M. de Villèle se trouve personnellement traité par l’auteur avec une indulgence qu’expliquent jusqu’à un certain point l’ineptie, les frénésies ou les fourberies de ses successeurs avant et après Juillet ; mais M. de Carné, n’étant pas de ceux qui suppriment la morale et le témoignage de la conscience publique en histoire, n’a pu parler que par une étrange inadvertance de cette page honorable qui serait réservée dans les annales de ce temps au ministre le plus effrontément madré et le plus corrupteur.
que de bons quarts d’heure, et même de journées dont on fait son profit et dont on ne parle pas !
Le gouvernement qui veut leur parler le langage de la justice et des lois leur devient bientôt insupportable, et plus il a été modéré, plus ils le méprisent, comme faible et impuissant.
On y apprend, par exemple, que Jefferson n’a jamais entendu, dans les assemblées, Washington ni Franklin parler plus de dix minutes de suite et s’occuper d’autre chose que de la principale difficulté pour la résoudre.
Aussi nous ne lui en ferons pas un sujet de reproche, tant qu’il se contente d’augmenter et de rajeunir les immortalités révérées ; nous lui passerons même quelques impétueux éloges qui veulent trop prouver sur le côté faible des modèles, comme lorsqu’il dit de Voltaire : « Voltaire pouvait parler de Dieu, car il l’aimait ardemment.
Rédigeant ses Mémoires au temps où le roi de Prusse cajolait Voltaire, il y notait l’envoi eu exil d’un certain « Arouet, fils, écrit-il, d’un notaire qui l’avait été de mon père, et de moi » ; il n’eût pas parlé de cette bagatelle, « si ce Arouet n’était devenu une sorte de personnage dans la république des lettres, et même une manière d’important dans un certain monde ».
Je mets plus haut, pour ses chefs-d’œuvre, un genre qui appartient spécialement au second empire, et qui en est, à certains égards, l’originale expression : je veux parler de l’opérette telle que l’a compris Offenbach897, surtout lorsque ses rythmes échevelés coururent sur les livrets de MM.
Comment se peut-il que d’aucuns aient même osé nier — ou renier — le maître écrivain dont nous parlons et se soient si peu respectés qu’ils oublièrent qu’une telle œuvre et un tel homme imposent tout au moins le respect ?
Huysmans a parlé de beafsteacks loyaux ; inversement d’une éloquence déplaisante il dit : « la vaseline du débit, la graisse de l’accent ».
Quel profit nos critiques boulevardiers retireraient-ils d’en parler ?
Nous remarquons, en lisant les tragédies de Racine, que tous ses personnages ont toujours un langage noble ; qu’ils gardent, même dans la passion, un sentiment profond des bienséances ; qu’Achille en fureur, que Néron prêt au crime, enveloppent de politesse leur colère et leurs desseins de meurtre ; que Mithridate expire avec une majesté théâtrale ; qu’un enfant comme Joas, qu’une nourrice comme Œnone, parlent en termes choisis où ne détonne aucune expression basse ou vulgaire ; que, en dépit d’une amitié restée proverbiale, Pylade ne tutoie pas Oreste (par lequel il est tutoyé), parce que l’un est simple citoyen, et l’autre héritier du trône d’Agamemnon.
Nous ne parlons pas des Ouvrages polémiques de M.
En disant cela, Goethe parlait des livres, et de toutes les espèces de livres.
C’est (encore par parenthèse) dans cette platée de rhétorique qui commence le Livre des Orateurs, que se trouve la poésie du pamphlet, dont nous parlions plus haut, ou plutôt sur le pamphlet, qui est la chimère, l’idéal, l’hippogriffe à équité de Cormenin.
Nous avons déjà parlé de disques.
Mais il vient un moment, le moment de l’indépendance, de la virilité complète, de la possession de soi-même, où ce qui fut un écho devient une voix, où l’on ne répète plus les autres, et où l’on parle enfin pour le compte de sa pensée.
Or, en matière historique — sans parler de la rareté avec laquelle se montrent des rapports constants entre deux phénomènes — qui ne sait combien il est difficile de dire avec précision quand commence ou, quand finit chacun d’eux, et d’établir, par suite, celui qui est apparu le premier ?
Les chimistes nous parlent aussi d’une énergie de position, distincte de l’énergie cinétique, dont il est malaisé de concilier la réalité avec les principes de l’atomisme. […] Beaunis et sur le remarquable article du Dr Gley, dont nous avons parlé plus haut. […] Cette théorie joue chez lui un rôle trop important pour qu’on n’y voie qu’une métaphore et une façon de parler. […] Les fondateurs, Helmholtz et Wundt, sans parler de Fechner, ne prétendent pas à l’élimination de tout élément à priori. […] Des choses extérieures et intérieures, les secondes seules dépendent de nous, disait Épictète ; et il avait raison au temps où il parlait.
Cependant, une longue liste de tels faits pourrait seule amoindrir les objections auxquelles donnent lieu certains cas particuliers, tels que celui de la Chauve-Souris dont je viens de parler. […] À l’égard des changements qui peuvent survenir dans les habitudes, il suffit de parler des nombreux insectes d’Angleterre qui se nourrissent maintenant de plantes exotiques ou exclusivement de substances artificielles. […] La quantité d’acide carbonique qui, des segments lumineux de chacun de ces insectes, se dégage en un temps donné, est tellement petite, que la chaleur développée ne peut s’y accumuler, et la phosphorescence du bois, dont je parlais tout à l’heure, ainsi qu’un grand nombre d’autres faits d’émission de lumière qui accompagne des modifications chimiques, prouvent avec toute évidence qu’il peut très bien y avoir dégagement de lumière sans augmentation sensible de chaleur. […] « Il existe dans les annales de la médecine des faits bien constatés de flammes aperçues sur le corps de certains malades ; on a parlé de transpiration phosphorescente aux pieds, et il est curieux d’avoir à noter l’analogie qui se présente entre l’odeur de la substance phosphorescente du ver luisant et celle de la sueur ordinaire des pieds.
Je souris vraiment quand je vois Malebranche parler contre l’imagination, et quand j’entends M.
Ne cherchez rien de gaulois en lui : on parle souvent d’esprit gaulois, d’humeur gauloise, à tort et à travers, et on en prête à bien des gens qui n’en ont pas ; mais lui, soyez sûr qu’il n’en a pas un grain ; ces vieilles saveurs domestiques lui vont peu au fond ; il ne les prise pas très-haut : il a vu mieux que cela dans le monde des Médicis et dans la patrie du soleil.
George Sand, Indiana (1832) On peut parler d’Indiana, quoiqu’il y ait déjà un certain nombre de semaines que le livre ait produit son effet et qu’il ait recueilli presque partout en abondance son contingent d’articles et d’éloges, son nombre d’acheteurs et de lecteurs, en un mot tout ce qui constitue la vogue.
Dans les premiers temps de l’humanité, la raison de l’homme étant peu développée, c’est l’imagination qui domine ; alors il parle par images figurées ; alors il faut des formes à l’expression de ses idées, de sa raison ; il croit à des causes surnaturelles : c’est le règne de la religion.
Des personnages dans les récits et dans les dialogues : invention et développement des caractères A-t-on à faire agir ou parler des personnages, soit dans une narration, soit dans le cadre d’un discours ou d’un dialogue ?
Et je n’ai point parlé des « grâces niaises » de Mlle Bertiny, que je regarde au contraire comme une comédienne très fûtée, mais de la « grâce niaise de Néra », personnage de M.
On en parla tout aussitôt dans Paris comme de quelque chose de neuf et qui porterait coup.
Rostand les fait agir ou parler, il ne se préoccupe jamais que ce soit avec logique.
Mais les masques consacrés par la tradition l’emportèrent toujours, et toujours aussi ils gardèrent quelque chose de leur physionomie première et de leur première origine : à Paris, au dix-septième et au dix-huitième siècle, le docteur parlait encore le dialecte de Bologne et Arlequin le dialecte de Bergame.
On peut y apprendre la marche, les beautés & le génie de sa propre langue, & mieux encore que dans ce labyrinthe où nous jette l’étude de celle qu’on ne parle plus.
Cependant ce qui ferait croire que c’est le peuple qui parle, ce sont les vers suivans : V. 14….
Depuis lady Montaigu, toutes les Européennes qui sont allées en Orient n’ont pas manqué de nous parler beaucoup des harems, et de Belgiojoso comme les autres.
C’est cette moyenne, dont nous parlions au commencement de ce chapitre, monnaie courante de style et d’idées, mais après laquelle on ne courra pas.
Involontairement, on se demande si dans cette souveraineté calme du regard historique de Guizot il n’y aurait pas un peu de cette indifférence dont il parle avec tant de majesté, quand il dit quelque part : « Les longues grandeurs amènent l’indifférence. » Oui !
Elle qui parlait comme un livre lui faisait sûrement l’effet d’en être un.
On a parlé beaucoup de signes du temps, en ces dernières années.
Il ne descend pas du coche, et, surtout, il n’a pas l’air d’en descendre… Quoique jeune, et très jeune, il a déjà publié deux volumes de vers : Chansons joyeuses et Poèmes de l’amour et de la mer, dont je n’ai point parlé pour dire le bien que j’en pensais.
La première rêverie d’Eloa, qui sent s’éveiller sa pitié dans le paradis, quand on lui parle de cet Ange absent, parce qu’il est tombé et qu’on lui apprend Qu’à présent il est sans diadème, Qu’il gémit, qu’il est seul, que personne ne l’aime !
Dans le second cas, un accident a opéré la fistule à l’estomac, et elle s’est présentée fortuitement au docteur Beaumont qui dans notre définition aurait fait une expérience passive, s’il est permis d’ainsi parler. […] Pour continuer la comparaison énoncée plus haut, je dirai que l’expérimentateur pose des questions à la nature ; mais que, dès qu’elle parle, il doit se taire ; il doit constater ce qu’elle répond, l’écouter jusqu’au bout, et, dans tous les cas, se soumettre à ses décisions. […] Cette foi trop grande dans le raisonnement, qui conduit un physiologiste à une fausse simplification des choses, tient d’une part à l’ignorance de la science dont il parle, et d’autre part à l’absence du sentiment de complexité des phénomènes naturels. […] Il faudrait toujours l’accompagner de recherches critiques faites sur la nature, destinées à contrôler les faits dont on parle et à juger les opinions qu’on discute. […] Seulement on ne s’en rend pas compte, par cette raison bien simple qu’on commence par raisonner avant de savoir et de dire qu’on raisonne, de même qu’on commence par parler avant d’observer que l’on parle, de même encore que l’on commence par voir et entendre avant de savoir ce que l’on voit et ce que l’on entend.
Mon chien vint le flairer à plusieurs reprises ; mais, entendant que je lui parlais de mon ton de voix ordinaire, il nous quitta, et se mit à faire ses tours non loin de nous, prêt à revenir au premier coup de sifflet. […] Un jour que nous parlions d’oiseaux, celui-ci me demanda si j’avais vu les arbres où l’on supposait que les hirondelles passaient l’hiver, mais où, en réalité, elles n’entrent que pour s’abriter et faire leur nid. […] Des titres et des mots, des chiffres et un numérotage éternel, qui ne parle ni à l’âme ni à la pensée.