., esprits badins, qui, après s’être baignés dans la poésie, se reposent sur la corolle des fleurs. » Et toi aussi tu es peintre, ô Corrègeb-Matharel ! […] Supposons que je sois un peintre célèbre et que le chef de l’école des Rutilants me fasse l’honneur de venir poser dans mon atelier au bénéfice de la postérité. […] Il a été peintre, peintre à la manière de Ribeira et de Saint-Simon ; il a fixé sur la toile le portrait de cette belle Frezzolini qu’il admire sans réserve aujourd’hui. […] Malgré cela, je ne me serais pas permis de suppléer à une omission devenue inutile, si le peintre, comme pour nous ôter tout scrupule, n’avait pris la précaution, quelques mois auparavant, de signer l’une de ses toiles où il faisait poser les mêmes personnages pour un sujet différent. […] Après avoir couru tout le jour la poste des affaires, il faut encore que nous autres écrivains, peintres ou musiciens, nous les entendions trottiner sur nos talons, jugeant du son, de la couleur et du style,, et, comme dit La Fontaine, faisant sonner leurs sonnettes, mais si haut et d’une façon si fatigante, que ce grelot insolent prévaut sur notre voix au salon et au théâtre.
Une dangereuse curiosité force l’attention et invite aux longues rêveries devant ces énigmes de peintre ou de poète. […] Le peintre des fêtes du luxe parisien, J. de Nittis, a fait papilloter sur cette toile les couleurs des vestes des jockeys. […] Nous nous disions que la belle Maryx, qui fut l’amie de Gautier et de Baudelaire, avait posé au peintre sa Gloire distribuant des couronnes. […] Il faut décrire cette nature pour comprendre cette œuvre, comme pour comprendre le génie d’un peintre il faut décrire son œil. […] Si les hasards de la vocation ou de la destinée ont fait du philosophe un peintre, il brisera le moule trop étroit de son art afin d’y introduire des idées générales, et il pratiquera la peinture symbolique.
Et, si, par quelque honneur inespéré (le plus grand honneur que puisse atteindre un souverain), cet âge d’or des poésies, des beaux-arts et des grands artistes, peintres, architectes, sculpteurs, poètes, musiciens, philosophes, historiens, se développe à l’ombre unique d’un trône éclatant de toutes les gloires pacifiques, il arrive alors qu’en effet l’historien de ces époques choisies peut écrire un très beau livre dans lequel le commencement, le milieu et la fin se tiennent de telle façon, qu’il serait impossible de les séparer, tout comme il serait impossible de séparer Louis XIV de Molière et de Racine, François Ier de Clément Marot, Shakspeare de la reine Élisabeth, Horace de l’empereur Auguste, Suétone et Tacite des tyrans dont ils racontent les crimes abominables ! […] Mais je suis bien niais de défendre les femmes contre vous, Nisard ; elles sauront bien se défendre elles-mêmes ; seulement, croyez mon conseil, vous qui êtes un grand voyageur, vous le peintre des Pyrénées, qui en savez tous les orages, qui en avez gravi les sommets les plus escarpés, ne vous hasardez pas de sitôt sur le mont Rhodope. […] Eh bien, il n’y a jamais eu, le 27, ni le 28, ni le 29 juillet, d’homme en redingote vert-émeraude ; c’est une pure invention du peintre ; mais le peintre avait besoin de ce vert-émeraude et de ce velours, et il a bien fait de l’inventer. Nous ne voyons pas pour notre part que ce ne soit pas là un des droits du peintre ou du sculpteur, d’habiller ses héros avec des habits convenables pour l’histoire.
Ce n’est pas un peintre qui se concentre dans des tableaux à part, en y sacrifiant les alentours ; il ne sacrifie rien, il arrive par des revues étendues à un effet d’ensemble, sans rien de bien accentué dans le détail.
Le rapprochement philosophique et littéraire de l’auteur des Paroles d’un Croyant et du peintre magnifique de Lélia n’a rien eu de plus inattendu, de plus caractéristique par rapport à l’époque, que le soudain et profond reflet que vient de jeter la manière de M. de Balzac sur toute une partie souterraine de la Chute d’un Ange par M. de Lamartine.
Il s’agit du portrait de Verlaine, introduit au Luxembourg et qu’a signé le peintre Chantalat, médiocre image, qui semble moins faite d’après nature que calquée sur la photographie d’Otto.
Dans cette même année, Antoine, qui n’a pas encore trouvé de scène fixe pour son Théâtre libre, fait applaudir à la Porte Saint-Martin La mort du Duc d’Enghien de Hennique et, çà et là, l’École des Veufs de Georges Ancey, La Meule de Lecomte, Le Canard Sauvage d’Ibsen et le Père Goriot, tandis que Paul Fort crée le Théâtre d’Art et annonce qu’à partir du mois de mars « les soirées seront terminées par la mise en scène d’un tableau des peintres de la jeune école.
Il sera à tout jamais impossible que le même homme sache manier avec la même habileté le pinceau du peintre, l’instrument du musicien, l’appareil du chimiste.
S’il étoit question d’ajouter de nouvelles raisons, nous dirions encore : Est-il nécessaire d’avoir composé d’excellens tableaux, pour acquérir le droit de juger des fautes ou des habiletés du Peintre, qui soumet les siens à la critique ?
Plan, ordonnance, action, caracteres, comique, dialogue, style, versification, tout y annonce un Peintre habile à saisir les nuances du ridicule, & à le présenter dans un jour propre à le faire ressortir.
Le Peintre habile s’attache à ce qui peut plaire, & écarte avec soin tous les objets qui ne sont propres qu’à défigurer son Ouvrage.
Et je me mis à fouiller mes albums, et je trouvai le recueil qui porte pour titre : Sei tû Guishi deu (Les Chevaliers du devoir et du dévouement), ou le peintre Kouniyoshi nous représente les ronins dans l’action de l’attaque du yashki de Kotsuké : l’un portant une bouteille d’alcool « pour panser les blessures et faire de grandes flammes afin d’épouvanter l’ennemi », l’autre « tenant deux chandelles et deux épingles de bambou pour servir de chandeliers », celui-ci éteignant avec de l’eau les lampes et les braseros, celui-là ayant aux lèvres le sifflet « dont les trois coups prolongés » doivent annoncer la découverte de Kotsuké ; et presque tous dans des poses de violence et d’élancement, brandissant à deux mains des sabres et des lances, et tous enveloppés d’un morceau d’étoffe de soie bleue, avec leurs lettres distinctives sur leurs uniformes, leurs armes, leurs objets d’équipement, et tous ayant sur eux un yatate, écritoire de poche, et dans leur manche un papier expliquant la raison de l’attaque57.
Selon cet abbé, si nous n’avons plus d’écrivains ni de peintres dont le pinceau égale celui des grands maîtres, c’est que ces derniers ont respiré un air qui leur étoit défavorable.
Et encore si ces physionomies étaient enlevées avec la verve d’un esprit caustique et comique, puisqu’elle tient plus à la comédie du ridicule qu’à son histoire, si le talent du peintre était mordant comme son idée !
Ce caractère religieux a frappé Pierre Saliat, qui, ramenant tout à la préoccupation de son temps comme les vieux peintres au costume du leur, quels que soient les sujets qu’ils traitent, finit par appeler « chrétien » Hérodote, comme il rayait appelé « un gentilhomme grec ». « Une chose que je ne veux oublier, — dit-il en son style d’une senteur antique et exquise, — c’est que les vieux historiens (comme aussi les poètes)sont dignes véritablement d’être révérés et honorés, et principalement pour cette révérence qu’ils portent à leurs Dieux, quoique feints ils soient.
La Marie-Antoinette de MM. de Goncourt n’est pas certainement le portrait définitif, la toile historique irréprochable de cette femme, qui attendra longtemps un peintre digne d’elle.
La Marie-Antoinette de MM. de Goncourt n’est pas certainement le portrait définitif, la toile historique irréprochable de cette femme, qui attendra longtemps un peintre digne d’elle.
— toute la perfection et toute la rondeur d’un génie, qui se soutint dans l’outre-mer de son ciel, mais dont l’orbe pur s’échancra… Nulle part, en Europe, ni en Angleterre, où ils avaient Coleridge, ni en Allemagne, où ils avaient eu Klopstock, le peintre aussi de la Pitié chrétienne, il n’y avait un poète de ce rayon de lune sur le gazon bleuâtre, un poète de la tristesse et la chaste langueur du poète d’Eloa.
Nous aimons à louer avec ferveur et sympathie, un talent très-réel, très-ému, très-naturel et aussi très-cultivé, mais il faut bien reconnaître que M. de Châtillon, triple artiste, peintre, sculpteur et poète, qui n’est pas un jeune homme sans expérience, et dont le début pour le public n’est pas un début pour la Muse, n’a pas su préserver un talent d’une inexprimable délicatesse des épaisseurs et des grossièretés de l’art de son temps.
Charles Didier est un conteur à événements qui a l’habitude de la plume, mais il n’a jamais eu, ce prosateur, d’étoffe ferme et étoffée, dans l’imagination ou dans le style, ni les enchantements passionnés ou rêveurs, ni les belles indolences d’attitudes ou les vivacités éprises, ni les grâces armées et désarmées de la causerie ou du récit, ni les gaietés d’alouette dans un ciel heureux, ni les mélancoliques lenteurs des cygnes sur les bassins tranquilles, que doivent avoir, pour réussir dans la pensée et le langage, les peintres ou les poètes des Décamérons !
Je ferai comme ces peintres qui ne pouvant transporter avec eux un antique pour le faire admirer, en crayonnent rapidement les contours et les principaux traits : presque tout le mérite de la figure échappe, mais on connaît du moins les mouvements et l’attitude.
Il n’est guère d’homme qui n’ait quelque talent de salon, quelque petit moyen d’occuper son esprit ou ses mains, de remplir les heures vides : presque tous riment et sont acteurs de société ; beaucoup sont musiciens, peintres de nature morte ; tout à l’heure M. de Choiseul faisait de la tapisserie ; d’autres brodent ou font des nœuds. M. de Francueil est bon violon et fabrique ses violons lui-même, outre cela « horloger, architecte, tourneur, peintre, serrurier, décorateur, poète, compositeur de musique et brodant à merveille273 ». […] Mme de Pompadour est musicienne, actrice, peintre et graveur ; Madame Adélaïde apprend l’horlogerie et joue de tous les instruments, depuis le cor jusqu’à la guimbarde, pas très bien, à la vérité, à peu près comme la reine, dont la jolie voix n’est qu’à demi juste.
L’anonyme, ici, est la contre-épreuve de la sincérité : s’il croyait moins à Dieu, il songerait aux hommes, et il aurait laissé lire son nom, comme le peintre, sous quelque pierre ou sur quelque feuille du premier plan. […] elle y était morte jeune encore, à son quatrième enfant, et entre le lit et la cheminée un portrait d’un peintre ambulant y avait laissé sa douce et mélancolique image. […] J’en fus frappée, et aurais voulu avoir un peintre auprès de moi.
Il y avait dans les destinées si différentes de la duchesse Charlotte et de la comtesse Louise un contraste éloquent, une leçon douloureuse et amère qu’un poète, un moraliste, un peintre des passions humaines aurait dû mieux comprendre, et qu’il eût comprise sans nul doute, s’il n’avait pas été si directement intéressé dans cette aventure. […] C’étaient le peintre David, bientôt après régicide ; Beaumarchais, tenant d’une main à la cour, de l’autre au peuple insurgé ; les deux frères Chénier, l’un, André, prédestiné au prochain échafaud pour son courageux royalisme, l’autre, Marie-Joseph, très injustement accusé d’avoir immolé son frère ; la future impératrice des Français, Joséphine de Beauharnais, femme aimable d’un des futurs martyrs de l’Assemblée constituante. […] Je n’en ai jamais entendu parler ailleurs ; mais, si c’était fondé, cela justifierait la veuve royale de sa liaison avec Fabre, le jeune peintre français, ami et commensal du poète.
Mais ce sont là de purs semblants et en fait, pour un observateur qui serait l’écrivain ou le peintre parfaitement sain, normal et juste, l’écrivain ou le peintre réaliste avec ses cieux brouillés, ses sites vulgaires, les champs pelés, son humanité souffrante et ignoble s’éloigne presque autant du vrai que l’artiste idéaliste qui, en un paysage harmonieux, voit l’horizon bleu, de nobles formes humaines blanches, souples et fortes et douées d’âmes aussi pures que leurs corps. Tous deux altèrent et choisissent en ce qu’ils perçoivent, et cela est si juste que s’il va plusieurs sortes d’idéalismes, de Sophocle à Gœthe, il va tout autant de genres de réalisme, de peintres hollandais à nos impressionistes, de Restif à Stendhal, à Balzac, à Zola, à Dickens, à Dostoïwski et à Tolstoï.
Comme certains peintres plastiques qui flattent en peignant exactement tous les traits, il peint en beau Luther, Charles-Quint, Léon X ; Léon X surtout, pour lequel il témoigne une incroyable tendresse. Or peindre en beau n’est pas permis au peintre d’histoire. […] Si les grands peintres, pour être grands, doivent changer de manière en changeant de modèles, on allait juger du talent d’Audin.
Le gros peintre Marchal, que le siège n’a pas fondu, empêche, costumé en garde national, les voitures de passer. […] C’est le nommé Hirsch, ce peintre de malheur, qui m’avait déjà annoncé, à la porte de La Chapelle, le désastre du Bourget. […] Or, le délégué est un peintre en bâtiment, et la déléguée sa femme. […] J’ai été un des premiers à apprécier le peintre, mais je ne connais pas le bonhomme. […] Je songe à ma vocation de peintre, à ma vocation d’élève de l’école des chartes, brisées plus tard par la volonté de ma mère.
Malgré ce succès et cette heureuse rentrée en scène, Ducis a toujours l’œil à la retraite ; il cherche s’il ne découvrira pas quelque antre sauvage où, loin des peines actuelles et des malheurs qui ne sont pas finis, il puisse se retirer « avec La Fontaine et Shakespeare. » Il y joindra aussi Sophocle ; car il méditait de retoucher son Œdipe chez Admète et d’en faire simplement Œdipe à Colone : « C’est avec ces grands modèles qu’il est doux et bon de s’occuper de la tragédie, si pourtant on a assez de courage ou de farine, dans le temps où nous sommes, pour s’occuper de gloire et d’immortalité. » Le peintre De Gotti, l’un de ceux qui avaient fait la décoration d’Abufar, avait été chargé de décorer la salle de l’Opéra, et il y voulait inscrire le nom de Ducis avec ceux de quelques auteurs vivants. […] Hue, peintre de marines, avec sa femme, et un M.
Entre Voltaire, Buffon, Rousseau et d’Holbach, entre les chimistes et les beaux-esprits, entre les géomètres, les mécaniciens et les littérateurs, entre ces derniers et les artistes, sculpteurs ou peintres, entre les défenseurs du goût ancien et les novateurs comme Sedaine, Diderot fut un lien. […] Le Roy ; le baron d’Holbach, au ton moqueur et discordant, près de sa moitié au fin sourire ; l’abbé Galiani, trésor dans les jours pluvieux, meuble si indispensable que tout le monde voudrait en avoir un à la campagne, si on en faisait chez les tabletiers ; l’incomparable portrait d’Uranie, de cette belle et auguste madame Legendre, la plus vertueuse des coquettes, la plus désespérante des femmes qui disent : Je vous aime ; — un franc parler sur les personnages célèbres ; Voltaire, ce méchant et extraordinaire enfant des Délices, qui a beau critiquer, railler, se démener, et qui verra toujours au-dessus de lui une douzaine d’hommes de la nation, qui, sans s’élever sur la pointe du pied, le passeront de la tête, car il n’est que le second dans tous les genres ; Rousseau, cet être incohérent, excessif, tournant perpétuellement autour d’une capucinière où il se fourrera un beau matin, et sans cesse ballotté de l’athéisme au baptême des cloches ; — c’en est assez, je crois, pour indiquer que Diderot, homme, moraliste, peintre et critique, se montre à nu dans cette Correspondance, si heureusement conservée, si à propos offerte à l’admiration empressée de nos contemporains.
Tout voyageur est un peintre. […] Le public ravi y fut un moment trompé ; il crut que la religion chrétienne avait produit son fruit littéraire, et que l’homme du christianisme allait faire oublier l’Homère de l’Olympe, mais cette séduction du talent ne fut pas longue ; on reconnut bientôt que l’enfer sans terreur et le paradis sans espérance n’étaient que des parodies sans réalité des enfers et du paradis païens, mille fois moins intéressants que ceux de Virgile et d’Homère, car ils étaient sans foi ; cela ressemblait à tous ces enfers et à tous ces cieux dont les peintres modernes barbouillaient les dômes des églises en imitant ridiculement Michel Ange, et où la perfection des contours ne produisait pas même l’illusion de la réalité.
Connaissance et respect de la langue, pureté, correction, éviter les tours vicieux, les termes impropres, ne jamais s’accorder un barbarisme ou un solécisme même en vue d’un effet à produire : on ne doit pas s’étonner que Boileau impose ces lois à un écrivain ; cela équivaut à exiger d’un peintre la connaissance du dessin. […] Cette petite main de femme n’a-t-elle pas l’air d’avoir été barbouillée par un peintre d’enseignes ?
Il jouissait par les yeux, il avait cette sensibilité du peintre qui perçoit des beautés invisibles à la foule dans le dessin d’une attitude ou d’un mouvement, dans les transparences ou les brumes de l’air, dans l’harmonie des tons et des lignes d’un paysage immobile ou d’une foule grouillante. […] Ici nous tenons un grand peintre : dans ses tableaux, les cadres ou les prolongements sentimentaux se décollent d’eux-mêmes ; il ne reste que la nature fortement saisie, fidèlement rendue en sa beauté originale et locale.
en vous cherchant des précurseurs j’oubliais celui-là : le vieux peintre dont Balzac nous a conté la touchante et cruelle aventure. Ce peintre voulut trop bien faire.
Ce peintre d’un roué (mais y avait-il vraiment des roués au dix-huitième siècle ?), ce peintre qui veut blanchir son modèle, met à ce travail qui semble horrible, au lieu de peine, la plus négligente candeur.
Valentine promet plus qu’Indiana, parce qu’Indiana, avec plus de profondeur, je crois, et d’originalité, pouvait sembler à la rigueur un de ces romans personnels et confidentiels comme on n’en a qu’un à faire avant de mourir, tandis que Valentine est véritablement l’œuvre d’un romancier peintre du cœur et de la vie, fécond en personnages, et qui n’a qu’à vouloir cheminer un peu patiemment pour arriver jusqu’au bout.
Cela est certain, tout investigateur, tout Allemand qu’il paraît être, Blaze de Bury n’aurait pas songé à faire un livre sur tous ces égaux, sur tous ces Ménechmes dans la bravoure folle, la rapacité, l’orgueil, les vices conquérants ou tyrans de la vie, et finalement dans l’oubli des hommes, si (nous le répétons) la figure du dernier des Kœnigsmark n’avait appelé réellement un peintre comme elle appelle encore un poète, comme elle appelle un historien.
Il a résisté à la tentation universelle de peindre tout à propos de tout, qui envahit la plus grande partie des esprits d’une pauvre époque ayant moins de raison que d’yeux… Ce n’est point un peintre d’histoire ; c’est l’homme d’affaires de l’Histoire.
Le futur peintre d’Ève, la céleste et fragile mère du genre humain dans sa fleur, ce Corrège de suavité amoureuse, rigidifié et durci par le puritanisme, on ne lui connut jamais d’amour.
Il n’est point un vil photographe littéraire, un calqueur à la vitre de la réalité, un pointilleur de descriptions microscopiques, un naturaliste naturant, peintre des plus sales crottes du siècle.