais été ; « elles ne disparaissent pas en pure perte ; l’impression en reste dans l’humanité, qui en vaut mieux seulement de les avoir eues, et qui leur doit une infinité d’autres idées qu’elle n’aurait pas eues sans elles ».
Il ne se dit point que l’autorité de Raynal (si autorité il y avait) ne pouvait se séparer du fond des doctrines qu’il avait si ostensiblement soutenues et proclamées ; que son changement d’idées graduel et sincère, remontant à quelques années et connu seulement de quelques amis, ne pouvait que lui nuire en éclatant comme une conversion subite et en s’étalant comme un exemple de plus de la versatilité humaine ; que les hommes célèbres et les personnages publics ne sont pas seulement ce qu’ils sont, mais ce qu’ils paraissent ; que l’auteur de l’Histoire philosophique était le dernier des hommes qui eût le droit de rappeler si solennellement à la modération ceux qu’il avait de longue main excités et échauffés ; que c’était tout au plus ce qu’aurait pu tenter un Mirabeau, se transformant de tribun séditieux en tribun conservateur : et encore aurait-il eu de terribles difficultés personnelles à vaincre : Quis tulerit Gracchos de seditione querentes ? […] Ce n’était pas seulement, comme on disait, un coup d’épée dans l’eau que sa malencontreuse Lettre, c’était pis par rapport à lui : comme il avait 77 ans et pas de lendemain, ses amis lui avaient fait faire, pour fin de carrière, une désastreuse campagne98. […] Ce n’est pas seulement la faiblesse du roi et son indécision qui Pont perdu, c’est surtout une disposition malheureuse de son caractère qui le portait à une demi-confiance pour tous ceux de ses serviteurs qu’il estimait, mais jamais à une confiance entière pour aucun. […] Vous ne lui laisserez pas ignorer que je suis mécontent de voir qu’après avoir coopéré à la ruine de l’ancienne monarchie, il continue, à son âge, par inconduite et folie d’esprit, à se mêler encore d’intrigues qui ne peuvent avoir aucun résultat, et qui montrent seulement que les hommes sont incorrigibles.
Victor Hugo perdit sa mère en 1821 : ce fut pour lui une affreuse douleur, tempérée seulement par l’idée que son mariage n’était plus désormais si impossible. […] Il ne demanda rien, ne voulut rien, et voici à quelle occasion seulement il reçut une pension du roi. […] Voilà jusqu’à ce jour les principaux faits de cette vie du poëte ; il nous reste seulement à en caractériser plus en détail deux portions qui se mêlent intimement à la chronique fugitive de notre poésie contemporaine : ce sont les deux périodes que j’appellerai de la Muse française et du Cénacle. […] Il s’agissait seulement de rallier quelques âmes perdues qui ignoraient cette chartreuse, de nourrir quelques absents qui la regrettaient, et la Muse française servit en partie à cela. […] Pour Hugo, il ne s’en est pas guéri seulement, il s’en est puni quelquefois.
Étienne Pasquier écrivait à Ronsard en 1555, six ans seulement après que Du Bellay, dans l’Illustration de la Langue, avait sonné la charge et prêché la croisade : « En bonne foi, on ne vit jamais en la France telle foison de poëtes… Je crains qu’à la longue le peuple ne s’en lasse ; mais c’est un vice qui nous est propre, que, soudain que voyons quelque chose succéder heureusement à quelqu’un, chacun veut être de sa partie sous une même promesse et imagination qu’il conçoit en soi de même succès. » Pasquier veut bien croire que tous ces nouveaux écrivasseurs donneront tant plus de lustre aux écrits de Ronsard, « lesquels, pour vous dire en ami, continue-t-il, je trouve très-beaux lorsque avez seulement voulu contenter votre esprit ; mais quand, par une servitude à demi courtisane, êtes sorti de vous-même pour étudier au contentement, tantôt des grands, tantôt de la populace, je ne les trouve de tel alloi. » En sachant gré au poëte de l’avoir nommé en ami dans ses écrits, il ajoutait : « Mais, en vous remerciant, je souhaiterais que ne fissiez si bon marché de votre plume à haut louer quelques-uns que nous savons notoirement n’en être dignes ; car ce fesant vous faites tort aux gens d’honneur. […] Ce qui est moins à nier que jamais en lui, c’est la masse immense du talent : seulement cette masse entière s’est déplacée. […] Mais, si l’on voulait être juste pour tous et en toucher un mot seulement, on passerait sa vie à déguster des primevères et des roses. […] « Ce dernier point est pour moi, dit-il, de première nécessité ; je n’y tiens pas moins que le favori de Mécène : encore veux-je qu’il soit enclos, non pas d’un fossé seulement ou d’une haie vive, mais d’un bon mur de hauteur avec des portes solides et bien fermées.
Entre ces deux tendances, il n’y avait pas seulement émulation chez lui ; il dut y avoir quelquefois tiraillement. […] Et ce n’est pas sous les aspects légers et bizarres seulement que se prononce cette ressemblance des deux époques ; elle est plus sérieuse que dans le goût, et elle éclate surtout dans la partie religieuse et profonde. […] Une autre critique que j’indique seulement, sans prétendre y insister, est celle-ci : Toute méthode, même la plus naturelle et la plus vraie, n’est qu’une méthode, et elle a ses bornes. […] Le tome second, qui parut en 1735, c’est-à-dire deux ans seulement après le premier, était tout rempli par le ve siècle. […] Je note seulement encore sa grande image sur le gnosticisme, tome I, page 187, et celle sur les médailles d’argent des Grecs opposées aux médailles de bronze des Romains, I, 128.
On l’eût crue indifférente de nature, quand seulement elle était indifférente aux riens, et qu’elle attendait. […] Pourvu que cette passion régnât et eût son jour, son heure, ou même seulement un mot à la dérobée et un regard, les sacrifices, les absences et les contraintes ne lui coûtaient pas : elle l’estimait de valeur unique qu’on ne pouvait assez payer. […] Et je ne parle pas seulement de ce qui intéresse l’honnêteté naturelle et la justice : soyons d’accord en causant de tout, même des choses de bel-esprit, afin de mieux appuyer l’exact rapport de nos âmes. […] Elle n’y résistait pas, et s’en laissait entourer, réservant seulement en son sein l’affection profonde. « Oh ! […] Oubliez, oubliez seulement.
La prophétesse, la sainte dans le lointain ne nuisait pas, mais dans le lointain seulement. […] — Mon ami, c’est à l’amitié que je confie cela : je suis honteuse pour Sidonie, car je connais sa modestie ; vous savez qu’elle n’est pas vaine : j’ai donc des raisons plus essentielles pour elle qu’une misérable vanité pour vous prier de faire faire ces vers, et bientôt : dites surtout qu’elle est dans la retraite, et qu’à Paris seulement on est apprécié. […] Des physiologistes et des moralistes plus positifs pensent seulement que celui qui a l’air de se convertir se retourne, et qu’à la bien suivre, la même nature, aux divers âges et dans les divers emplois, se retrouverait au fond jusque sous le déguisement. — Dans toutes ses lettres au docteur Gay, Mme de Krüdner continue de commander instamment les vers désirés et de varier l’inépuisable thème cher à son amour-propre ; elle continue de faire l’article, comme on dit : « Je vous ai prié d’envoyer des vers à Sidonie, nous les ferons insérer ici. […] Il a raison assez souvent, je le lui accorde ; en deux ou trois cas seulement ; je lui demanderai la permission de ne pas me rendre à ses autorités. […] Seulement, à voir les excès de dévouement et de charité auxquels s’épuisait de plus en plus en vieillissant cette femme fragile, il faudrait, pour être juste, conclure avec Montesquieu : « J’appelle la dévotion une maladie du cœur qui donne à l’âme une folie dont le caractère est le plus aimable de tous. » Le livre de M.
Il fut plus cartésien que chrétien, chrétien seulement d’occasion, par respect des puissances, et parce que la méthode, entre les mains de Descartes, avait fait sortir des conclusions qui autorisaient en somme la foi. […] En voici le sens : Boileau n’a garde de poser la moralité comme un des éléments constitutifs de l’œuvre d’art : seulement, il l’exige de l’artiste. […] Raison, vérité, nature, c’est tout un370 ; et Boileau, par ses formules favorites, qui ont révolté tant de lecteurs superficiels, pose seulement en principe le respect du modèle naturel. […] Seulement, l’art ayant pour objet un plaisir, la ressemblance doit aller jusqu’où le plaisir cesse ; l’imitation d’une réalité hideuse ou horrible doit être agréable. […] Il ne regarde pas seulement l’objet ; il regarde aussi l’esprit humain, auquel il veut présenter l’objet ; et tant par une règle d’urbanité mondaine que par une tradition artistique de l’antiquité, il fait effort pour présenter l’objet par ses caractères agréables à l’esprit.
L’ironie impitoyable de l’auteur s’abat seulement sur ceux que la vie ne châtie pas, qui fleurissent en leur sottise et leur bassesse, sur l’heureux, hilare et décoré Homais. […] Seulement, l’observation directe étant impossible ici, il y a suppléé par l’étude des documents qui permettaient de reconstituer la réalité disparue. […] Par l’art seul, l’intelligence et la volonté saisissent leurs objets qui, partout ailleurs, leur échappent : dans l’art seulement, l’homme peut connaître et créer ; hors de l’art, il n’y a qu’illusion et impuissance. […] Un roman n’est plus seulement pour lui une observation qui décrit les combinaisons spontanées de la vie : c’est une expérience, qui produit artificiellement des faits d’où l’on induit une loi certaine et nécessaire. […] Tout ce qui est dans son œuvre impression personnelle et vécue, non pas seulement chose vue, mais chose sentie, ayant fait vibrer son âme douloureusement ou délicieusement, tout cela est excellent : il a été supérieur dans la description de tout ce qui intéressait sa sympathie.
On juge bon ce qu’on aime, voilà tout (je ne parle pas ici de ceux qui croient aimer ce qu’on leur a dit être bon) ; seulement les uns aiment toujours les mêmes choses et les estiment aimables pour tous les hommes, les autres, plus faibles, ont des affections plus changeantes et en prennent leur parti. […] Je dis seulement que l’esprit de M. […] Partout cette tendresse et cette ironie s’accompagnent, car elles ont les mêmes origines ; elles sont l’une et l’autre d’une telle sorte qu’elles ne supposent pas seulement une disposition naturelle de l’esprit et du cœur, mais une science étendue, l’habitude de la méditation, de longues rêveries sur l’homme et sur le monde et la connaissance des philosophies qui ont tenté d’expliquer ce double mystère. […] Un petit enfant, c’est d’abord, quand il est joli ou seulement quand il n’est pas laid, la créature du monde la plus agréable à voir, la plus gracieuse par ses mouvements et toute sa démarche, la plus noble par son ignorance du mal, son impuissance à être méchant ou vil et à démériter. […] Sois bénie pour le don que tu mis sur mon berceau en t’y penchant seulement ; sois bénie pour m’avoir révélé, quand je naissais à peine à la pensée, les tourments délicieux que la beauté donne aux âmes avides de la comprendre ; sois bénie par celui qui fut l’enfant que tu soulevas de terre pour chercher la couleur de ses yeux !
Dans ce continuum, primitivement amorphe, on peut imaginer un réseau de lignes et de surfaces, on peut convenir ensuite de regarder les mailles de ce réseau comme égales entre elles, et c’est seulement après cette convention que ce continuum, devenu mesurable, devient l’espace euclidien ou l’espace non-euclidien. […] On n’a donc pas démontré qu’il était déraisonnable d’appeler droites les côtés des triangles non-euclidiens ; on a démontré seulement que cela serait déraisonnable si on continuait d’appeler mouvements sans déformation les mouvements euclidiens ; mais on aurait montré tout aussi bien qu’il serait déraisonnable d’appeler droites les côtés des triangles euclidiens si l’on appelait mouvements sans déformation les mouvements non-euclidiens. […] Ainsi la définition que je viens de donner ne diffère pas essentiellement des définitions habituelles ; j’ai tenu seulement à lui donner une forme applicable non au continu mathématique, mais au continu physique, qui est seul susceptible de représentation et cependant à lui conserver toute sa précision. On voit, d’ailleurs, que cette définition ne s’applique pas seulement à l’espace, que dans tout ce qui tombe sous nos sens, nous retrouvons les caractères du continu physique, ce qui permettrait la même classification ; il serait aisé d’y trouver des exemples de continus de quatre, de cinq dimensions, au sens de la définition précédente ; ces exemples se présentent d’eux-mêmes à l’esprit. […] Je savais en effet, avant toute expérience, que l’espace satisfera à cette condition ou qu’il ne sera pas, je ne puis pas dire non plus que l’expérience m’a appris que la géométrie est possible ; je vois bien que la géométrie est possible puisqu’elle n’implique pas contradiction ; l’expérience m’a appris seulement que la géométrie est utile.
Elle était seulement blessée de la négligence du roi et de ses attentions pour cette jeune et belle personne, qu’elle appelait une belle idiote, et elle avait recours à son secret ordinaire pour rappeler sur elle l’attention, c’était de s’éloigner. […] À la fin de février, le roi partant pour aller au-devant de madame la dauphine, « il se trouva le matin dans la cour de Saint-Germain un très beau carrosse tout neuf, à huit chevaux, avec chiffres, plusieurs chariots et fourgons, quatorze mulets, beaucoup de gens autour habillés de gris ; et dans le fond de ce carrosse monte la plus belle personne de la cour, avec Des Adrets seulement, et des carrosses de suite pour les femmes135. » Le 6 mars, il y eut bal à Villers-Cotterets : « madame de Fontanges y parut brillante et parée des mains de madame de Montespan, qui lui rendit ainsi le secours qu’elle-même avait reçu de madame de La Vallière. […] Le but n’était pas seulement de posséder la personne, c’était aussi et surtout de posséder le cœur et d’obtenir un tendre retour. […] J’ai voulu seulement montrer, dans le plus grand événement de sa vie, le triomphe d’une des plus illustres personnes de la société polie, et de cette société elle-même dont elle fut l’ornement et la gloire. […] Ajoutons mademoiselle de Villette, cousine germaine de madame de Maintenon, âgée, en 1680, de 8 ans seulement ; madame d’Heudicourt, à qui Louis XIV avait tourné la tête par quelques hésitations entre elle et mademoiselle de La Vallière.
Son héros, Claude Ripert, n’est pas seulement un inventeur de génie, c’est aussi un juste doublé d’un stoïque, un cénobite de la science, aussi grand de coeur que d’esprit, le front illuminé d’un rayon divin. […] Cette conduite peut paraître sublime, au premier coup d’œil ; et, si Claude Ripert était seulement de bois, je n’y trouverais rien à redire. […] Seulement il fallait viser juste. […] Certes, il est de toute évidence que le drame ne doit pas seulement agir, mais qu’il doit aussi réfléchir. […] Il n’est pas seulement l’auteur, il est le juge de ses actes.
Comme la métaphysique, comme la morale, l’art enlève donc l’individu à sa vie propre pour le faire vivre de la vie universelle, non plus seulement par la communion des idées et croyances, ou par la communion des volontés et actions, mais par la communion même des sensations et sentiments. […] C’est s’arrêter à la superficie des choses que d’y voir seulement des effets à saisir et à rendre, de confondre la nature avec un musée, de lui préférer même au besoin un musée. » Le grand art est celui qui traite la nature et la vie « non en illusions, mais en réalités », et qui sent en elles le plus profondément « non pas ce que l’art humain peut le mieux rendre, mais ce qu’il peut au contraire le plus difficilement traduire, ce qui est le moins transposable en son domaine. […] Il ne s’ensuit point sans doute que ce fût un philosophe ; mais il paraît incontestable que Victor Hugo n’était pas seulement un iniaginatif, comme on le répète sans cesse : « c’était un penseur, — à moins qu’on ne veuille faire cette distinction qu’il faisait lui-même entre le penseur et le songeur : le premier veut, disait-il, le second subit. […] C’est la première étude approfondie qu’on ait faite de l’art au point de vue sociologique, — nous ne disons pas seulement social, car ce n’est pas simplement l’influence réciproque de l’art et du milieu social que Guyau a étudiée : il a proposé une conception proprement sociologique de l’essence même de l’art, et il a montré l’application de cette idée sous ses principales formes. […] La sympathie humaine, comme la grâce prévenante, va au-devant, pénètre, même sans attendre rien ; seulement, donner, c’est déjà recevoir, et cela lui suffit.
nous n’entendons pas seulement un gouvernement, mais une époque, — rechercher comme le botaniste cherche dans la fleur le point noir qui doit la faire périr, rechercher le point d’erreur ou de faiblesse par lequel tout ce qui semblait si vivant devait s’altérer et durer si peu, qu’à quelques années de distance, c’était fini ou à peu près de ce qui paraissait éternel, n’est-ce pas là un magnifique sujet d’histoire, plus beau, selon nous, et plus tentant pour une forte pensée, que l’histoire d’une époque qui eût construit des œuvres durables et accompli tout son destin ? […] Seulement, après la part des influences dont il ne suit qu’à moitié les vastes ramifications, fait-il celle des hommes avec cette juste rigueur que nous aurions aimé à rencontrer dans son livre ? […] V Ce livre, à le prendre comme il nous est donné, pour une œuvre de critique non pas seulement sincère, mais réfléchie, ce livre était tenu de s’ouvrir par une exposition de la théorie qui doit préexister à toute critique et à toute histoire de la théorie, sans laquelle toute histoire et toute critique ne sont plus qu’un casse-tête de faits qui s’entrechoquent. […] La cause s’en trouve peut-être dans une déviation de l’intelligence générale ; seulement, comment parler de la déviation quand on n’a pas posé la loi ? […] Elle avait seulement à montrer dans quelle inspiration ces jugements prenaient leur source, ce qu’ils prouvaient de force intellectuelle ou de conséquence d’opinion, et ce que valait enfin toute cette monnaie de jugements qui n’appartiennent pas plus à M.
Ce n’est pas seulement une force de style acquise ou spontanée, un faire particulier dont le poète est doué, c’est quelque chose de plus étonnant et de plus profond. […] seulement un verre d’eau ! […] Seulement ici l’accent connu, l’accent profond ne vibre pas longtemps. […] Seulement, aujourd’hui, il a voulu faire mieux. […] Seulement c’est assez comme cela de volonté, d’énergie appliquée, de matérialité brillante !
Nous ajouterons seulement quelques réflexions qui ont paru leur échapper. Comment Moliere, Auteur seulement de trois ou quatre Pieces achevées, Auteur de tant d’autres, dont le dénouement est si peu naturel, & les défauts si sensibles ; comment avec une Prose si négligée, des Vers peu exacts, des caracteres outrés, est-il parvenu à se faire regarder, à juste titre, comme le premier Poëte Comique de tous les Théatres connus ?
Il seroit seulement à souhaiter que le premier fût moins diffus & le second plus approfondi. […] On voudroit seulement que ses phrases fussent moins coupées, & que son esprit ne roulât pas sans cesse sur les mêmes réfléxions.
Ce fut un dompteur de difficultés ; seulement il ne prit pas dans ses fortes mains, qui auraient pu fermer la gueule des lions, cette petite chose ailée qu’on appelle le style, et, parce qu’il ne l’avait pas, il restera, malgré sa verve d’invention, un grand dramaturge inférieur, quelque chose comme le Shakespeare des portières. […] Frédéric Soulié ne fait pas seulement remuer l’homme : il le pénètre et le fouille dans les dernières fibres de son cœur.
Disons seulement deux mots de la différence entre le Temps de l’une et l’Espace de l’autre. […] Mais les particularités de temps et notamment la pluralité des Temps, dans la théorie de la Relativité restreinte, n’échappent pas seulement en fait à l’observation du physicien qui les pose : elles sont invérifiables en droit.
Et le cou un peu décolleté, sans un bijou, sans une fanfreluche distrayant le regard, elle est habillée d’une robe de satin blanc, toute plate, toute collante aux formes, avec seulement au bas, cinq ou six rangs de petites ruches, qui font un remous de luisants et de reflets de soierie, à ses pieds. […] Et cet érudit n’est pas seulement un homme de bouquins, il a la curiosité des coins d’humanité excentriques, mystérieux, criminels. […] Au fond, la Journée parlementaire n’est pas si méprisable, que je l’entends dire par quelques-uns, seulement, c’est une pièce faite rapidement, pas assez fouillée, et où Thuringe et les parlementaires de son entour ne sont que silhouettés. […] Un trapéziste extraordinaire, un homme volant dans l’espace, et c’est singulier, comme cet exercice a un retentissement chez moi, comme il n’est pas suivi seulement par mes yeux, mais par un jeu émotionné et presque actif de mes muscles et de mes nerfs, dans l’immobilité. […] De Watteau, ce maître de la main, et cet admirable interprète de sa nervosité, c’est une feuille de cinq mains de femmes, dans différents mouvements, et desquelles, l’artiste, seulement avec de la mine de plomb, et de la sanguine pourprée qui est à lui seul, a fait de la chair peinte.
Seulement, dit-il, j’aurais regretté les portraits, quelques Flamands et quelques Vénitiens. […] Le livre de Lesage offrirait assez bien l’exemple d’un abrégé d’un pareil travail, mais seulement un abrégé. […] Seulement c’est d’un air fin. […] À peine cinquante personnes, je ne dis pas admettront, mais seulement se rendront compte de ce Journal. […] Il ne faut donc pas seulement étudier l’homme, mais son milieu et son état social.
Il est à craindre seulement qu’elles ne soient bientôt trop douces. […] Seulement, savez-vous le secret de cet homme ? […] Sortez seulement dans Paris et considérez les passants. […] Mais changeons seulement les données du problème. […] Cette promenade n’est pas seulement intellectuelle.
Je vois seulement ceci : que M. […] Seulement, ces mauvaises raisons sont souvent instructives. […] Seulement, le professeur aussi est menacé de rouler sur une pente glissante. […] Seulement, depuis la Renaissance (époque à laquelle, selon M. […] On s’expose seulement à entendre les grincheux bougonner : « Gravure de modes !
Seulement, voici Brunetière qu’aucun autre pape n’aurait pu séduire. […] Mais il ne peut ni sauver, ni seulement consoler son ami Cébès moribond. […] Seulement les mêmes doléances recommencent à bon droit. […] Seulement, il n’a pas donné le mot de l’énigme. […] Le noumène n’échappe pas seulement à la vision, mais à tous nos sens.
Il a eu cette malchance que son histoire nous a été racontée seulement par ses ennemis et ses vainqueurs. […] Je ne dis pas seulement qu’elle lui est reconnaissante et qu’elle le pleure par convenance : je dis qu’elle l’aime. […] (Et cela n’est pas seulement dans Tacite et Suétone, mais était dans Fabius Rusticus et dans Cluvius.) […] Nous savons seulement, par la préface de Racine, que Bérénice eut « le bonheur de ne pas déplaire à Sa Majesté ». […] Je voudrais seulement que Bajazet nous dît mieux, — oh !
je cherche seulement un bien inconnu dont l’instinct me poursuit. […] Est-ce seulement le personnage auquel il donne la vie ? […] Seulement Werther se tue d’un coup de pistolet dans la tête, et Ortis d’un coup de lime au cœur. […] Il fut seulement, ou se tint par prudence, éloigné de Paris. […] Non, c’est seulement la conséquence d’une conduite assez vulgaire.
« Quelle chose nu monde, lui dit-il, possède seulement la millième partie de la perfection dont votre esprit revêt les femmes ? […] peut-il, comme un jésuite, vivre dans la maison de son âme seulement pour découvrir ou saper ses fondements ! […] Victor-Emmanuel ne lui déplaît pas non plus : il regrette seulement que le roi galant homme soit « si mal entouré ». […] Seulement il lui faut une dot, et c’est pour gagner d’un seul coup cette dot que le patron ’Ntoni se laisse entraîner à la spéculation. […] Leur première liaison fut de courte durée ; et ce fut seulement deux ou trois ans plus tard qu’ils se retrouvèrent à Turin et que s’engagea leur roman.