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780. (1767) Salon de 1767 « Peintures — Beaufort » pp. 308-316

Descamp ignore qu’on peut donner aux anges, aux amours, aux chérubins, aux génies des figures charmantes et aussi développées qu’on veut, parce que tels ils sont, tels ils ont été, tels ils seront ; ce sont des êtres symboliques et éternels ; encore s’écarte-t-on quelquefois de cette règle et leur conserve-t-on le joufflu, le chiffonné, le gras, l’informe, le potelé de nos marmots.

781. (1864) De la critique littéraire pp. 1-13

Un critique trace les règles de l’épopée ; un poète les met en pratique et « accouche lentement d’un poème effroyable » : c’est la Pucelle, de Chapelain, où nous commençons à trouver du bon.

782. (1905) Les ennemis de l’art d’écrire. Réponse aux objections de MM. F. Brunetière, Emile Faguet, Adolphe Brisson, Rémy de Gourmont, Ernest Charles, G. Lanson, G. Pélissier, Octave Uzanne, Léon Blum, A. Mazel, C. Vergniol, etc… « IX »

Albalat soumet à notre vigilance », Or, comme nous avons prouvé, manuscrit en mains, que tous les écrivains à peu près ont pratiqué cette méthode, depuis Malherbe jusqu’à Flaubert, il s’ensuit qu’on appelle uniques la majorité des exemples et qu’on traite d’exception ce qui est la règle générale.

783. (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « Léon XIII et le Vatican »

Grégoire XVI, qui comprenait le gouvernement comme un ancien moine, — car il n’y a personne de plus près d’un homme d’État qu’un moine, à qui la Règle a appris le commandement par l’obéissance, — Grégoire XVI, enchanté de son Délégat, le nomma, de satisfaction, archevêque de Damiette et nonce à Bruxelles.

784. (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Sainte Térèse » pp. 53-71

Ce n’était pas uniquement, comme ceux qui ne l’ont pas lue ont la bonté de le concéder, une femme supérieure par l’imagination, par la disposition poétique, exaltée par la Prière, et trouvant dans réchauffante macération de la Règle et du Cloître l’expression embrasée qui ressemble chez elle à un encensoir inextinguible, le cri qui épouvante presque les cœurs et qui fait croire que le Génie a des rugissements comme l’Amour.

785. (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « Vie de la Révérende Mère Térèse de St-Augustin, Madame Louise de France »

En religion, les saints sont les héros, et elle était une héroïne, qui courait toujours au plus difficile, au plus escarpé, au plus terrible dans la discipline, dans la règle, dans la stricte observance !

786. (1886) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Première série

Brunetière est sans doute très curieux dans son archaïsme savant ; mais, si on voulait lui appliquer la règle qu’il applique aux autres, quelle recherche, quelle affectation, et combien éloignée du naturel de la plupart des classiques ! […] Il loue ou blâme les livres selon qu’ils suivent ou enfreignent les règles qu’il a dégagées de ses modèles préférés, si bien qu’au fond ce qui est beau, c’est ce qui lui plaît. […] Il y a des règles nécessaires dont la violation empêche une œuvre de valoir tout son prix : (encore l’interprétation de ces règles peut-elle être plus ou moins rigoureuse). […] Ils ont donc condamné ces romans pour avoir manqué à des règles qu’eux-mêmes venaient de condamner tout d’abord. […] La sensualité ignore cette règle, ou l’oublie ; elle jouit franchement des choses et s’en donne l’ivresse.

787. (1826) Mélanges littéraires pp. 1-457

Il avait un génie plein de force et de fécondité, de naturel et de sublime, sans la moindre étincelle de bon goût, et sans la moindre connaissance des règles. […] Tout ce raisonnement tend à prouver qu’il n’y a point de règles dramatiques, ou que l’art n’est pas un art. […] Il faut donc se persuader d’abord qu’écrire est un art ; que cet art a nécessairement des genres, et que chaque genre a des règles. Et qu’on ne dise pas que les genres et les règles sont arbitraires ; ils sont nés de la nature même : l’art a seulement séparé ce que la nature a confondu ; il a choisi les plus beaux traits, sans s’écarter de la ressemblance du grand modèle. […] On peut dire en effet que, s’il était prouvé que la parole est révélée et non inventée, on aurait une preuve physique de l’existence de Dieu, et Dieu n’aurait pu donner le verbe à l’homme sans lui donner aussi des règles et des lois.

788. (1903) La pensée et le mouvant

Le film qui se déroule est donc vraisemblablement attaché à de la conscience qui dure, et qui en règle le mouvement. […] Hors de soi, l’effort pour apprendre est naturel ; on le donne avec une facilité croissante ; on applique des règles. […] Comment la règle s’impose-t-elle à l’irrégulier, la forme à la matière ? […] La règle de la science est celle qui a été posée par Bacon : obéir pour commander. […] Telle est la discipline intellectuelle dont il apporta la règle et l’exemple.

789. (1882) Autour de la table (nouv. éd.) pp. 1-376

Sur ces deux points, je ne trouve pas à vous répondre par un de ces plaidoyers en règle qui tendent à disculper à tout prix l’accusé par un système de dénégations d’une ingénieuse mauvaise foi. Je suis franc, et je trouve ces défauts, que vous signalez, évidents si je me place à votre point de vue ; mais j’ai beau chercher dans l’histoire des arts un ouvrage de premier ordre qui ne pèche point par quelque endroit contre ce que les uns appellent les règles, contre ce que les autres appellent la saine logique, je ne les trouve pas. […] La Diane de Jean Goujon ne pèche-t-elle pas contre toutes les règles de la statuaire du Parthénon ? […] Nous accordâmes tous à Théodore que ceci était vrai quelquefois, mais pas toujours. — Il faut bien, lui dit Louise, que tu reconnaisses toi-même que ce défaut fait exception, et non pas règle dans le talent de M.  […] C’est un vrai livre, qui doit faire fonds, sinon règle, et qui restera comme un important travail à méditer.

790. (1891) Enquête sur l’évolution littéraire

D’ailleurs, c’est une règle constante que les petits-enfants délaissent ce qui a fait la joie des grands-pères, et il est non moins prouvé que les grands-pères ne s’expliquent jamais ce phénomène. […] Quant à la règle de l’hiatus, on ne peut la trouver que bête, quand on pense qu’elle défendait de dire dans un vers : tu aimes et qu’elle autorisait d’écrire : au haut de l’escalier ! […] Sans un autoritarisme vain, le rythme ne saurait être fixé pas plus dans le désordre que dans la règle. […] Gardons-nous des faiseurs de règles ; n’acceptons aucune formule ; livrons-nous à nos tempéraments, soyons et restons libres. […] ces règles d’amour à l’usage des comtesses et des marquises qu’on dirait apprises dans les brasseries de femmes du quartier Latin !

791. (1829) Tableau de la littérature du moyen âge pp. 1-332

Les grammairiens la voulaient conforme aux règles et à l’étymologie. […] Sous Louis XII, Villon veut faire une pièce en vieux français du temps de saint Louis ; et il n’en sait pas les règles. […] Enfin, la principale règle de notre poésie, le mélange alternatif des rimes masculines et féminines, s’y fait déjà sentir. Observée d’abord dans les chansons, il semble que cette règle eut pour origine l’instinct musical. […] Thibaut n’observe pas souvent cette règle, mais il la devine et s’en sert à propos.

792. (1907) L’évolution créatrice « Chapitre IV. Le mécanisme cinématographique de la pensée  et l’illusion mécanistique. »

Une fois en règle de ce côté, nous cherchons simplement à nous représenter le plan d’ensemble de chacun de ces mouvements complexes, c’est-à-dire le dessin immobile qui les sous-tend. […] La méthode cinématographique est donc la seule pratique, puisqu’elle consiste à régler l’allure générale de la connaissance sur celle de l’action, en attendant que le détail de chaque acte se règle à son tour sur celui de la connaissance. […] Qu’on y regarde de près : on verra que notre manière habituelle de parler, laquelle se règle sur notre manière habituelle de penser, nous conduit à de véritables impasses logiques, impasses où nous nous engageons sans inquiétude parce que nous sentons confusément qu’il nous serait toujours loisible d’en sortir ; il nous suffirait, en effet, de renoncer aux habitudes cinématographiques de notre intelligence. […] Il y avait là une règle méthodologique tout indiquée, et si évidente qu’il n’était même pas nécessaire de la formuler. […] Mais la tentation devait être grande, pour le philosophe, d’hypostasier cette espérance ou plutôt cet élan de la nouvelle science, et de convertir une règle générale de méthode en loi fondamentale des choses.

793. (1886) Le naturalisme

Possédé de l’ivresse des lettres antiques qui caractérisait la Renaissance, certain moine franciscain, fils d’un aubergiste de Tours, s’adonna à l’étude du grec, et négligea complètement les devoirs de sa règle. […] Il est à remarquer que les Encyclopédistes, et Voltaire plus que personne, tandis qu’ils préparaient la révolution sociale en attaquant à outrance l’ancien régime et en le minant de toutes parts, s’étaient montrés en littérature conservateurs et pacifiques jusqu’à l’abus, et avaient respecté superstitieusement les règles classiques. […] Allez après cela établir des règles absolues ! […] Les classifications ne sont plus artificielles et régies par des règles : on ne les juge plus immuables et on n’y assujettit point les génies à venir. […] Aujourd’hui la critique se règle sur les grands écrivains passés et présents.

794. (1898) XIII Idylles diaboliques pp. 1-243

Et ces règles nous sont efficaces parce que nous les avons choisies nous-mêmes. […] Puis vous avez l’audace de penser avec indépendance, en dehors des règles de l’École, et de répandre votre pensée. […] « Ordonnons à nos Chérubins, Trônes, Dominations, Archanges et simples Anges d’avoir à laisser circuler librement, en notre jardin d’Éden, le démon Grymalkin mandé auprès de nous et porteur de la présente. » Et en suscription : « À Grymalkin, salamandre en mission sur terre. » Tu es en règle si, toutefois, ce passeport n’est point faux. […] Est-ce que sa règle ne lui ordonne pas l’abstinence ? […] — Voilà sa règle.

795. (1940) Quatre études pp. -154

Encore faut-il qu’on adopte une règle de vie, une morale ; qu’on abandonne le monde de la chair. […] La philosophie rognera les ailes de l’ange, conquerra les mystères à l’aide de règles et de lignes, videra l’atmosphère hantée, la mine qu’habitaient les gnomes. […] Elle a travaillé à abattre les dogmes impérieux, les strictes croyances, tdut ce qui maintient l’individu dans une norme et dans une règle que lui ont dictées la tradition, l’habitude, les convenances. […] Si nous pénétrons dans son intérieur, nous y trouverons des métaux, des minéraux, des pierres, des bitumes, des sables, des terres, des eaux, et des matières de toute espèce, placées comme au hasard et sans aucune règle apparente. […] Elle les regarde même comme le principe de quantité de bonnes actions ; mais elle en exige la règle et la modération, parce qu’elle reconnaît que leur effet le plus commun est de porter l’homme inattentif au-delà des termes raisonnables, et par là de troubler et de diviser la société. » On sait que cette Réfutation de Spinoza est, en réalité, une manière détournée d’exposer sa doctrine.

796. (1914) Une année de critique

Ce qui est immoral, ce n’est donc pas de montrer la révolte, c’est de l’appeler la Beauté ; ce n’est pas de montrer l’adultère, c’est de l’appeler un Droit ; ce n’est pas de montrer le désordre, c’est de l’appeler la Règle. […] Ainsi le joueur-type, celui qui ne cherche pas dans-le jeu une simple distraction, mais un contact spécial de ses nerfs avec le hasard, celui-là est un individu hors cadre, qui s’est fait lui-même sa règle et sa morale et qui se tient quitte envers la société dès qu’il les observe. […] Anatole France adopter, dans sa haine de l’action, quelques règles de vie qu’il retoucherait le moins possible. […] Cette sagesse cavalière, cette aimable assurance dont j’ai noté l’utilité et le charme dans toutes les affaires qui concernent la règle de notre vie et le gouvernement de notre sensibilité, qui sait si je n’aurais pas indiqué ce qu’elle peut présenter, en certaines occasions, d’insuffisant ? […] Adolphe obéit à son penchant ; Félix se règle sur des systèmes philosophiques.

797. (1875) Premiers lundis. Tome III « De la liberté de l’enseignement »

Claude Bernard, dont le nom a été invoqué dans cette discussion et qui s’est fait respecter des deux parts, dit un mot qui me paraît la règle la plus sage : « Quand je suis dans mon laboratoire, je commence par mettre à la porte le spiritualisme et le matérialisme ; je n’observe que des faits, je n’interroge que des expériences ; je ne cherche que les conditions scientifiques dans lesquelles se produit et se manifeste la vie. » Ce sont là des principes de conduite qui font renseignement scientifique irréprochable à tous les points de vue. […] Ce parti convoite aujourd’hui renseignement de la jeunesse, tout l’enseignement : là même où il n’est pas et où il n’a pas pied, il prétend en dicter les règles, en circonscrire la portée, en resserrer les limites, les imposer en dehors de lui-même aux hommes qui ne relèvent en rien de sa juridiction, qui ne reconnaissent en rien sa compétence.

798. (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre quatrième. La propagation de la doctrine. — Chapitre II. Le public en France. »

Désœuvrer une aristocratie, c’est la rendre frondeuse ; l’homme n’accepte volontairement la règle que lorsqu’il contribue à l’appliquer. […] Elle semble bien lourde à des hommes de plaisir, aux compagnons de Richelieu, Lauzun et Tilly, aux héros de Crébillon fils, à tout ce monde galant et libertin pour qui l’irrégularité est devenue la règle.

799. (1869) Cours familier de littérature. XXVIII « CLXVIe entretien. Biographie de Voltaire »

Il est la règle, le nombre, la mesure de tout ; l’infini est dans tous les points de son œuvre, comme il est en lui ; attribuer à Dieu le besoin de ces généralisations, de ces lois, de ces règles qui embrassent un ensemble faute de pouvoir embrasser les individualités dans cet ensemble si composé, c’est assimiler Dieu à l’homme et l’infini au fini.

800. (1908) Dix années de roman français. Revue des deux mondes pp. 159-190

Il a observé les règles de tradition et de vie des sociétés, — et tout ce qu’il a écrit depuis dix ans n’est que le résultat de cette observation, — en prenant pour seule base de son éthique des circonstances de fait. […] Bourget a voulu établir, d’après Bonald et d’après toute l’école traditionaliste, la nécessité des règles à suivre dans l’ascension sociale qui mène les classes inférieures jusqu’au sommet, ainsi que le danger des transferts de castes trop brusques, opérés sans maturité suffisante.

801. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Mélanges de critique religieuse, par M. Edmond Scherer » pp. 53-66

Scherer d’ailleurs, quel que soit le sentiment qui l’anime, ne mollit jamais dans la discussion, et avec Lamennais il institue sur chaque article, à chaque étape du système, une discussion encore plus en règle qu’avec de Maistre.

802. (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « Le père Lacordaire. Quatre moments religieux au XIXe siècle. »

Comme le solitaire de Bethléem, il avait assisté aux révolutions des empires ; il avait vu tomber Versailles et persécuter le Christianisme ; comme lui, victime d’une mélancolie native que les événements du monde avaient nourrie, il avait cherché dans de lointains exils le remède de ses douloureuses contemplations ; la foi lui était venue de ses larmes, et, purifiant tout à coup son génie jusque-là sans règle, elle lui avait inspiré, sur les ruines de l’Église et de la monarchie, les premières pages qui eussent consolé le sang des martyrs et les tombes de Saint-Denis.

803. (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Frochot, Préfet de la Seine, histoire administrative, par M. Louis Passy. »

Il est porté au directoire du département de la Côte-d’Or, et il y suit la ligne de modération ferme qui devait être la règle du régime nouveau et la condition de sa durée.

804. (1874) Premiers lundis. Tome II « Jouffroy. Cours de philosophie moderne — II »

II L’humanité est arrivée, a dit l’éloquent professeur, à une de ces époques où l’inquiétude la saisit, où elle s’agite confusément en proie à un malaise profond ; où, après avoir renversé par une révolte glorieuse les obstacles qui la retenaient dans sa marche, et avoir brisé son antique lien, devenu trop étroit pour elle et trop douloureux, elle s’arrête, tourne un instant sur elle-même, interrogeant chaque point de l’horizon, se demandant et demandant à son histoire passée et à tout ce qui l’entoure où elle va, d’où elle vient, et la raison de de qu’elle a fait, et la règle de ce qui lui reste à faire ; la loi, en un mot, de son progrès et de sa vie.

805. (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre premier. De la première époque de la littérature des Grecs » pp. 71-94

On peut considérer les Grecs, relativement à la littérature, comme le premier peuple qui ait existé : les Égyptiens qui les ont précédés ont eu certainement des connaissances et des idées, mais l’uniformité de leurs règles les rendait, pour ainsi dire, immobiles sous les rapports de l’imagination ; les Égyptiens n’avaient point servi de modèles à la poésie des Grecs ; elle était en effet la première de toutes13 ; et loin qu’il faille s’étonner que la première poésie ait été peut-être la plus digne de notre admiration, c’est à cette circonstance même qu’est due sa supériorité14.

806. (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Section première. Des passions. — Chapitre III. De la vanité. »

Le hasard amène quelques exceptions, s’il est quelques âmes entraînées, ou par leur talent, ou par leur caractère, elles s’écarteront, peut-être, de la règle commune, et quelques palmes de gloire peuvent un jour les couronner ; mais elles n’échapperont pas à l’inévitable malheur qui s’attachera toujours à leur destinée.

807. (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre premier. La structure de la société. — Chapitre I. Origine des privilèges. »

Selon sa règle, chaque jour il lit pendant deux heures ; sept heures durant, il travaille de ses mains, et il ne mange, il ne boit que le strict nécessaire.

808. (1861) La Fontaine et ses fables « Première partie — Chapitre II. L’homme »

Chez lui, la partie prévoyante et commandante qui proportionne et règle nos actions était absente.

809. (1895) Histoire de la littérature française « Troisième partie. Le seizième siècle — Livre III. Poésie érudite et artistique (depuis 1550) — Chapitre I. Les théories de la Pléiade »

On a tort de lui jeter toujours à la tête le quatrain qui précède la Franciade : car il a posé nettement pour règle que les inventions du poète devront être « bien ordonnées et disposées, et bien qu’elles semblent passer celles du vulgaire, elles seront toutefois telles qu’elles pourront être facilement conçues et entendues d’un chacun ».

810. (1887) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Troisième série «  Les femmes de France : poètes et prosateurs  »

Comme leur sexe les rend très malléables aux influences extérieures, elles représentent avec moins de mélange peut-être que les hommes, l’esprit des temps où elles ont vécu ; et, en outre, comme la vocation littéraire chez les femmes suppose, plus que chez nous, par son caractère d’exception, un don spontané et original ou une vie un peu en dehors de la règle commune, presque toutes nous offrent, en effet, dans leur caractère ou dans leur existence, des traits imprévus et piquants.

811. (1889) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Quatrième série « Barbey d’Aurevilly. »

La religion ne lui est point une règle de vie, mais un costume historique et un habit de théâtre où il se drape en Scapamonte.

812. (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre VI. Jean-Baptiste  Voyage de Jésus vers Jean et son séjour au désert de Judée  Il adopte le baptême de Jean. »

On s’imaginait que les chefs de sectes devaient être des solitaires, ayant leurs règles et leurs instituts propres, comme des fondateurs d’ordres religieux.

813. (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre XV. Commencement de la légende de Jésus  Idée qu’il a lui-même de son rôle surnaturel. »

Jésus ne doit pas être jugé sur la règle de nos petites convenances.

814. (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre XVII. Forme définitive des idées de Jésus sur le Royaume de Dieu. »

Mais entachées d’un grossier matérialisme, aspirant à l’impossible, c’est-à-dire à fonder l’universel bonheur sur des mesures politiques et économiques, les tentatives « socialistes » de notre temps resteront infécondes, jusqu’à ce qu’elles prennent pour règle le véritable esprit de Jésus, je veux dire l’idéalisme absolu, ce principe que pour posséder la terre il faut y renoncer.

815. (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre XV, l’Orestie. — les Choéphores. »

Comme un maître de cérémonies tragiques, le Démon de la maison des Atrides règle le spectacle du forfait présent sur l’ordonnance de la catastrophe précédente.

816. (1761) Apologie de l’étude

Plein de cette confiance et d’une étude profonde des règles du théâtre, j’ai fait une tragédie, elle a été sifflée ; une comédie, elle n’a pas été jusqu’à la fin.

817. (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Les Nièces de Mazarin » pp. 137-156

Les peintures des Titien et des Corrège, quand elles s’écartaient des règles expresses de la décence, subirent des réformes tout aussi radicales : elles furent religieusement barbouillées.

818. (1908) Les œuvres et les hommes XXIV. Voyageurs et romanciers « Madame Paul de Molènes »

Si vous relisez avec attention les pièces qui composent le délicieux Spectacle dans un fauteuil d’Alfred de Musset, vous verrez qu’il n’y a rien dans ces pièces, si nonchalamment insouciantes des règles de théâtre, qui puisse empêcher de les y jouer, et aussi les y a-t-on jouées, et avec quel triomphe !

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