Les poëtes qui veulent nous émouvoir, c’est Platon qui réprend la parole, présentent des objets bien differens : ils introduisent dans leurs poëmes des hommes livrez à des desirs violens, des hommes en proïe à toutes les agitations des passions, ou qui lutent du moins contre leurs secousses.
Notre coeur exige de la verité dans la fiction même, et quand on lui présente une action allegorique, il ne peut se résoudre, pour parler ainsi, à entrer dans les sentimens de ces personnages chimeriques.
L’image, qui presque partout (et même en philosophie) a culbuté l’idée, l’image, dans ce poète dépaysé, n’a ni la puissance ni l’imprévu qui nous enlèvent ; on la connaît, on l’a déjà vue… Enfin, ce rhythme dont nous parlions tout à l’heure, et qui est d’un travail si agencé et si merveilleux sous la plume de Gramont, cette guirlande flexible et forte que tout poète moderne semble tenu d’enlacer et de sertir autour de sa pensée, tant les travaux sur le rhythme et la langue du mètre ont été multipliés en ces derniers temps, Bouniol, s’il ne le dédaigne, semble l’oublier ; et c’est ainsi qu’il se présente tout d’abord, modeste et hardi, dans son livre, dénué des trois forces de la poésie telle que l’Imagination l’aime et la veut au xixe siècle.
Isolant chaque détail de la masse, allant sans discernement et sans choix d’un objet quelconque à un objet quelconque, comme l’enfant, mené par son désir innocent de prendre chaque chose et de la saisir dans sa vulgarité complète, égaré par cette manie de touche-à-tout, il enfile toutes les venelles qui se présentent à sa flânerie dans ce récit sans raison d’être, sans unité de composition et sans but !
Peut-être il eût été à souhaiter qu’au moment où le premier orateur se présenta pour prononcer le premier panégyrique devant un prince, même vertueux, un citoyen plein de courage se mît tout à coup entre le prince et l’orateur, et élevant sa voix avec force, s’écriât : « Prince, qu’oses-tu permettre, et que vas-tu entendre ?
Trois principes fondamentaux Maintenant, afin d’éprouver si les propositions que nous avons présentées comme les éléments de la Science nouvelle, peuvent donner forme aux matériaux préparés dans la table chronologique, nous prions le lecteur de réfléchir à tout ce qu’on a jamais écrit sur les principes du savoir divin et humain des Gentils, et d’examiner s’il y trouvera rien qui contredise toutes ces propositions, ou plusieurs d’entre elles, ou même une seule ; chacune étant étroitement liée avec toutes les autres, en ébranler une, c’est les ébranler toutes.
Mais les héros reçoivent ceux qui se présentent en suppliants.
En conséquence, l’ambassadeur d’Autriche était invité par son gouvernement à présenter au roi ou à M. de Sartines un exposé de toute cette affaire. […] L’auteur d’une thèse présentée en 1875 à la Faculté des lettres de Paris, M. […] C’est à propos des poèmes alexandrins de Catulle que le nom d’André Chénier se présente le plus souvent sous la plume de M. […] Sa présente publication a pour titre : Glas et carillons. […] C’est cette réalité trop historique, cette certitude, cette dure et présente expérience qui nous rend indigestible une pareille poésie, lors même qu’elle serait meilleure.
Cette sombre histoire dramatique, empruntée aux mœurs barbares de l’Écosse du moyen âge, présente avec l’épopée homérique une analogie qui a été signalée quelquefois. […] La présenter comme distincte, indépendante et isolable, ce serait en fausser le sens, en méconnaître la portée. […] On le voit bien, quand un nom comme celui de Théophile Gautier se présente sous la plume de M. […] Giraud, Jules Lemaître — qu’il me soit permis de le dire — n’a connu Bourget poète adolescent, et c’est, je pense, ce Bourget qu’il eût été intéressant de nous présenter le premier. […] Giraud n’admet pas, on s’en doute bien, qu’il faille voir dans l’illustre sceptique « un ancêtre authentique de nos encyclopédistes », mais il ne veut pas reconnaître en lui le personnage religieux que tel ou tel, par goût du paradoxe, nous présente.
Il y a donc un peu de mise en scène dans la manière dont il se présente au lecteur sous son nouveau costume. […] Je n’en ai jamais trouvé dans cette philosophie qui ne nous a jamais présenté que des maximes égoïstes. […] Cette observation, présentée au nom de la vérité philosophique, m’amène à en présenter une autre au point de vue de l’art. […] J’ai l’honneur de vous présenter M. […] Il a présenté dans le Roman d’un jeune homme pauvre un roman de chevalerie.
L’amour ainsi présenté se subordonne le mariage. […] Présenter un sentiment comme divin, incliner devant lui toutes les institutions, le promener à travers une suite d’actions généreuses, chanter avec une sorte d’inspiration héroïque les combats qu’il livre et les assauts qu’il soutient, l’enrichir de toutes les forces de l’éloquence, le couronner de toutes les fleurs de la poésie, c’est peindre la vie qu’il enfante comme plus belle et plus haute que les autres, c’est l’asseoir bien au-dessus de toutes les passions et de tous les devoirs, dans une région sublime, sur un trône, d’où il brille comme une lumière, comme une consolation, comme une espérance, et attire à lui tous les cœurs. […] » L’orateur et le maître d’école et la troisième grande personne présente reculèrent tous un peu et parcoururent des yeux le plan incliné des petits vases qui étaient là rangés en ordre pour recevoir les grandes potées de faits qu’on allait verser en eux, afin de les remplir jusqu’au bord1343 ! […] Gradgrind se présentait toujours lui-même mentalement, soit au cercle de ses relations particulières, soit au public en général. C’est dans ces termes évidemment, en substituant le mot « jeunes élèves » au mot « monsieur », que Thomas Gradgrind présentait en ce moment Thomas Gradgrind aux petits vases rangés devant lui, lesquels devaient être si fort remplis de faits1344.
Je me suis mis en défense ; j’ai fait refuser l’entrée de ma maison à ceux qui se sont présentés chez moi, comme pour me rendre visite ; et c’étaient ceux que j’avais nommés d’avance à plusieurs de nos plus respectables citoyens, et l’heure était celle que j’avais marquée. […] Il n’y a rien dans l’eau, dans l’air, dans le feu, dans ce que les éléments offrent de plus subtil et de plus délié, qui présente l’idée du moindre rapport quelconque avec la faculté que nous avons de percevoir les idées du passé, du présent et de l’avenir. […] « C’est là ce que j’éprouve moi-même en ce moment : le souvenir de Platon me vient assaillir l’esprit ; c’est ici qu’il s’entretenait avec ses disciples, et ses petits jardins, que vous voyez si près de nous, me rendent sa mémoire tellement présente qu’ils me le remettent presque devant les yeux. […] Elles sont en grande partie écrites sous la forme du dialogue, qui présente les deux faces ou les mille faces du sujet au même instant et au même regard. […] Dieu lui-même ne se présente à nous que sous cette idée d’un esprit pur, sans mélange, dégagé de toute matière corruptible, qui connaît tout, qui meut tout, et qui a de lui-même un mouvement éternel…………………………………………………………………………………………………… « Car, enfin, que faisons-nous en nous éloignant des voluptés sensuelles, de tout emploi public, de toute sorte d’embarras, et même du soin de nos affaires domestiques, qui ont pour objet l’entretien de notre corps ?
Un étranger se présentait-il, elle lui vantait la préférence que M. […] Sa tante, Mme de Marcillac, autrefois présentée à la cour, y avait connu les sommités aristocratiques. […] Quand vous aurez vu Mme de Nucingen, vous me direz celle des deux que vous préférez, dit le bonhomme après un moment de silence en voyant Eugène qui se disposait à partir pour aller aux Tuileries en attendant l’heure de se présenter chez Mme de Beauséant. » Mme de Restaud l’invite à dîner pour le lendemain. […] M. d’Ajuda Pinto le présente à elle. […] Mes camarades, qui presque tous appartenaient à la petite bourgeoisie, venaient me présenter leurs excellentes rillettes en me demandant si je savais comme elles se faisaient, où elles se vendaient, pourquoi je n’en avais pas.
Il dit dans sa correspondance : «… Quant à moi, j’ai le bonheur d’être complètement inepte en philosophie, et je ne lis rien de tout ce qui se présente sous cette forme. » Cette conversion ne fut non plus ni soudaine ni tragique. […] C’est bien en vue de la vie éternelle, mais c’est aussi, et très formellement, pour diminuer les douleurs de la vie présente (les deux buts devant d’ailleurs être atteints par les mêmes voies) que Veuillot se soucie de l’humanité, étant lui-même trop vivant, trop débordant d’énergie et trop épris de l’action pour se désintéresser, à la façon des ascètes, de cette vie mortelle et transitoire. […] Et enfin, il y a Veuillot lui-même, « le petit journaliste », que je vous ai présenté au commencement de cette étude. […] Un jeune homme est présenté par un bon prêtre chez de bonnes gens qui ont une fille à marier. […] Mais rien ne l’avait amenée à réfléchir sur les préjudices que l’organisation présente de la société apporte aux privilèges de l’âme, et, par un autre instinct plus parfait dans son coeur et plus connu, elle se soumit humblement à ce qu’elle regardait comme la condition nécessaire de la femme, qui lui ôte le droit de choisir et ne lui laisse que tout juste celui de refuser.
Il eut l’audace de se présenter au bureau. […] Enfin la réputation présente de Diderot est encore étayée sur des pièces de théâtre qu’on a appris à estimer et qui n’eurent de son temps aucun succès, et aussi sur ses Lettres à Mlle Volland. […] Quand l’un des correspondants est inconnu ou sans grande réputation, on supprime généralement ses lettres, sans se douter qu’on supprime ainsi une partie de l’intérêt que présentent celles que l’on a conservées. […] Des gravures du temps de Louis XIII présentent déjà des jardins fort analogues aux siens. […] Cette manière de dominer la nature est bien factice et n’a même pas l’excuse de l’utilité que peuvent présenter les espaliers en arête de poisson ou les cordons de pommiers nains.
Un dénouement doit toujours être la résultante mathématique, fatale, des circonstances, des passions, des caractères présentés et développés dans le courant de l’action. […] Dans cet ouvrage, comme dans le premier, les documents abondent, mais présentés sous forme de récits, de traits de mœurs, d’anecdotes, de mots même. […] Lui-même a tenu à traduire l’œuvre et à présenter l’homme qui, tous deux, il faut le dire, méritent véritablement cet honneur. […] Bazin a grand soin de nous cacher son habileté et à faire se présenter comme d’eux-mêmes les faits qu’il imagine pour obtenir tel ou tel effet. […] Qu’on se figure l’aspect des démolitions, du percement d’une rue de Paris, et on aura une idée du tableau que présentait le sommet de la brèche.
C’est pourquoi ces notes, confuses ou précises, présenteraient au lecteur un intérêt certain. […] Chacune des idées exprimées par André Chénier a le double mérite d’être vraie, d’être applicable, et de se présenter sous une forme vivante. […] Lors même qu’il invente, il a l’air de transcrire, tant il met de naturel et de vivacité dans les tableaux qu’il nous présente. […] Il serait difficile de présenter d’une façon plus poignante la lutte de l’égoïsme contre la passion. […] Ponsard a présenté ces idées semble empruntée à l’Essai sur les Mœurs.
Des arguments nombreux, pressés, qui s’appellent, qui s’engendrent les uns les autres, se présentent en bon ordre. […] Paul Bourget traite comme son personnage d’élection et en qui il a présenté un pur intellectuel — mot qu’il tient à conserver tout en condamnant l’abus qu’on en a fait — mais un intellectuel de bon aloi. […] Le classicisme, au contraire, leur présente la littérature qui donnait le plus de plaisir à leurs arrière-grands-pères. » Lorsque M. […] Il restait silencieux, debout, un genou sur une chaise le haut du corps penché sur ses plans, pis il se redressait, faisait un signe de la main, un officier se présentait : « Qu’y a-t-il, sire ? […] Plessis nous présentent bien des victimes : mais ce ne sont pas de celles qu’a coutume de railler l’ironie de nos conteurs.
M. de Salvandy ayant voté contre le mot flétri (car les relations particulières sont très-mêlées au monde légitimiste) a été interpellé, dans l’embrasure d’une croisée, par le roi Louis-Philippe lors de la réception des députés pour présenter l’adresse.
Il est indispensable, en lisant la pièce qui suit, d’avoir présente à la mémoire l’Épître VI de Boileau à M. de Lamoignon, dans laquelle il parle de Bâville et de la vie qu’on y mène.
Vinet sur Pascal, si on les réunissait dans un petit volume, présenterait, selon moi, les conclusions les plus exactes auxquelles on puisse atteindre sur cette grande nature tant controversée.
Mais lisez madame du Hausset, et elle vous apprendra quels ministres étaient bien ou mal avec madame, et pourquoi ; ce que c’était que le petit abbé de Bernis, qui menait de front une poésie légère, une intrigue d’amour, une partie de chasse et une guerre désastreuse ; ce que c’était que M. de Choiseul qui le supplanta, grand seigneur, de fort bonne mine, si ami de madame qu’on le disait doublement ministre du roi, et de quelle honnête manière il décachetait les lettres avec un gobelet d’eau tiède et une boule de mercure ; vous y verrez comment Machault fut ingrat envers sa bienfaitrice qui avait payé ses dettes, et comment elle brisa cette créature infidèle ; vous y remarquerez surtout la disgrâce de d’Argenson, ministre ennemi de la marquise : ce jour-là, il y eut des évanouissements et des sanglots ; la femme de chambre apporta des gouttes d’Hoffmann ; le roi lui-même arrangea la potion avec du sucre, et la présenta de Voir le plus gracieux à madame.
M. de Dampmartin ne fait pas toutes ces réflexions, bien qu’il s’en présente quelques-unes à sa bonne foi ; mais elles sont naturellement provoquées par ses récits.
« La Montagne est inattaquable par le côté droit et le Marais, s’écrie Camille ; elle n’est prenable, comme les Thermopyles, que par les hauteurs. » Effrayé enfin de cette sombre licence dont il a été le promoteur imprudent, il ne se lasse pas de présenter la liberté sous la forme aimable et sage dont il l’a toujours conçue ; il revient à chaque instant à cette idée, on dirait qu’elle l’obsède, et qu’il sent que ce rêve brillant couvrira seul dans l’avenir les taches de sa mémoire.
Mais par cela seul qu’elles sont très-fidèles, ces traductions présentent quelquefois des ellipses un peu étranges et d’inévitables obscurités.
Il commença par se présenter au baccalauréat, pour faire comme tout le monde, et fut « refusé » à l’unanimité.
Louis Dumur Cette mince plaquette se présente avec des allures mystérieuses bien particulières.
Présenter au point de vue comique, et dans la partie secrète, une de ces révolutions qui changent les États, telle est l’intention de l’auteur.
L’Auteur pense & fait penser son Lecteur ; les détails les plus arides, les matieres les plus abstraites deviennent intéressantes sous sa plume, par la maniere agréable dont il les présente, & par l’air d’originalité qu’il leur donne.
Les autorités sont contre nous, et l’on peut nous citer vingt vers de l’Art poétique qui nous condamnent : Et quel objet enfin à présenter aux yeux, etc.
Enfin il est facile de concevoir comment les imitations que la peinture et la poësie nous présentent, sont capables de nous émouvoir, quand on fait reflexion qu’une coquille, une fleur, une médaille où le tems n’a laissé que des phantômes de lettres et de figures, excitent des passions ardentes et inquietes : le desir de les voir et l’envie de les posseder.
L’idée de ce que nous avons peint est toûjours plus présente à notre esprit que l’idée de ce qu’ont peint les autres.
Ces divers mérites devaient faire de lui un collaborateur des plus utiles et des plus essentiels dans la combinaison présente. […] Il y mêla, envers le nouvel auteur, toute sorte de chicanes rétroactives, étrangères à l’œuvre présente, la seule qui fût en cause. […] L’idée de la mort, d’une mort très-prochaine, lui était continuellement présente.
Lorsque Ulysse déguisé en mendiant arrive chez le fidèle Eumée, celui-ci traite son hôte avec honneur ; il lui sert le dos tout entier d’un porc succulent, lui présente la coupe toute pleine, et Ulysse, moitié ruse, moitié gaieté, et comme animé d’une pointe de vin, se met à raconter avec verve certaine aventure à demi mensongère où figure Ulysse lui-même : « Écoute maintenant, Eumée, s’écrie-t-il, écoutez vous tous, compagnons, je vais parler en me vantant, car le vin me le commande, le vin qui égare, qui ordonne même au plus sage de chanter, qui excite au rire délicieux et à la danse, et qui jette en avant des paroles qu’il serait mieux de retenir… » Et cela dit, le malin conteur pousse sa pointe et, comme entre deux vins, il risque son histoire, qui a bien son grain d’humour et dans laquelle il joue avec son propre secret. […] On ne sait rien d’ailleurs de précis ; il parlait peu de son passé et de ses aventures de jeunesse, ou du moins il n’en parlait qu’en courant, entre la coupe et les lèvres ; il en disait quelquefois : « J’écrirai tout cela un jour, quand je serai vieux ; » mais ce souvenir, chez lui, n’était qu’un éclair ; et l’abondance de la vie présente, le jet de chaque moment, recouvrait tout20. […] — Le soir, en rentrant du théâtre, à minuit, il se mettait à lire les pièces présentées, avant de les faire lire au comité.
D’autres questions se présentent. […] Mais, malgré toutes ces curieuses révélations, il nous semble que Goethe ne donne pas de Werther la grande et simple explication qui se présente tout naturellement. […] Mais cette exaltation qu’il porte dans le sentiment de la nature et de l’amour, de même que son dégoût pour la société présente, n’ont rien en soi que de louable et de bon.
Lohengrin présente des difficultés incomparablement plus grandes que Tannhaüser. […] N’est-ce pas même pour remédier à ce manque d’une langue déterminée, que Wagner a imaginé d’exposer au début de ses drames les principaux motifs dont il se servirait et le sens qu’il leur attribuait, afin de donner du moins à ses auditeurs le vocabulaire spécial nécessaire à l’intelligence de l’œuvre qu’il leur présentait ? […] D’autre part, Lohengrin fut présenté à Saint-Pétersbourg en 1868 puis Tannhäuser en 1874, la Tétralogie en 1889 à Saint-Pétersbourg et Moscou, Tristan en 1898.
Il paraît que l’avantage de ces exécutions est de faire entrer dans les oreilles populaires les motifs wagnériens ; au moins se présentent-elles aux étrangers venus pour entendre du Wagner, entourées, inéluctablement, de valses de Faust et marches de Tziganes. […] Par moment ils ne sont qu’à peine reconnaissables ; l’un d’eux se présente même sous les traits d’un Fugato bouffonnement et pédantesquement sérieux. […] De ces drames, le hollandais fut représenté l’année dernière, avec éclat et succès, à l’opéra américain ; Siegfried, si je ne me trompe, n’a jamais été présenté au public de New York.
Enfin, le grand jour arrive, l’Europe entière se trouve représentée à Bayreuth ; nos compatriotes y sont nombreux, si nombreux même que Richard Wagner, à qui l’on vient d’en présenter quelques-uns, dit avec finesse : — « Des Belges ! […] Jullien distingue en Wagner l’artiste et l’homme : l’artiste est présenté comme un musicien de génie. […] Les opéras de Wagner étaient présentés en traduction française.
Il nous reste à vous présenter André Lagarde, qui vient d’entrer, avec sa jeune sœur, dans la maison de M. […] voilà l’exploit suprême de ce paladin d’industrie que la comédie nous a présenté comme le prince des habiles et le roi des forts ! […] voilà un homme que vous nous avez présenté comme le dictateur du high life, comme le prince de la jeunesse élégante.