Les questions supérieures leur échappaient. […] Il ne peut être question de progrès dans un tel ordre d’exposition. […] Mais la question de savoir s’il y a des contradictions entre le quatrième Évangile et les synoptiques est une question tout à fait saisissable. […] Dans une telle question, il n’y a pas de ces arrière-plans qui rendent si douteuses toutes les opinions morales et politiques. […] Il s’agit ici d’une éducation privée, dont il fut question pour moi durant quelque temps.
A cette question nous ne pouvons pas nous empêcher de chercher une réponse. […] Il est vrai qu’alors de nouvelles questions se poseront. […] Tel est en effet le problème plus vaste que notre seconde question pose. […] Mais les deux premières questions suffiront pour le moment. […] Reste alors la question des rapports de la magie avec la religion.
C’est ce que j’ai eu soin de dire au commencement, dès qu’il a été question de la maladie de Salammbô. […] Mais là n’est pas la question. […] « Une dernière question, ô maître, une question inconvenante : pourquoi trouvez-vous Schahabarim presque comique et vos bonshommes de Port-Royal si sérieux ? […] Un passage de ce même article m’a depuis attiré une question d’un de ses disciples et amis, et a occasionné une réponse. […] C’est inexact en ce qui me concerne, et je n’ai entendu l’abbé Lacordaire en chaire qu’assez longtemps après et quand son éloquence ne faisait question pour personne. » Lettre à M.
À pareille question, la plupart répondraient sans doute encore de même aujourd’hui, en faisant la faute. […] » Vaugelas avait fort bien remarqué que, dès qu’on adressait à quelqu’un une semblable question, il hésitait à l’instant, se creusait la tête, entrait en doute de son propre sentiment, raisonnait et ne répondait plus avec cette parfaite aisance et naïveté qui est la grâce en même temps que l’âme de l’usage. […] On voit d’abord qu’il est ramené un peu malgré lui à dire son avis sur ces questions purement grammaticales de diction et d’élocution ; ce ne sont pas les sujets qu’il préfère : « Mon âme se fait accroire, dit-il, qu’il est temps de s’occuper plus sérieusement, et qu’il y a de la honte à s’amuser encore à des questions de grammaire. » Il proteste d’honorer infiniment l’auteur des Remarques ; les critiques qu’il a essuyées de sa part ne le rendront pas injuste. […] Aujourd’hui, même après tout ce qui est survenu, même après tant d’invasions qui ont brisé toutes les barrières, on reconnaît encore l’esprit français à quelques-unes des mêmes marques, à ce goût si répandu dans notre pays et qu’on a, soit à la ville, soit parmi le peuple et jusque dans les ateliers, pour la curiosité de la diction, pour les questions de langue bien résolues. […] La part entre les deux y est faite avec beaucoup d’impartialité ; c’est un Rapport très-complet sur la question.
La lettre par laquelle elle répondait ou s’excusait de ne pas répondre à ses questions, nous la peint trop bien pour ne pas être citée : « Lyon, 15 octobre 1836. […] Mme Valmore, qui, en dehors de toute question politique, ne voyait en lui qu’un bienfaiteur du peuple et un martyr humanitaire, ne cessa de le suivre de sa pensée et de ses vœux dans l’exil et le bannissement. […] « La question de l’ humble port fait que je suspends son départ. […] il élève la question autant que possible au-dessus de tout chauvinisme de camp ou de parti. — La lettre de M. […] Elle est d’une plume que cette question de l’intérêt et de l’avenir des Lettres et de la Poésie, auxquelles les brusques mouvements sociaux se montrent parfois si malfaisants, a toujours sensiblement et personnellement touchée.
— Une des premières questions qui intéressent les admirateurs des œuvres wagnériennes est celle des coupures. […] — Une autre question est celle des animaux. […] Il est temps, une fois pour toutes, de discuter cette question, d’où dépend l’avenir de l’œuvre wagnérienne. […] Ainsi, aux questions d’Elsa, Lohengrin répond par cette strophe : « Ne respires-tu pas avec moi les suaves parfums de la nuit ? […] Mystérieux, ils viennent vers nous dans l’air… et nulle question ne monte à mes lèvres, lorsque je m’abandonne à leur enchantement… » Ce symbole de Lohengrin, il me faut y toucher, en quelques lignes du moins.
Mais, répondrons-nous, cette critique même est une question psychologique et non pas seulement métaphysique. Il ne faut pas abuser d’une méthode positiviste qui dispense de toutes les questions profondes et vraiment difficiles, de celles qui portent sur le cœur même des choses. […] Simple question de plans. […] Richet hypnotise une femme et lui dit : « Quand vous serez réveillée, vous prendrez ce livre qui est sur la table et vous le remettrez dans ma bibliothèque. » Une fois réveillée, la femme se frotte les yeux, regarde autour d’elle d’un air étonné, met son chapeau pour sortir, puis, avant de sortir, jette un coup d’œil sur la table : elle voit le livre en question, le prend, lit le titre : « Tiens, vous lisez Montaigne. […] Richet lui demande pourquoi elle a fait cela : cette question l’étonne.
Toutes les questions que l’immense nom de Virgile soulève ont été touchées et résolues avec le renseignement et l’art d’un connaisseur habile. Ces questions, dont plusieurs ont été tant de fois stérilement agitées, — par exemple s’il faut que le poète épique soit plus ou moins de son temps ; s’il est vrai que le poème épique ne soit pas le premier des genres, etc., etc. ; — toutes ces questions d’enfant passent aujourd’hui à l’état d’homme, et sous cette plume, qui grandit ce qu’elle touche, s’élèvent des grêles proportions de la rhétorique à la hauteur d’une critique ample et perçante tout à la fois. […] Il n’est plus question aujourd’hui de faire les dernières politesses à un cercueil qui passe. […] Si on est vraiment désintéressé dans cette question pourquoi cette cruelle mise en lumière de pauvretés qui n’ajoutent rien à la richesse qu’on a ? […] Je n’ai vu et n’ai voulu voir que la seule question de forme et de talent littéraire, et j’ai dit nettement : ce n’est là qu’un mauvais recueil de lettres sans agrément, sans verve, sans distinction d’élégance, n’ayant aucune des qualités que doit avoir ce genre très particulier de littérature.
Quelles que soient les différences réelles et historiques qui séparent la civilisation des États-Unis de la civilisation européenne, il faut convenir maintenant que la première de ces civilisations est très avancée, très développée, et fort capable en mainte question de jeter un grand jour sur la seconde, de laquelle elle peut sembler à beaucoup d’égards comme un cas particulier simplifié et anticipé. […] L’étendue et l’importance des questions que soulève ce second volume, surtout relativement à notre Europe, se conçoivent aisément ; l’auteur, sans prétendre jamais résoudre à l’avance ce que recèle l’avenir, a rassemblé tous les éléments d’expérience, et posé les règles déjà évidentes pour les plus probables conjectures. […] Le livre de M. de Tocqueville, si on le parcourait complètement, fournirait sujet à l’examen de toutes les questions capitales de la politique moderne ; nous n’avons voulu que le caractériser dans sa tendance et dans l’esprit qui l’a dicté.
Édouard Rod se pose la même question sous cette forme : « Quel est le sens de la vie9 ? […] Il sent autour de lui une affection fidèle et réchauffante… Un jour, il rencontre un de ses compagnons d’autrefois ; il s’applique à revivre, tout un soir, sa vie de bohème et de noctambule : mais cela ne lui dit plus rien, et il rentre avec joie dans son élégant foyer… Notez que nulle part il n’est question d’embarras ni de soucis d’argent, et que sa femme et lui ont l’air de se porter comme des charmes. … Et la description de toutes ces joies sonne comme un glas ! […] Un chagrin le frappe, la vieillesse vient, il se sent homme, et voici s’éveiller en lui un immense besoin d’aller aussi prier obscurément dans les recoins des églises et d’y déposer sa souffrance, et de savoir qu’il est écouté… Mais c’est Dieu maintenant qui le traite ironiquement en égal, qui discute et raisonne et lui renvoie les questions qu’il lui posait, et le promène en raillant par la chaîne des cercles vicieux qu’il avait forgée.
* * * Autre problème annuellement tiraillé chez Ledoyen. « On reçoit trop de mauvais tableaux, on est trop indulgent. » — « On refuse trop de bonnes choses, on est trop dur. » D’où la question : Du choix des tableaux et du tempérament du jury. […] À propos des peintres de la venue la plus récente, une seule question se pose : sont-ils vraiment novateurs ? […] * * * Est-il temps d’aborder cette modeste question : « De la nature et de la fin de l’art de peindre ?
Quant à savoir si cet écrivain ou ces écrivains acquerront jamais la haute aptitude exigée pour résumer une société morte, après l’avoir ressuscitée dans un volume de trois cents pages, c’est là une question qu’il est inutile de poser, car, pour cela, il faut du génie. […] Il n’y est pas question seulement de la bonne compagnie de la France (sujet délicieux à traiter pour des plumes très fines et très sveltes) ; il y est question de la mauvaise encore davantage.
… Voilà la question. […] Question d’historien et tout à la fois de moraliste ! […] S’il n’y avait eu que lui en question, j’en aurais signalé les défauts et les indigences, et cela aurait été tout.
Bien des questions se posent devant elle. […] Toutes questions redoutables que les Mémoires historiques sur l’Australie pressentent, et que les événements résoudront seuls dans un temps plus ou moins éloigné. […] Quoiqu’il n’y soit pas question de race noire, il s’agit aussi d’y régler les rapports du civilisé et du sauvage et de transfigurer l’homme de la nature en homme social.
Enfin, il est question d’Haïti et de Soulouque, « de cette étrange majesté de chrysocale et d’ébène qui a nom Faustin Ier », comme dit Gustave d’Alaux. […] III Et c’est ici la solution définitive et suprême d’une question, de l’inévitable question qu’un livre qui touche par un bout ou par un autre à l’histoire du monde noir soulèvera toujours.
Il y a dans cette idée de faire une question de ce qui n’est pas une question, pour se croire le droit d’ajouter : « C’est moi qui ai découvert l’Alceste de Molière, jusqu’à moi ignoré », un genre de vanité encore plus persuasive que Cousin… Et il n’y a pas non plus que cette vanité d’être fort en explication de logogriphes comme on fut peut-être fort en thèmes ; il n’y a pas que la petite spéculation de piquer un nom obscur, comme un papillon de nuit, sur le mollet d’un grand homme : il y a plus grave que cela et pis que cela ! […] On ne sait véritablement pas trop par quel éblouissement de jansénisme attardé l’auteur de l’Énigme d’Alceste, que j’imagine assez indifférent à la question théologique du jansénisme, arrive à cette glorification du jansénisme comme réformateur de la France et à la conclusion qu’Alceste est un janséniste, au lieu d’être seulement et simplement un homme et un misanthrope… Ce qui fait croire à du Boulan que ce n’est pas un misanthrope comme le Misanthrope et l’Auvergnat, qui fait tant rire, c’est qu’il est trop grave, trop vertueux et trop indigné pour être comique, et il est vrai qu’un janséniste ne le serait pas.
La question ne se posait guère ; nous avions pris l’habitude d’écouter nos parents et nos maîtres. […] Nous ne tranchions pas la question, pas plus qu’on ne le fait d’ordinaire quand on parle du devoir de l’homme envers ses semblables. […] Il n’a été question que de celle-ci jusqu’à présent. […] Nous entrevoyons ici la réponse possible à une question grave, que nous retrouverons plus loin, mais que nous venons de frôler en passant. […] Entendons-nous d’abord sur le sens de la question.
(Un tas de questions, comme à la police.) […] Voilà encore bien des questions à résoudre, mais que m’importe ! […] J’en reviens à cette question de cœur. […] Là est toute la question de propriété. […] Il en est de même dans les questions d’art.
La langue française est impuissante à rendre toutes les beautés de la langue grecque. » Ils répondaient : « Peu nous importe », et ajoutaient comme l’abbé de Pons, d’un air de compliment pour Mme Dacier : « Elle a entendu Homère autant qu’on le peut entendre aujourd’hui ; elle sait beaucoup mieux encore la langue française ; elle a rendu le plus élégamment qu’elle a pu, dans notre langue, ce qu’elle a vu, pensé et senti en lisant le grec : cela me suffit, j’ai L’Iliade en substance. » L’erreur, c’était de croire qu’un poète dont l’expression est un tableau, une peinture naïve continuelle, fût fidèlement rendu par une traduction tout occupée d’être suffisamment polie et élégante ; l’erreur, c’était de s’imaginer qu’il n’y avait là qu’une question de plus ou moins d’élégance et de précision, et qu’en supposant l’original doué de ces deux qualités à un plus haut degré que la traduction, on lui rendait toute la justice qu’il pouvait réclamer, il s’agissait bien de cela ! […] Nous savons que ce morceau, par son air d’évidence et par un grain d’enjouement qui en corrigeait la métaphysique, réussit beaucoup auprès des dames, « à qui ces matières avaient été jusqu’alors interdites » ; elles le lurent avec plaisir, et se flattèrent désormais de comprendre la question épique ; elles avaient déjà, par Fontenelle, été mises au fait de la question physique : elles en ont depuis compris bien d’autres. […] L’abbé de Pons riposta, non sans se féliciter d’avoir rencontré un si galant adversaire, et il reprit la question, ou plutôt il l’étendit en la changeant de terrain, dans sa Dissertation sur les langues en général, et sur la nôtre en particulier. […] Il croit par là simplifier la question ; il ne fait que mutiler l’homme.
Arrêté pour ce méfait, mis en prison au Châtelet et appliqué à la question, il se vit même condamné à mort : c’est alors qu’il se hâta de répondre par un J’en appelle (au Parlement), et il en fit une ballade piquante, montrant ainsi sa liberté d’esprit à toute épreuve et badinant jusque sous le gibet. […] Et il continuait sa question pour les païens : Où est César ? […] Toujours, quand il sera question de la rapidité et de la fuite des générations des hommes qui ressemblent, a dit le vieil Homère, aux feuilles des forêts ; toujours, quand on considérera la brièveté et le terme si court assigné aux plus nobles et aux plus triomphantes destinées : Stat sua quaeque dies, breve et irreparabile tempus Omnibus est vitae… mais surtout lorsque la pensée se reportera à ces images riantes et fugitives de la beauté évanouie, depuis Hélène jusqu’à Ninon, à ces groupes passagers qui semblent tour à tour emportés dans l’abîme par une danse légère, à ces femmes du Décaméron, de l’Heptaméron à celles des fêtes de Venise ou de la cour de Ferrare, à ces cortèges de Diane, — de la Diane de Henri II, — qui animaient les chasses galantes d’Anet, de Chambord ou de Fontainebleau ; quand on évoquera en souvenir les fières, les pompeuses ou tendres rivales qui faisaient guirlande autour de la jeunesse de Louis XIV : Ces belles Montbazons, ces Châtillons brillantes, Dansant avec Louis sous des berceaux de fleurs ; quand, plus près encore, mais déjà bien loin, on repassera ces noms qui résonnaient si vifs et si frais dans notre jeunesse, les reines des élégances d’alors, les Juliette, les Hortense, ensuite les Delphine, les Elvire même et jusqu’aux Lisette des poètes, et quand on se demandera avec un retour de tristesse : « Où sont-elles ? […] Après une série de questions où il énumère les papes, rois et puissants du jour récemment disparus, il répond, à la fin de chaque couplet, par cette autre question : Mais où est le preux Charlemaigne ?
Il débuta par une déférence marquée pour mon opinion sur la question que nous traitions et qui était relative aux colonies. Comme on m’accordait en cette partie plus d’expérience et de lumières qu’aux députés étrangers à cette administration, on ne fut pas étonné des compliments de Barnave ; mais je compris ce qu’ils signifiaient, et je me prêtai volontiers à l’explication qu’il cherchait : il eut l’air, après la séance, de traiter particulièrement avec moi la même question, et nous restâmes seuls au comité. […] Les principaux propriétaires de Saint-Domingue, le voyant si bien accueilli de plusieurs membres du Cabinet anglais, lui confièrent leurs intérêts et lui donnèrent leurs pleins pouvoirs « pour solliciter auprès du Gouvernement anglais des moyens de protection contre l’insurrection des nègres, qui était notoirement suscitée par la Convention. » Le point délicat à traiter dans cette affaire, c’était, tout en demandant et en acceptant l’appui de l’Angleterre, de ne pas abjurer sa qualité de Français et de ne pas prétendre disposer de la souveraineté de l’île : il s’agissait donc de constituer une sorte de séquestre provisoire de la colonie sous la garde du Gouvernement anglais, en réservant la question de droit et de souveraineté jusqu’au prochain traité de paix qui interviendrait entre les deux nations. […] Les causes de cette disgrâce sont encore à découvrir, car un mémoire qu’il avait précédemment adressé sur des questions étrangères à la marine ne suffit point pour l’expliquer103. […] Lorsque Raynal mourut, il faisait partie de l’Institut national nouvellement créé, et dans la première séance générale qui se tint au Louvre en toute solennité le 15 germinal de l’an iv (4 avril 1796), Le Breton, secrétaire de la Classe des Sciences morales et politiques, lut sur lui une Notice dont Ginguené a parlé ainsi dans la Décade : « Ceux qui ont une connaissance exacte des secours qu’il avait eus pour la composition de son Histoire philosophique et politique ont trouvé que l’auteur de cette Notice traitait un peu trop problématiquement cette question assez importante, qu’il fallait peut-être résoudre avec une équité sévère.
Je dis que l’ouvrage de M. de Saint-Priest aboutit principalement et vise sans doute à ces questions de nos origines nationales. […] Comme le sujet général, qui est l’idée de royauté, ne prête pas à un récit continu, il devient quelquefois un prétexte ; l’auteur en profite pour se porter aux plus hautes questions historiques qui se lèvent à droite ou à gauche autour de lui : il met le siége devant tous les hauts clochers. […] Invoquer de tels noms, comme presque les seuls compétents, pour trancher ou fixer de près des questions si compliquées et si ardues, c’est assez déclarer ma propre insuffisance à moi-même, et aussi mon peu de prétention. […] Posée en ces termes, la question, au premier abord, n’a rien que de plausible et redevient au moins douteuse ; c’est affaire de textes. […] De tels travaux, si lointains et si purement historiques qu’on les fasse, ont presque toujours leur point d’appui, leur point de départ dans les questions modernes, et leur inspiration première, leur verve, si j’ose dire, vient de là.
Il est question de Léa, dont le mari est mort et qu’un procès urgent rappelle à Paris. […] C’est d’abord la belle et cruelle scène où Léa, visitée par Camille, l’interroge, les mains sur ses mains, les yeux dans ses yeux, comme elle lui donnerait la question. […] Destin lamentable : Ce projet de mariage n’est, pour lui, qu’une question de congé. […] La pièce est remplie de ces questions sans réponses : passons donc et n’insistons pas. […] Ses coups d’épée dans l’eau bénite effleurent à peine la question qu’elle veut soulever.
Je ne voudrais pas jurer qu’il en fût seulement question dans cinq ou six siècles ; tant notre nation est inconstante et légère ! […] Beaumarchais, par le monde de M. de Vaudreuil et de Mme de Polignac, par le côté de la reine et du comte d’Artois, par la curiosité excitée des femmes et des courtisans, vit bien qu’il triompherait de la résistance de Louis XVI : ce n’était pour lui qu’une question de temps. […] Un amateur s’étant avisé, dans le Journal de Paris, de soulever une chicane, et d’adresser une question relativement à la petite Figaro, dont il était question dans Le Barbier de Séville, et dont parlait Rosine, et cet amateur s’étant étonné qu’il n’y eût plus trace, dans la seconde pièce, de cette petite Figaro antérieure au mariage. […] Il ressentit profondément cet affront, qui lui venait dans le plein de son triomphe ; il se tint quelque temps chez lui dans la retraite, ne répondant que peu aux questions, aux lettres des curieux et admirateurs.
Quelques-uns essayent d’arrêter cette progression aux questions métaphysiques et spéculatives, comme ils les appellent, et voudraient sauver la morale ; mais c’est une contradiction, et d’après l’échelle précédente on sera forcé de dire que celui qui nie la morale est plus libre penseur que celui qui l’affirme ; par la même raison, celui qui nie tout principe en politique sera plus libre penseur que celui qui en reconnaît quelques-uns, par exemple la liberté et la justice. […] Il y a donc beaucoup à éclaircir encore en cette question, et nous sommes pour notre part d’autant plus disposé, et je dirai presque autorisé, à défendre dans toute sa latitude le principe de la liberté de penser, que nous n’appartenons pas en philosophie à ce que l’on peut appeler les partis extrêmes. […] C’est qu’ils parlent sans avoir étudié ni examiné la question. […] Pendant longtemps, on a pu interdire à l’homme de sonder les mystères de la nature, comme surpassant son intelligence et sa condition ; mais depuis que l’on a vu l’expérience et le calcul résoudre les questions les plus compliquées et les plus redoutables, cette superstition a disparu, et il a bien fallu reconnaître que l’homme a le droit de chercher à tout pénétrer, et que sa science n’a d’autres limites que celles de son intelligence même. […] Telle est la liberté de beaucoup de libres penseurs, qui prennent pour principe ce qui est précisément en question.
Pour bien comprendre la question, il ne faut pas oublier qu’il y a deux sortes de sciences : les sciences d’observation et les sciences d’expérimentation. […] La question est maintenant de savoir si la physiologie est une science d’observation ou une science d’expérience, si elle peut agir artificiellement sur les phénomènes et se fournir à elle-même des sujets d’observation, ou si elle doit les attendre, comme l’astronomie qui ne peut rien changer au système planétaire, et qui en contemple immobile les révolutions. […] Il est même telle question où la séparation absolue est impossible, et où le métaphysicien ne peut parler que dans le vide, s’il ne s’appuie pas sur quelques données positives. Telle est, par exemple, la question du principe de la vie ; comment en effet conjecturer la cause de la vie, si l’on ignore les phénomènes par lesquels elle se manifeste ? […] On voit quelle place considérable occupe la vie dans l’échelle de la nature, et combien elle complique la question si difficile par elle-même de l’âme et du corps.
Car telle est l’importance du livre en question, telle en est la hardiesse, qu’il ne va à rien moins qu’à briser le plus vivace préjugé de notre âge et à déshonorer la Révolution. […] Selon moi, c’est une bien grande question de savoir si le Roi avait le droit de porter à terre, sous des réformes qui valaient des coups de hache, les institutions monarchiques dont il était le couronnement. […] Quand Cassagnac écrira une Histoire de la monarchie française, c’est-à-dire des trois ordres, avec son esprit incisif et si audacieux à prendre le vrai où qu’il soit, je ne doute pas de la réponse qu’il saura faire à cette question. […] À mes yeux, l’éternel honneur de l’écrivain dont il est ici question sera d’avoir éclairé une période d’histoire d’une lumière qu’on ne pourra plus altérer. […] Après cela, après une appréciation si politique de l’Histoire des Causes, agiterai-je la question littéraire ?
Or, voilà la question que la Critique est en droit de poser aujourd’hui. […] … Question instructive et intéressante ! […] , y avait écrit cette petite-ci : « On a cru possible de jeter à la suite du Joseph Delorme quelques pièces qui en rappellent le ton, et qui ne pouvaient trouver place que là. » Seulement le nombre des pièces en question, qui ne sont qu’une vingtaine dans l’édition de 1886, dépassent de beaucoup la soixantaine dans l’édition d’aujourd’hui, et la Critique, pour être juste, doit tenir compte de ce nombre de pièces où l’accent diminué, gâté, affadi, mais l’accent autrefois profond et fiévreux du Joseph Delorme, est cependant sensible encore. […] C’est toujours la terrible question de sincérité qui revient et s’élève, du livre comme de la préface ; terrible, car pour nous, nous l’avons assez dit, on ne peut pas dédoubler la sincérité poétique et la sincérité morale, qui, à elles deux, ne font qu’une seule sincérité. […] Qu’il soit plus ou moins bien plaqué, ce n’est pas la question.
Mais, si ce sont là les anxiétés réelles de plus d’un personnage universitaire éminent qui craint, comme on dit vulgairement, pour le pot-au-feu, il est impossible qu’à la tribune la question ne s’élève pas au-dessus de toutes ces considérations mesquines. On annonce un écrit de M. de Montalembert sur cette question (l’'Univers en a donné ces jours-ci, je crois, quelque chose).
C’est là une question réservée ; nous l’examinerons plus tard. […] — De la question ainsi posée sort la réponse. […] Comparant tous ces cas, nous trouvons qu’ils contiennent tous le phénomène en question. […] L’expérience a été faite, la question a été posée, et toujours la réponse s’est trouvée affirmative. […] Nulle question n’a eu plus d’importance en psychologie, car nulle question n’a des conséquences plus graves en philosophie.
C’est une simple question de dose et de rapidité de l’absorption. […] À cela je répondrai que ce n’est pas ici la question. […] De même, si l’on voulait répondre à cette question « Pourquoi l’hydrogène, en se combinant avec de l’oxygène, fait-il de l’eau ? […] Nous avons à répondre à cette question séculaire : qu’est-ce que la vie ? […] car ces deux questions sont étroitement liées et ne sauraient être séparées l’une de l’autre.
Il vaudrait la peine que la question fût posée devant l’opinion publique. […] La question n’a pas sensiblement changé, l’idéologie radicale non plus. […] Jaurès ne s’embarrassait guère de la question paysanne. […] Autrefois, à la question : « Qu’est-ce que le socialisme ? […] Quant à la question d’Alsace-Lorraine, eh bien !
Vous la laissez au plus haut des cieux parmi les hommages publics ; vous vous repliez, vous vous réduisez aux questions de fait, aux dissections menues, aux opérations de laboratoire. […] L’expérience a été faite, la question a été posée, et toujours la réponse s’est trouvée affirmative. […] Nous pouvons maintenant répondre à la question primitive et savoir lequel des deux, du froid et de la rosée, est la cause de l’autre. […] C’est là une question à laquelle nous ne pouvons répondre. […] The experiment has been therefore made ; the question has been asked, and the answer has been invariably in the affirmative.
Vous la laissez au plus haut des cieux parmi les hommages publics ; vous vous repliez, vous vous réduisez aux questions de fait, aux dissections menues, aux opérations de laboratoire. […] L’expérience a été faite, la question a été posée, et toujours la réponse s’est trouvée affirmative. […] Nous pouvons maintenant répondre à la question primitive et savoir lequel des deux, du froid et de la rosée, est la cause de l’autre. […] C’est là une question à laquelle nous ne pouvons répondre. […] The experiment has been therefore made ; the question has been asked, and the answer has been invariably in the affirmative.
Il est question de lui dans l’Histoire de Sainte-Barbe, par Quicherat. […] Lorsque Pierre Leroux, forcé par la question financière, vendit le journal aux saint-simoniens, je ne le quittai point pour cela. […] Sainte-Beuve de s’adresser à lui-même pour ce qui le concernait, et lui posa diverses questions auxquelles M. […] Les questions que vous me faites l’honneur de m’adresser et qui me reportent à mes souvenirs de Liège ne peuvent que me flatter infiniment. […] C’est de cette sœur de son mari qu’il est question dans la lettre citée plus haut du chef d’institution, M.
Pourtant les relations avec le chevalier portèrent leur fruit ; cette veine d’études philologiques aboutit en 1811 au livre ingénieux des Questions de Littérature légale. […] Son livre des Questions légales, par exemple, c’est proprement un quatre-mendiants de la littérature ; on passe des heures musardes à y grappiller sans besoin, à y ronger avec délices. […] Ces sortes de questions dépassent de beaucoup le cercle des conjectures sur lesquelles nous nous permettons d’exprimer et même d’avoir un avis. […] Il s’était prononcé dans ses Questions de Littérature légale contre l’authenticité des premières Poésies de Clotilde, et s’était même appuyé alors de l’opinion exprimée par M. de Roujoux187. […] Revenu de tout, il s’anime d’autant plus, il se passionne, en sceptique qu’on croirait crédule, à ces menues questions de vocabulaire, d’étymologie, d’orthographe ; prenez garde !
Pour nous, c’est une question. […] C’est une question de temps, peut-être, mais les hommes de talent doivent un jour ou l’autre revenir à la vérité. […] Car là est le danger du livre en question. […] … Et voilà pourquoi ici, — comme toujours et partout, — la question morale domine la question littéraire. […] En trois mots, voilà toute la question de la femme historique, et à ces trois termes nous défions d’en ajouter un de plus !
Il me serait facile de m’occuper d’abord et uniquement de cette préface, qui, pareille à une conversation rapide, impétueuse, familière, touche à mille points, soulève mille questions, fait dire oui et non à la fois, dessine l’auteur et le livre, et dispense jusqu’à un certain point le critique qui n’a qu’un moment d’aller au-delà. […] Je ne prendrai pas pour exemple, dans ce volume même, tout ce qui tient au blocus continental et à ces questions de douanes qu’il fait suffisamment comprendre, à la seule condition d’y donner tout leur développement : mais si l’on s’attache à cette expédition de Masséna en Portugal, expédition ingrate s’il en fut, pleine de mécomptes, où tout avorte, où les combats acharnés restent indécis, où personne n’a d’illusions, et où, si peu qu’on en ait, le résultat trouve encore moyen de tromper un reste d’espérance ; si l’on suit cette expédition dans l’Histoire de M. […] Cette expédition de Masséna en Portugal, dont le but était de rejeter les Anglais et lord Wellington hors de la péninsule et de ne laisser aucun pied de ce côtél, était la question même de la paix de l’Europe qui allait se décider à ces extrémités lointaines. […] Je n’essaie pas d’entrer, comme bien l’on pense, dans le fond de la question, je ne prends que la forme.
L’Académie française avait proposé pour sujet d’un prix, à décerner en 1855 « une étude critique et oratoire sur le génie de Tite-Live », ajoutant à cet énoncé un programme développé où se posaient les diverses questions relatives à l’auteur et aux circonstances de sa vie, aux sources et à l’autorité de son histoire, au caractère et à la beauté de son monument. […] Peu après son arrivée à Rome, on croit qu’il écrivit des dialogues sur des questions philosophiques et politiques, qui le firent connaître d’Auguste. […] Au second livre De l’orateur, cette même question des rapports de l’histoire avec le talent de la parole (« quantum munus sit oratoris historia ») est pareillement mise sur le tapis et discutée entre les interlocuteurs supposés, l’orateur Antoine et Catulus ; Antoine y indique très nettement les différences qui distinguent en propre le genre historique, — l’horreur du mensonge, la vérité des faits pour base, la description fidèle des événements, des lieux, l’exposé intelligent des entreprises, et un courant de récit plus égal, plus doux, épandu, naturel, exempt des violences et des secousses de l’action oratoire. […] Taine peut répondre que, quand on déclare la guerre à une école puissante, on la fait comme on l’entend, et que, quel que soit le tour de sa forme, il n’a rien sacrifié du fond des questions.