Quoique logé chez le prince de Ravenne, il ne laissa pas de raconter dans son Enfer l’aventure délicate et désastreuse arrivée à la fille de ce prince ; et lorsque après son exil il se fut réfugié auprès de Can de l’Escale, il conserva dans cette cour ses manières républicaines. […] Dante parlait à des esprits religieux, pour qui ses paroles étaient des paroles de vie, et qui l’entendaient à demi-mot : mais il semble qu’aujourd’hui on ne puisse plus traiter les grands sujets mystiques d’une manière sérieuse. […] Dante n’a pas donné le nom de comédie aux trois grandes parties de son poëme, parce qu’il finit d’une manière heureuse, ayant le Paradis pour dénouement, ainsi que l’ont cru les commentateurs : mais parce qu’ayant honoré l’Énéide du nom d’ alta tragedia , il a voulu prendre un titre plus humble, qui convînt mieux au style qu’il emploie, si différent en effet de celui de son maître.
Un soir, à Cirey, Mme du Châtelet lui ayant demandé par manière d’acquit si elle avait eu des enfants, Mme de Graffigny fut induite à entamer son histoire ; elle la conta si bien, si naturellement, que toute la compagnie fut émue, et chacun le témoignait à sa manière. […] Il a une façon plaisante d’ordonner qui tient aux bonnes grâces de ses manières ; il ajoute toujours en riant : « Et qu’on ait bien soin de Madame !
Dargaud a fait, à sa manière, bien des recherches touchant l’héroïne de son choix : il a fait exprès le voyage d’Angleterre et d’Écosse, visitant en pèlerin tous les lieux, théâtre des séjours de Marie Stuart et de ses diverses captivités. […] On l’y voit fine, gracieuse, d’une blancheur de teint éblouissante, d’une taille et d’un corsage de reine ou de déesse, et L’Hôpital lui-même, à sa manière, dans un grave épithalame, l’avait dit : Adspectu veneranda, putes ut Numen inesse : Tantus in ore decor, majestas regia tanta est ! […] Ces circonstances sont désormais prouvées d’une manière irréfragable et par les dépositions des témoins, et par les confessions des acteurs, et par les propres lettres de Marie Stuart, dont M.
Il s’est donc déclaré aussitôt, dans une partie de cette belle société à la fois outrée et rassurée, une disposition frondeuse, railleuse, qui se manifeste de mille manières ironiques depuis longtemps tombées en désuétude, par des journaux à la main, par des bulletins publiés à l’étranger, par des couplets à la Maurepas, que sais-je ? […] Si dans les hommes irrités dont je parle, il en est qui aient gardé le culte des purs sentiments libéraux, de la vieille liberté entendue comme en 89 ou en 1819, qui aient aimé cette liberté de la même manière avant et pendant le pouvoir, qui n’aient jamais senti, alors qu’ils étaient les maîtres, qu’il fallait faire fléchir les principes eux-mêmes devant les nécessités publiques et les périls imminents, s’il est de tels hommes qui aient conservé chastement en eux ce premier idéal de la nature humaine et de la nature française gouvernable, à ceux-là je leur accorde tout ; de tels modèles sont beaux de temps en temps à contempler à distance dans l’histoire. […] Les graves eux-mêmes tournent à l’ironique et au frivole. » Je l’arrêtai court ; je lui soutins, pour l’honneur de ma génération, qu’il avait tort, que cela ne se passerait point ainsi ; mais je me promis pourtant de pousser le cri d’alarme, d’avertir les intéressés mêmes, et de le faire de la seule manière dont ces sortes d’avis peuvent se donner, c’est-à-dire publiquement, à mes risques et périls.
Cette sympathie et cette prédilection étaient réciproques, et, trois ans après, David Hume, remerciant Franklin de lui avoir envoyé, à sa demande, quelques instructions sur la manière de construire des paratonnerres, terminait sa lettre en disant : Je suis très fâché que vous pensiez à quitter bientôt notre hémisphère. […] On a défini l’homme en général de bien des manières, dont quelques-unes sont royales et magnifiques ; lui, il se bornait à le définir « un animal qui fait des outils ». […] Franklin est revenu souvent sur cette vue de la mort, et toujours d’une manière douce et presque riante.
Cette détermination prise, l’artiste l’exécute d’une certaine manière. […] Des indications importantes résulteront de même de la connaissance de ce que nous avons appelé les moyens internes de l’artiste, c’est-à-dire du contenu de son œuvre, de son sujet, du genre de personnages et de paysages qu’il affectionne, de la manière dont il perçoit et rend la réalité. […] Ce sont là des mots vagues, pouvant s’entendre de mille manières différentes, et qui ont surtout le tort de n’exprimer d’un homme que certaines manifestations extérieures extrêmement complexes, sous lesquelles se cache encore tout un mécanisme intérieur qu’on néglige de nous montrer.
La religion, la philosophie, la poésie, contribuèrent à perfectionner les mœurs et les lois, mais toujours d’une manière spontanée, sans que l’on s’aperçût encore que l’homme peut par la science se rendre maître de la nature et de la société elle-même, et donner à ses progrès une direction choisie et voulue. […] Ainsi les hommes commencent à vouloir gouverner la société comme ils gouvernent la nature, mais d’une manière bien plus incertaine, les faits étant infiniment plus nombreux et plus compliqués. […] Ces expériences sont les expériences décisives, qui tranchent le débat entre deux hypothèses, ou qui établissent d’une manière définitive une vérité contestée.
Dans l’un, le peintre a répresenté l’homme tyrannisé par les passions, et dans l’autre, il exprime d’une maniere simbolique l’empire de la vertu sur les passions. […] Le prince qui avoit conçu une idée si noble, eut en cette occasion un excès de complaisance, et déferant trop à l’art, il permit au peintre d’alterer l’élegance et la simplicité de sa pensée par des figures qui rendent le tableau plus composé, mais qui ne lui font rien dire de plus que ce qu’il disoit déja d’une maniere si sublime. […] Il faut donc que l’artisan du tableau ait choisi un sujet, que ce sujet se comprenne distinctement et qu’il soit traité de maniere qu’il nous interesse.
Cousin a décrit le dix-septième siècle, à peu près de la même manière, et pour la même raison. […] L’emploi du style régulier et des mots généraux contribuait encore à effacer l’originalité des idées ; souvent une remarque ordinaire, écrite en style familier ou tournée en manière de paradoxe, amuse ; mais alors le tour familier eût paru bas, et le tour paradoxal eût semblé choquant. […] Cousin est une aristocratie, et la haute naissance, il est vrai, enseigne la fierté, parfois la grandeur d’âme, toujours l’élégance et les belles manières ; avec la richesse elle donne la sécurité, le loisir, le goût pour les occupations de l’esprit ; elle fait des hommes du monde, des hommes de guerre, des hommes de cour, et quelquefois des hommes de cœur.
Elle est bien moins audacieuse dans sa portée, moins sympathiquement plébéienne et fraternelle que l’illustre rédacteur de l’Avenir, quoiqu’elle adhère, sur presque tous les points, à la manière féconde dont il envisage socialement le christianisme. […] Cet ordre de considérations générales, sur lequel la critique a peu de prise, parce qu’à cette hauteur, du moment qu’elle n’accepte pas l’élément mystérieux qui dirige, elle n’a plus qu’à tenir terre et à se déclarer incompétente ; cette réduction du problème politique de la société au problème religieux et moral, cet effort et ce retour vers un même but par un côté réputé supérieur, sont devenus assez familiers dans ces derniers temps à beaucoup d’esprits ardents, élevés ; et, pourvu que l’indifférence politique et une sorte de quiétisme transcendant n’en résultent pas dans la pratique et les luttes du citoyen, il n’y a rien à redire à cette manière de coordonner et d’étager les questions.
Georges, débarqué le 21 août 1803, attendit cinq mois entiers Pichegru et le dernier débarquement, qui n’eut lieu que le 16 janvier 1804 : cette attente, si périlleuse, serait inexplicable s’il n’avait voulu alors que ce qu’il avait tenté en 1800, tuer d’une manière quelconque le premier Consul. […] Sa volonté dominait son intelligence et sa manière de sentir : « Pourquoi voulez-vous m’ôter mon calme ?
En outre, « les objets avaient perdu leur aspect naturel ; tout ce qu’il voyait avait changé de manière d’être ». — « L’étrangeté de ce que je voyais, dit-il, était celle que je me croyais transporté sur une autre planète. » — « Il était constamment étonné, il lui semblait qu’il se trouvait en ce monde pour la première fois. […] Les objets me paraissaient plats ; quand je causais avec quelqu’un, je le voyais comme une image découpée ; son relief m’échappait ; cette dernière sensation a duré extrêmement longtemps, pendant plusieurs mois d’une façon continue, pendant deux ans d’une manière intermittente.
Alors d’idée naîtra pour ainsi dire toute placée, logée en un coin le l’œuvre, sans pouvoir être mise ailleurs, et comme aillée à la mesure et en la manière qu’il faut pour adhérer à ses voisines. […] Ainsi Descartes n’invente rien que sa méthode, c’est-à-dire une certaine manière d’ordonner ses pensées ; par elle, il établit entre des vérités anciennement connues une liaison inconnue, il féconde une parole stérile dans saint Augustin, et il en fait sortir Dieu, l’homme et le monde.
Verhaeren : je confesse qu’il a une manière de nature et de tempérament. […] Les Apparus dans mes chemins, les Campagnes hallucinées, les Villages illusoires, d’autres poèmes encore, affirmeront cette manière d’un réalisme sainement interprété, parfois évocatoire.
Je ferai sentir grossièrement cette manière en rappelant combien de fois M. […] La nouveauté de leur cas ne fait pas leur mérite, car être postérieur de dix ans suffit à inspirer une manière différente, pour peu qu’on soit intelligent.
Mais la beauté des femmes qui s’y rassemblent le soir, cette beauté qui était déjà remarquée au vie siècle et où l’on voyait un don de la Vierge Marie 120, s’est conservée d’une manière frappante. […] L’aspect grossier des ruines qui couvrent la Palestine prouve que les villes qui ne furent pas reconstruites à la manière romaine étaient fort mal bâties.
Je dirai la même chose de monsieur l’abbé Gravina, qui, pour avoir supposé que la melopée des pieces de théatre étoit un chant musical, et la saltation une danse à notre maniere, a fait dans son livre de la tragedie antique, une description du théatre des anciens, à laquelle on ne comprend rien. […] Ainsi avant que d’appuïer mon sentiment par de nouvelles preuves tirées de la maniere dont la déclamation composée s’executoit sur le théatre des anciens, je crois qu’il est à propos de faire voir que le mot de chant signifioit en grec comme en latin, non seulement le chant musical, mais aussi toute sorte de déclamation, même la simple recitation ; et que par conséquent on ne doit pas inferer de ce qu’il est dit dans les anciens auteurs, que les acteurs chantoient ; que ces acteurs chantassent, à prendre le mot de chanter dans la signification que nous lui donnons communement.
Il a tiré son marquis de Grignan de sa poussière de marquis, et il nous a montré le rien historique de cet homme, qui ne fut rien par lui-même, quoique par sa naissance, son éducation, tout son être, et par la plénitude de son dévouement au roi du monde d’alors, il fût parfaitement apte à être tout, et qui vécut si peu, a dit éloquemment Frédéric Masson dans les admirables pages qui commencent son livre, qu’on ne peut pas dire qu’il mourut, mais qu’il décéda : une manière silencieuse de s’en aller et de disparaître ! […] Ce royalisme qu’aucune royauté, hors de France, n’inspira avec la même force et avec le même enthousiasme, non seulement mourait pour le roi, mais se ruinait pour le roi, — une manière de mourir plus terrible pour ces orgueilleux et ces puissants que de tout simplement mourir !
Or, « si j’écoute l’opinion d’autrui, — disait Goethe avec un bon sens suprême, — il faut qu’elle soit exprimée d’une manière positive, car j’ai bien assez d’opinions problématiques en moi ». […] Comme fait même, cette histoire, sans inspiration défaille souvent d’une manière étrange.
Dans ces fragments sans lien entre eux, si ce n’est l’humour qui les anime et qui les colore, dans ces trente-deux cartes d’un jeu de piquet, toujours coupées de la même manière, cherchez si les enluminures rapides, échappées à la verve insouciante de l’auteur, sont des catégories sociales ou des portraits individuels. […] La seule ressource qui reste alors à la Critique, c’est de renvoyer le lecteur au livre dont il est question, après avoir caractérisé vivement, comme nous avons essayé de le faire, la manière et les procédés de l’auteur.
Lorsque les Juifs sont supérieurs, ils le sont d’une manière absolue, comme les Anglaises, quand elles sont belles, sont absolument belles. […] Il ressemblait à cet Allemand fabuleux qui héritait des talents et des facultés de tous ceux qu’il tuait en duel, et qui finit de cette manière par avoir toutes les qualités imaginables.
» La manière dont il le dit aujourd’hui aura probablement moins de succès. […] Enfantin, ni au saint-simonisme ; elles appartiennent à la littérature chrétienne sans laquelle, même comme exposition d’idées, le saint-simonisme n’aurait jamais dit deux mots… Il serait tolérable peut-être que ces gens-là (s’ils le pouvaient) fissent leur affaire sans prendre niaisement notre dogme, nos formules, notre style, obligés à imiter notre manière d’être, pour nous répondre et nous parodier !
Avec une telle manière de sentir et de concevoir la beauté poétique, l’auteur du Couvre-feu, qui, nous devons en convenir, a, pendant ces dix dernières années, accompli un rude travail de lime sur lui-même, a eu beau se polir, se dépouiller, s’élever, — et qui s’élève se simplifie ! […] Un exemple nous suffira pour donner une idée de la manière générale et habituelle du poète.
III Ainsi, ennuyeux, et cependant plein de talent à sa manière, voilà quel est M. le Conte de L’Isle, et ce n’est pas là un phénomène ! […] V M. le Conte de L’Isle ne montera pas, étouffé deux fois par le vide d’idées et par le trop-plein de cette description éternelle qui n’est plus chez lui une manière, mais une manie.
Paul Bourget avait trop d’âme à la vieille manière, qui est l’immortelle ! […] d’autres rapports avec son poète que ceux qui viennent de l’analogie des natures et des manières de sentir.
La faute n’en est pas à l’esprit du voyageur, qui ne manque ni de regard ni de lorgnette ; mais à sa manière de voyager et de regarder. […] II Le Voyage en Orient 20, que nous avons placé à dessein, dans cet examen forcément rapide, en regard de la Promenade en Amérique, est un livre beaucoup moins cavalier de ton, beaucoup moins beau touriste, mais, par le sujet et par la manière simple dont il est traité, nous croyons qu’il intéressera davantage.
Au reste, dans sa manière d’écrire, il ressemble plus à Sénèque et à Pline, qu’à Cicéron ; quelquefois même il a des tours et un peu de la manière de Tacite : ses expressions ont alors quelque chose de hardi, de vague et de profond qui ne déplaît pas.
Les réfugiés, impies et sans dieu, obéissaient à des hommes pieux, qui adoraient la divinité, bien qu’ils la divisassent par leur ignorance, et qu’ils se figurassent les dieux d’après la variété de leurs manières de voir ; étrangers à la pudeur, ils obéissaient à des hommes qui se contentaient pour toute leur vie d’une compagne que leur avait donnée la religion ; faibles et jusque-là errants au hasard, ils obéissaient à des hommes prudents qui cherchaient à connaître par les auspices la volonté des dieux, à des héros qui domptaient la terre par leurs travaux, tuaient les bêtes farouches, et secouraient le faible en danger. […] La Providence se fait sentir à nous d’une manière bien frappante dans le respect et l’admiration que tous les savants ont eus jusqu’ici pour la sagesse de l’antiquité, et dans leur ardent désir d’en chercher et d’en pénétrer les mystères.
On les écrit en vingt façons, ils se prononcent de vingt manières. […] Astié une troisième manière de lire ce même fragment, et rien ne s’oppose à ce qu’un nouvel éditeur en découvre une quatrième. […] C’est une autre manière de concevoir une édition des Pensées ; c’est la plus prudente ; il se pourrait aussi que ce fût la meilleure. […] Je ne parle même pas de cette hospitalité de Ferney, libéralement ouverte à tout venant ; ce n’était là qu’une nécessité d’état, en quelque sorte, une manière de tenir son rang, d’étendre son influence, d’affirmer sa royauté littéraire. […] C’est sa manière, quand il en peut user, de répondre aux critiques et de punir l’insolence.
Il a fallu nous contenter du fac simile de son écriturea : il donnera une idée de sa manière de composer les feuilletons. […] La victoire, le meurtre, le procès, ne sont point trois tragédies ; ces trois incidents ne forment qu’une seule et même tragédie, parce qu’ils procèdent l’un de l’autre d’une manière si intime, qu’on ne peut les séparer. […] Corneille avait été élevé chez les jésuites de Rouen, d’après la manière de ce temps-là, qu’on appelle aujourd’hui gothique. […] Mais, quelque ressemblance qu’il y ait pour le fond entre ces deux scènes, elles sont bien différentes par le sujet et le motif, et par la manière dont elles sont traitées ; celle de Corneille est d’un bien plus grand intérêt. […] Les Français, plus que tout autre peuple, sont attachés à leur ton et à leurs manières ; ils regardent comme ridicule tout ce qui choque leurs idées et leurs usages.
L’évolution de l’intrigue nous fait passer successivement par ces manières différentes d’envisager la vie. […] Remarquez, je vous prie, la manière dont j’emploie le vers à quatorze syllabes. […] Or je reconnais à coup sur cette sincérité dans la manière dont Moréas traite ses sujets. […] La manière dont ce tout fonctionne est une abstraction que nous ne pourrons jamais nous représenter d’une manière adéquate et satisfaisante. […] Ils sont à leur manière une des incarnations de la pensée intime de l’époque.
Une maniere franche & naturelle de raconter, un style net & souvent élégant, des idées vives, des expressions toujours justes, ont fait la fortune de ses Mémoires, dont les événemens intéressent moins, par leur importance, que par le ton piquant avec lequel ils sont racontés.
Tel est son Dictionnaire des Hérésies, qui, par la maniere dont il est écrit, mérite d’être distingué de la foule des Compilations de cette espece.
Fleuriot-Kérinou avait déjà donné des poèmes dans la manière de Leconte de Lisle.
Belleau, [Remy] né dans le Perche en 1527, mort à Paris en 1577, Poëte, ami de Ronsard, dont il imita moins la maniere que les autres Poëtes ses contemporains.
Ses Cours d’Architecture militaire, civile & hydraulique, son Traité des Fortifications, son Dictionnaire portatif de l’Ingénieur, sont des Ouvrages qu’on estimera toujours, parce qu’ils remplissent leur objet de la maniere la plus courte & la plus instructive.
Celui-ci a composé l’Histoire de l’Eglise de Paris, c’est-à-dire qu’il a fait un Ouvrage diffus, où, parmi les recherches curieuses, on en trouve beaucoup d’inutiles, comme dans tant d’autres Ouvrages de cette nature, dont les Auteurs se sont trop attachés aux petits faits, en oubliant que les Histoires particulieres ne peuvent intéresser que par le choix, la maniere & la briéveté.
Charles Asselineau L’auteur de La Strega avait, en vers, la grande manière de son temps.
Son Livre des Loix civiles dans leur ordre naturel, excellent dans son espece, très-estimé de ceux qui étudient le Droit & la Morale, n’est point dépourvu du mérite littéraire, par la maniere pure & lumineuse dont il est écrit, & sur-tout par l’Introduction qui est à la tête de l’Ouvrage.