L’intrigant se fait familier avec les grands qui l’emploient insolent avec le bourgeois qui le méprise : les temps sont proche ; où son mérite aura la carrière ouverte et libre. […] Figaro se dresse devant lui, ayant le mérite, le droit, l’honnêteté relative : il a même la popularité, grand signe des temps. […] Beaumarchais a mis tous ses instincts de révolte ; par la bouche de Figaro, il verse le ridicule sur tout ce qui soutenait l’ancien régime : noblesse, justice, autorité, diplomatie ; il fait une revendication insolente des libertés de penser, de parler et d’écrire, il réclame contre l’inégalité sociale ; d’un côté, la nullité et la jouissance ; de l’autre, le mérite et la peine. « Parce que vous êtes un grand seigneur, vous vous croyez un grand génie ; … vous vous êtes donné la peine de naître, rien de plus ; … tandis que moi, morbleu !
L’Académie des inscriptions a reconnu ce mérite solide et modeste en décernant à Mlle Dupont la première médaille dans la série des travaux concernant les antiquités de la France. […] Il faut lire là-dessus le chapitre xix du livre V, intitulé « Caractère du peuple françois et du gouvernement de ses rois », pour avoir de Commynes et de son esprit politique toute l’estime qu’il mérite. […] Elle était incomplète jusqu’à ce jour ; c’est le présent éditeur, Mlle Dupont, qui a le mérite d’en avoir éclairci les endroits obscurs.
Elle mérite d’en rester de loin comme une des représentations les plus légères et les plus séduisantes dans sa course fugitive. […] La Fare, dans ses mémoires écrits vers 1699, a très bien remarqué que depuis la mort de Madame Henriette, duchesse d’Orléans (1670), le goût des choses de l’esprit avait fort baissé dans cette cour brillante de Louis XIV : « Il est certain, dit-il, qu’en perdant cette princesse, la Cour perdait la seule personne de son rang qui était capable d’aimer et de distinguer le mérite ; et ce n’a été, depuis sa mort, que jeu, confusion et impolitesse. » Voltaire, qui voit le siècle de Louis XIV à travers le prisme de son enfance, se récrie contre une telle assertion. […] Celle-là, elle n’était pas une enfant de onze ans, elle n’avait pas seulement les grâces, elle avait l’élévation morale, le vrai mérite et les hautes vertus.
Quand un homme a mérite d’être envié à son parti par ceux qui le combattaient, il a touché à la véritable gloire, et sa mort est un deuil jusque dans les rangs où son nom portait la terreur. […] Vous avez pris des engagements, et les suivez en homme d’honneur ; moi, je n’ai pas pris d’engagements et ne m’en fais aucun mérite. […] Par là, du moins, toutes guerres cessées, toutes animosités éteintes, il mérite des regrets de ceux même qu’il a combattus, et une place fort distinguée dans l’histoire littéraire.
Lassale-Bordes, c’est qu’on n’y trouve pas une préoccupation unique de la couleur, et c’est peut-être un mérite. […] Decamps était paysagiste aussi, et paysagiste du plus grand mérite : ses paysages et ses figures ne faisaient qu’un et se servaient réciproquement. […] Horace Vernet lui-même, cet odieux représentant du chic, a le mérite de n’être pas un douteur. […] Il n’est pas encore assez convaincu de son mérite. […] Arondel, dont le mérite principal est une bonhomie réelle.
Arnaud doit être placé au rang de ces honnêtes gens, dans qui la vivacité a nui quelquefois aux lumieres, & qui n’en méritent pas moins d’estime de la part de ceux qui savent distinguer l’homme prévenu, d’avec l’homme de mérite rendu à lui-même.
Quelques-uns de ses Ouvrages ne sont pas sans mérite.
Au talent de l’esprit, elle a réuni le mérite du savoir.
« L’amour de Dieu l’embrâsoit, poursuit ce Littérateur moraliste ; tout dans ses Discours respire la piété la plus tendre, la plus vive : je n’en connois point même qui ait ce mérite dans un degré égal, & qui soit plus dévot sans petitesse.
Un Ecrivain philosophe prétend que Desbarreaux n’en est pas l’Auteur, & s’efforce d’en affoiblir le mérite.
l’Abbé Foucher joint le mérite des recherches à l’art de les mettre en œuvre, & à celui de les rendre agréables, intéressantes à la lecture.
Ce ne sont pas les louanges qui font vivre les Ecrits ; c’est aux Ecrits à vivre par leur propre mérite, & à justifier les louanges.
Il a néanmoins le mérite d’avoir su joindre l’utile & l’agréable dans ces différens Recueils, dont le titre du premier nous paroît fautif.
Ses Plaidoyers, autrefois si estimés, ne peuvent servir aujourd’hui qu’à faire connoître combien il y a de distance, entre avoir une grande réputation & un grand mérite.
Celle qui a été donnée depuis par M. l’Abbé Batteux, n’a servi qu’à en faire mieux sentir tout le mérite.
Ce n’est plus à la vérité le mérite d’un statuaire habile ; mais celui d’un fondeur ordinaire.
ses ouvrages, quel qu’en puisse être le mérite, qui ont fait sa réputation. […] Prenons garde, la question est grave ; elle mérite une réponse délicate, où le vrai ne soit pas sacrifié au simple. […] L’artiste ou l’écrivain qui se propose d’abord, qui se propose seulement de sauver sa vie, mérite de la perdre et il la perdra. […] Ne serait-ce pas, par hasard, ce qu’on découvre de mérites dans un auteur ou dans un livre après que ce livre ou cet auteur a réussi ? […] Celui-ci n’étant point sincère, s’il mérite à son tour d’entrer dans nos études, ce sera seulement au chapitre du charlatanisme et des trucs.
Géruzez n’a peut-être pas fait non plus à ce genre de littérature la place qu’il mérite. […] Leur volonté n’en a peut-être pas tout le mérite. […] Ce genre de mérite ne fait point défaut à M. […] Il ne s’y arrête pas, toutefois, autant qu’elle le mérite. […] À ce titre, il mérite d’avoir ici quelques mots.
Pourquoi déclamer avec tant d’humeur & de partialité contre un Ouvrage dont les Critiques n’affoibliront jamais le mérite ?
Son département dans l’Histoire naturelle de M. de Buffon, est peu brillant, à la vérité ; mais il n’en a pas moins son mérite : l’objet du travail de M d’Aubenton est la partie anatomique.
Jacques-François Blondel, Professeur Royal d’Architecture, renouvelle aujourd’hui la gloire de ce nom, ou, pour mieux dire, il ajoute infiniment à sa célébrité, par des Ouvrages qui, par leur nombre & leur mérite, surpassent ceux des autres Blondels, qui ne sont pas ses parens, comme il a eu la modestie de le declarer dans une Feuille périodique.
Castel un mérite que ses Ouvrages n’ont pas tout développé.
Son Essai sur l’Infanterie Françoise est intéressant pour toute sorte de Lecteurs, par la maniere dont il a traité son sujet, & joint au mérite d’un style simple & correct, celui de la méthode & de la précision.
Le travail, il est vrai, s’y fait plus sentir que le génie ; mais le génie perce quelquefois de maniere à donner une idée très-favorable des vûes & du mérite de l’Auteur.
La Traduction qu’en a donnée l’Abbe Bosquillon, sans en faire sentir tout le mérite, ne laisse pas d’être élégante & de donner une idée des beautés qu’elle contient.
Malgré ces deux défauts qui en affoiblissent & n’en détruisent pas le mérite, les Compilateurs de l’Encyclopédie n’ont pas dédaigné d’en faire souvent usage.
Ses Harangues & son Traité de l’Art d’apprendre & d’enseigner, ajoutent au mérite du style, celui des préceptes & du bon goût.
Le sentiment & l’émotion continuelle, qui font le grand mérite de cette pièce, lui paroissoient choquer les premières idées du comique. […] L’idée de ces deux essais philosophiques mérite d’être applaudie, mais elle est mal exécutée. […] D’ordinaire leur grand mérite n’est que celui des circonstances ; mais celle-ci se soutient toujours : on la revoit aux Italiens avec plaisir. […] Elle fait un mérite à quelques-uns de ses plus saints personnages d’avoir dansé au son du tambour. […] Le théâtre, dit-on, est défendu, & sans doute qu’il mérite de l’être.
Le Corbeiller n’en a pas moins le mérite d’avoir dit, je crois, et fort bien dit, dans les vers que j’ai cités, l’essentiel sur le génie d’Alfred de Musset.
Les Cardinaux de Richelieu & Mazarin, dont il a écrit l’histoire, doivent peu au mérite de sa plume.
Quelques-unes de ses petites Pieces respirent un enjouement & une gaieté bien plus analogues au génie & au goût de la Nation, que tant de dolantes Jérémiades ou de vaporeuses Epîtres philosophiques, dépourvues même du mérite de la versification.
Il n’en est pas certainement dans la Littérature comme dans la Noblesse : l’Auteur d’une grande Maison est ordinairement un homme d’un grand mérite, & c’est de lui qu’on se fait gloire de dater ; tandis que le plus souvent un Ecrivain obscur est l’inventeur d’une nouvelle génération poétique : mais son obscurité n’est pas une raison pour se dispenser de l’hommage qu’on doit à son invention.
Ce Jésuite joignoit au mérite de l’éloquence, celui de la douceur & de la sagesse dans la direction.
Il a composé aussi un Parallele de Corneille & de Racine : ce qui en résulte de plus clair, c’est qu’avec un jugement peu sain, un goût médiocre, un style lourd, incorrect & diffus, il n’auroit pas dû prendre sur lui de juger du mérite de ces deux Poëtes.
Ses Noëls Bourguignons sont fort goûtés dans sa Patrie ; mais il faut être né dans ce pays-là, pour en sentir le mérite.
Il s’en faut de beaucoup que le mérite de ces deux Ouvrages réponde à l’importance du titre.
Nous sommes bien éloignés d’élever ses Productions au dessus de leur mérite.
Il a encore un mérite qui le distingue bien avantageusement de ses Confreres : plus occupé de la Morale chrétienne, que du Dogme & de la Controverse, il ne s'est jamais permis, contre le Pape & l'Eglise, aucune de ces déclamations puériles & indécentes, dont les Temples Protestans ont si souvent retenti.
Berruyer, son Editeur, auroit dû s'en appercevoir, & ne donner au Public que ce qui étoit digne de la réputation de ce Prédicateur, dont la modestie & la piété égaloient le mérite.