À treize ans, on l’eût vu, monté sur son petit cheval, avec l’habit, les bottes, l’épée et le baudrier historiques, jouer Charles XII de pied en cap. […] Tel il était, à pied, car son cheval venait d’être blessé sous lui (le cinquième cheval depuis l’ouverture de la campagne).
Parlant de son ami le maréchal de Berwick et le montrant, dès l’adolescence, à la tête d’un régiment et gouverneur d’une province, Montesquieu disait : « Ainsi, à l’âge de dix-sept ans, il se trouva dans cette situation si flatteuse pour un homme qui a l’âme élevée, de voir le chemin de la gloire tout ouvert, et la possibilité de faire de grandes choses. » Sans prétendre rien dire de pareil de cette charge de président à mortier obtenue de bonne heure, Montesquieu du moins fut dès lors sur le pied de tout voir, de juger les hommes à leur niveau, et de n’avoir pas à faire d’effort pour arriver et s’insinuer jusqu’à eux ; il n’eut qu’à choisir entre les relations qui s’offraient. […] Un ou deux ans après, le jeune homme qui sent bien que c’est à l’inconnu qu’il doit la délivrance de son père, le rencontre sur le port, se jette à ses pieds avec effusion, en le bénissant, en le suppliant de se laisser reconnaître et de venir voir les heureux qu’il a faits.
Enfin, Frédéric-Guillaume ayant succombé, et les premiers soins donnés aux affaires de l’État, Frédéric, quinze jours après son avènement, pouvait écrire à M. de Suhm : « Il ne dépend plus que de vous d’être à moi, et j’attends votre résolution pour savoir comment et sur quel pied vous voudrez l’être. » M. de Suhm, tel que nous le connaissons, n’avait qu’une réponse à faire, se démettre auprès de sa cour des fonctions dont il était chargé, et voler dans les bras de son ami. […] Encore une larme, elle mouille vos pieds : oh !
Il y avait le hardi faquin, le coquin héroïque, qui, avant d’être prêtre, n’eut que la seule qualité d’être brave au feu du canon comme il l’était au feu des filles ; mais prêtre et cardinal, et cardinal pour son argent, pour que cela fût plus miraculeux, le faquin et le coquin disparurent, et le ministre qui se mit alors à pousser sous cette majestueuse barrette que Richelieu avait portée, le ministre aurait été grand, s’il avait vécu, — si la mort n’avait coupé l’herbe sous le pied à sa gloire naissante, avec une faulx longtemps aiguisée par ses vices… Seulement, cet homme-là, dans Dubois, le passionné, le haineux, l’ambitieux, le jaloux Saint-Simon, ne pouvait pas le voir, et ni Drumont non plus, puisqu’il émet le doute qui ferait de Dubois le satanique que tiennent à voir en lui tous les superficiels de l’Histoire, c’est-à-dire que, par une haine d’une machiavélique profondeur contre Saint-Simon, Dubois aurait subi, sans protester, l’ambassade donnée à Saint-Simon par le Régent, parce que Saint-Simon, son ennemi, devait immanquablement s’y ruiner… Ni Saint-Simon ni son publicateur ne révèlent donc la vérité sur les étonnantes, les renversantes dépêches à Dubois ; et le mot de l’énigme sur l’homme le plus entier qui fut jamais et qui semble se rompre tout à coup en deux dans une contradiction mortelle, est un mot qui reste encore à deviner. […] Mais ce qui est certain, c’est que ce document, inutile, fini, enterré, à mille pieds dans l’ordre des idées de ce que nous croyons maintenant la vérité, — si nous croyons à quelque chose !
… À dater de la Renaissance, qui passa sur le monde, comme la danse des Morts de l’Antiquité, en y laissant l’empreinte de ses pieds de Satyre, qu’on y voit encore, l’histoire qui avait ravi la foi et l’imagination des populations chrétiennes fut traitée de roman, et du plus dangereux des romans, par les sages. […] Entre ce merveilleux ébaucheur au fusain de phosphore et l’historien de saint Dominique, qui a voulu représenter en pied l’immense fondateur de son Ordre, quelle différence d’expression !
Les vrais, les dignes chefs du mouvement littéraire n’ont pas encore poussé le cri d’alarme, et il est permis de croire que la terre ne va pas tout à l’heure manquer sous nos pieds.
Les individus illustres sont assurés de retrouver leur place dans cette prochaine association de l’art vers laquelle convergent rapidement toutes les destinées de notre avenir ; Victor Hugo y fournira une phase de plus, une période nouvelle de son génie ; Alfred de Vigny, merveilleux poète, y marchera d’un pied plus ferme sur cette terre dont il a été jusqu’ici trop dédaigneux.
Mais les hommes d’élite que ce brave peuple avait pris sur ses épaules, et qu’il avait déposés à pied sec sur l’autre bord, ces hommes eurent peur, après coup, pour la plupart, de l’étrange et cavalière façon dont ils avaient traversé.
Aussi est-ce la forme la plus fréquente de l’antithèse : le choc des mots fait éclater le contraste des idées : Enfant, on me disait que les voix sibyllines Promettaient l’avenir aux murs des sept collines, Qu’aux pieds de Rome, enfin, mourrait le temps dompté, Que son astre immortel n’était qu’à son aurore….
«… IL faut avoir de l’humanité, et laisser à un nègre au moins cinq pieds en longueur et deux en largeur pour s’ébattre, pendant une traversée de six semaines et plus, car enfin, disait Ledoux à son armateur pour justifier cette mesure libérale, les nègres, après tout, sont des hommes comme les blancs. » — « Cependant le pauvre Tamango perdait tout son sang.
C’étaient ses pieds, sujets aux attaques de goutte, qu’elle avait ainsi baptisés.
Qu’il jouisse, au contraire, de ses triomphes dans la petite planete où il s’est réfugié ; qu’il y exerce infatigablement ses fonctions thuribulaires au pied des Autels de la Philosophie, & se morfonde à nous crier que MM.
Et d’ailleurs quel est le pauvre pâtre, enivré de fleurs et ébloui d’étoiles, qui ne s’est écrié, au moins une fois en sa vie, en laissant tremper ses pieds nus dans le ruisseau où boivent ses brebis : — Je voudrais être empereur !
et j’entendais sous mes pieds, dans le gouffre, Sangloter la misère aux gémissements sourds, Sombre bouche incurable et qui se plaint toujours.
On peut appliquer à ce prince l’épitaphe qu’on fit à la malheureuse reine d’Ecosse, Marie Stuart, décapitée comme lui : « Ci gît, parmi les cendres de Marie, la majesté de tous les rois violée & foulée aux pieds. » Charles I, qui, comme tous les Stuarts, avoit l’ame également grande & foible, s’étoit dressé lui-même l’échafaud, pour n’avoir pas sçu montrer de la fermeté quand il le falloit.
Jean Carrère s’écrie : « Peut-être que demain l’âme hellène, venue à nous par les flots qui baignent Marseille, réveillant au passage les mânes assoupis des vieux consuls d’Arles, et définitivement épanouie dans la maison blanche de Maillane, aux pieds du Parnasse resplendissant des Alpilles, va remplir de nouveau l’Europe rajeunie pour la plus grande joie du monde et le relèvement des nobles esprits » (Revue Encyclopédique, 31 juillet 1897).
Il se précipite aux pieds de la beauté divine ; il lui demande de le secourir.
On lave les pieds du voyageur : il s’assied à terre, et prend en silence le repas de l’hospitalité.
On croit voir les ruines de Palmyre, restes superbes du génie et du temps, au pied desquelles l’Arabe du désert a bâti sa misérable hutte.
« Je ne sais (dit l’orateur, en reprochant le luxe aux femmes chrétiennes), je ne sais si des mains accoutumées aux bracelets, pourront supporter le poids des chaînes ; si des pieds ornés de bandelettes s’accoutumeront à la douleur des entraves.
Qu’on mette deux bâtons à la place des épées, que le voltigeur fasse tendre sa corde à deux pieds de hauteur sur une prairie, il fera en vain les mêmes sauts et les mêmes tours : on ne daignera plus le regarder ; l’attention du spectateur cesseroit avec le danger.
L’esprit contracte aussi facilement une habitude de paresse que les jambes et les pieds.
Preuve frappante de la Vérité immuable pour laquelle le monde est fait, et qui met à pied les postillons !
Il l’étouffe sous des roses amoncelées, comme si c’était cent pieds de fumier !
Il n’a pas mis servilement son pied dans l’ornière lumineuse d’un sujet où le char de feu d’un grand talent avait déjà passé.
qui est descendu plus avant dans les profondeurs de la politique ; a mieux tiré de grands résultats des plus petits événements ; a mieux fait à chaque ligne, dans l’histoire d’un homme, l’histoire de l’esprit humain et de tous les siècles ; a mieux surpris la bassesse qui se cache et s’enveloppe ; a mieux démêlé tous les genres de crainte, tous les genres de courage, tous les secrets des passions, tous les motifs des discours, tous les contrastes entre les sentiments et les actions, tous les mouvements que l’âme se dissimule ; a mieux tracé le mélange bizarre des vertus et des vices, l’assemblage des qualités différentes et quelquefois contraires ; la férocité froide et sombre dans Tibère, la férocité ardente dans Caligula, la férocité imbécile dans Claude, la férocité sans frein comme sans honte dans Néron, la férocité hypocrite et timide dans Domitien, les crimes de la domination et ceux de l’esclavage, la fierté qui sert d’un côté pour commander de l’autre, la corruption tranquille et lente, et la corruption impétueuse et hardie, le caractère et l’esprit des révolutions, les vues opposées des chefs, l’instinct féroce et avide du soldat, l’instinct tumultueux et faible de la multitude, et dans Rome la stupidité d’un grand peuple à qui le vaincu, le vainqueur, sont également indifférents, et qui sans choix, sans regret, sans désir, assis aux spectacles, attend froidement qu’on lui annonce son maître ; prêt à battre des mains au hasard à celui qui viendra, et qu’il aurait foulé aux pieds si un autre eût vaincu ?
Il était assez piquant, au xviiie siècle, d’être l’amant de sa femme ; Nivernais le fut, du moins en vers, et quelque temps ; car, peu d’années après, on le trouve dans la société sur le pied bien établi d’ami de Mme de Rochefort, qu’il épousa même plus tard, après la mort de sa Délie. […] Il ne faut pas prendre au pied de la lettre le pamphlet de Voltaire qui dit : « L’ambassade d’un duc et pair et d’un poète semblait devoir flatter la vanité et le goût de Frédéric ; il se moqua du roi de France, et signa son traité avec l’Angleterre le jour même que l’ambassadeur arriva à Berlin ; joua très poliment le duc et pair, et fit une épigramme contre le poète. » Frédéric était moins leste et persifleur que ne le fait ici Voltaire. […] Dès son arrivée, et en mettant le pied sur le sol anglais, le duc de Nivernais put s’apercevoir combien la paix y était peu populaire : un aubergiste de Canterbury, pour une nuit que l’ambassadeur avait passée, lui septième, à son auberge, le rançonna en lui demandant quarante-trois guinées.
messieurs, je vous en conjure, que les représentants et les organes de l’État moderne, que les hommes vraiment politiques ne mettent pas le pied sur ce terrain glissant de la discussion métaphysique ; ce terrain-là, pas plus que celui de la théologie, n’est bonet sûr pour qui accepte l’établissement de la société présente et à venir. […] Ayons pied sur terre. […] Ce parti convoite aujourd’hui renseignement de la jeunesse, tout l’enseignement : là même où il n’est pas et où il n’a pas pied, il prétend en dicter les règles, en circonscrire la portée, en resserrer les limites, les imposer en dehors de lui-même aux hommes qui ne relèvent en rien de sa juridiction, qui ne reconnaissent en rien sa compétence.
Et, au loin, dans le plein soleil, d’autres filles courent, traînant les pieds. […] Aux pieds de Vénus, son amant est assis, triste, morne, et tenant sa lyre d’une main distraite. […] Si la Déesse, couronnant de roses sa noire chevelure retenue par une résille grecque sur une nuque que penche la volupté, croisant sur ses pieds d’albâtre les bandelettes purpurines de ses sandales, exerçant tous les pouvoirs et déployant tous les charmes renfermés sous ses paupières demi-closes et dans cette ceinture qui tantôt reluit, tantôt échappe aux yeux, avait pu sembler au Poète enivré la beauté même, la beauté absolue, inégalée et inégalable, la princesse Elisabeth devait ravir son âme par une beauté suprême et surprenante, qu’on eût dit descendre du haut de l’Empyrée, pour le disputer à celle qui, de l’insondable profondeur des îlots amers, était montée au séjour des hommes.
Hugo a tué sous lui le dernier de ses admirateurs, et il restera désormais démonté et à pied pour toute sa vie. […] Il est certain que le poète s’est retrempé dans les sains courants de la tradition, et que dans son esprit et dans son livre, l’Histoire a, — comme partout, du reste, où elle intervient et elle passe, — heureusement foulé la Philosophie sous ses pieds ! […] La Légende des siècles est, à coup sûr, un grand progrès sur les Contemplations, c’est, comme nous n’avons cessé de le dire, le rejaillissement d’un talent qu’on croyait englouti à cent pieds sous terre dans le faux ; mais ce progrès a-t-il été voulu et réfléchi ?
Madame Gervaisais est l’histoire de la conversion religieuse d’une âme, l’histoire du lent envahissement, pied par pied, pouce par pouce, ligne par ligne, de cette âme dite philosophique et que le catholicisme prend tout entière et emporte… Un tel sujet, assurément, peut être intéressant, mais cela est presque de la nosographie. […] L’amour ne se coupe pas toujours, au pied, d’un seul coup de hache, et il faut le scier parfois bien longtemps pour le faire tomber dans les cœurs épris.
Ses cheveux étaient plus longs qu’elle d’un grand pied, annelés, et du plus beau châtain qu’on puisse voir. […] Ses petits pieds semblaient chuchoter avec l’herbe. […] j’en attends l’éclat de pied ferme, bien sûr qu’il sera peu terrible et que je trouverai dans ma seule doctrine la force de le recevoir sans colère et sans haine. […] Quel homme terrible qui veut qu’on discute avec lui, et qui n’est pas d’aplomb sur ses pieds. […] Vous rêvez de mondes et vous ne comprenez pas le vôtre, vous demandez des ailes et dédaignez vos pieds ; mais contestez-nous donc d’être hommes, sans vous écrier avec douleur : « L’homme ne veut pas être homme, mais ange, un dieu ailé !
Je me suis assis comme tant d’autres à son pied, et j’ai vu se dessiner sur le sable ensoleillé certains jeux de branches et de feuilles, et j’ai entendu murmurer au vent le vaste ombrage vénéré. […] Je ne sais s’il sera de marbre ou de bronze, mais je ne poserai pas au pied du socle la palme allégorique qui verdît à la mémoire vénérée des vrais poètes ; je la réserve à ceux que décria si petitement le grand critique. […] C’est de leur vivant même qu’Ibsen et Tolstoï voient leurs romans lus, leurs drames représentés, leur gloire établie parmi nous sur le même pied que celle de nos propres écrivains. […] Le buis rampe à leurs pieds. […] Il y séjournera régulièrement jusqu’à sa mort, aimant à y recevoir ses amis, qu’il emmenait dans de longues promenades en barque ou à pied, dans la forêt de Fontainebleau.
S… ne savait jamais le matin son adresse du soir ; elle mangeait des pommes et marchait à pied sur les trottoirs. […] Aussitôt toute la meute est sur pied, et se sauve par les fenêtres, l’oreille basse et la queue entre les jambes. […] — Mais non, je t’assure, balbutie-t-il, en souhaitant de voir une trappe s’entr’ouvrir sous ses pieds. […] — Titine, je t’avais défendu de mettre les pieds au bal. […] mon ami, délicieuse… Des pieds… des mains… des yeux… un véritable trésor… Vous disiez donc que cette petite Paméla… le gendre. — Ah !
— Le bon sens c’est la petite fleur bleue de la bruyère, elle croît aux champs, où on la foule aux pieds ; les bonnes gens de province la mettent à leur boutonnière, le soir, quand ils reviennent de goûter le frais dans les prairies d’alentour, et cela les expose à la risée des élégants qui ont vu la capitale. […] Sarcey qui d’ailleurs était d’un caractère, d’un esprit, et d’une sûreté de savoir à ne pas lâcher facilement pied, continua dans le même sens pendant une nouvelle soirée. […] LE COMTE Le pied vous a tourné, madame ! […] oui, le pied m’a tourné. […] Comme Louis XI se jette aux pieds de saint François de Paule, Argan se jette aux pieds de M.
Selon ce récit, le troubadour Blondel, après avoir erré dans beaucoup de lieux, chantant au pied des forteresses qui pouvaient renfermer son maître, entendit du fond d’une tour une voix qui achevait la chanson, et reconnut Richard. […] Au reste, en lisant le récit de cette affreuse guerre, on éprouve une espèce de joie vengeresse à songer que ce sanguinaire Montfort, qui avait si fort outre-passé les anathèmes de Rome, ne profita pas de ses crimes, qu’il perdit cette souveraineté de Toulouse, acquise par tant d’atroces perfidies, et fut tué en guerroyant au pied d’un château. […] Après se leva debout, puis se ceignit d’une ceinture blanche ; ensuite Hugues lui mit deux éperons à ses deux pieds, et lui dit : “Sire, tout ainsi que vous voulez que votre cheval soit animé à bien courir, quand vous frappez des éperons, ces éperons signifient que vous ayez bien dans le cœur de servir Dieu toute votre vie.” […] C’est Geoffroy de Ville-Hardouin, le maréchal de Champagne, qui dit : « Seigneurs, les plus hauts et plus puissants barons de France nous ont envoyés à vous, et vous crient merci, afin qu’il vous prenne pitié de Jérusalem, qui est dans le servage des Turcs, et qu’au nom de Dieu vous veuillez les accompagner pour venger la honte de Jésus-Christ : et ils vous ont élus, parce qu’ils savent que nulle nation n’est aussi puissante que vous sur mer, et ils nous ont commandé de tomber à vos pieds, et de ne pas nous lever que vous n’ayez octroyé la promesse d’avoir pitié de la terre sainte d’outre-mer. » Maintenant, les six messagers s’agenouillent en pleurant, et le doge et tous les autres s’écrièrent tous d’une voix, en levant leurs mains en haut : « Nous l’octroyons, nous l’octroyons. » Et il y eut si grand bruit et si grande noise, qu’il semblait que la terre fondît . […] — Et moi, dit Joinville, qui oncques ne lui voulus mentir, je lui répondis que j’aimerais mieux avoir fait trente péchés mortels, que d’être lépreux. » Cette répartie est peu grave, sans doute : maître Sorbon ne l’eût point pardonnée au jeune sénéchal Mais ce qui appartient à l’histoire, et ne se peut trop remarquer, c’est l’impression de ce libre discours sur le bon roi saint Louis : « Quand les frères furent départis de là, il me rappelle tout seulet, et me fit seoir à ses pieds, et me dit.
Les cages où il avait tenu les autres avaient quelques huit pieds en carré, et lui, qui était si grand roi, avait une bien petite cour de château à se pour mener. […] Rien ne lui eût été plus facile que d’effacer ces très minimes discordances, s’il s’était soucié de tracer des portraits sérieux et de mettre sur pied des personnages faisant illusion. […] Le bréviaire de Frère Jean nous apprend « qu’en la Révélation », je ne sais laquelle, « fut comme chose admirable, vue une femme ayant la lune sous les pieds. » Que signifiait ce symbole ? […] Il vit très bien qu’il était de la tète aux pieds l’homme dont Genève avait besoin. […] Calvin, comme tous ceux qui ont, non seulement bâti un système, mais qui l’ont de plus discuté et défendu pied à pied, ne laisse pas d’être quelquefois sur le bord et aux premières pentes du sophisme.
Le plafond est occupé par une peinture de forme circulaire représentant Lucifer terrassé sous les pieds de l’archange Michel. […] On dirait que tous ces hommes sont plus solidement appuyés sur leurs reins, plus carrément installés sur leurs pieds, plus d’aplomb que ne peuvent l’être les autres hommes. […] À côté de lui, les pieds soutenus par l’indispensable tabouret, est assise sa maîtresse, grande drôlesse à qui il ne manque presque rien (ce presque rien, c’est presque tout, c’est la distinction) pour ressembler à une grande dame. […] Le plancher offrait à peine un étroit sentier où poser les pieds. […] Mais ce n’est plus dans les environs boisés et fleuris de la grande ville, sur les quais accidentés de la Seine, dans les promenades fourmillantes d’enfants, qu’il fait errer ses pieds et ses yeux.
L’incendie de la ville du Cap, dès que les Français auraient mis le pied sur la terre d’Haïti. […] Dans quelques heures, l’armée française mettra le pied sur la terre de Saint-Domingue. […] Toussaint se laisse pourtant convaincre par cet argument plus que douteux, et s’agenouille aux pieds du Christ. […] Elle a tenté d’humilier l’orgueil d’un grand d’Espagne, il foulera sous ses pieds l’orgueil de la reine. […] Cent cinquante-deux pieds ne suffisent pas à frapper de terreur.