Le but était de m’offrir des articles purement politiques à rédiger ; mais le sens principal de cette Revue était de combattre les principes de l’Église gallicane comme attentatoires à la liberté du souverain pontife et à la spontanéité de la foi catholique en France.
Moins il y a de matière, plus l’immatériel a de liberté pour se développer.
Son dessein était de « prouver que, de toutes les religions qui ont jamais existé, la religion chrétienne est la plus poétique, la plus humaine, la plus favorable à la liberté, aux arts et aux lettres ; que le monde moderne lui doit tout ; … qu’il n’y a rien de plus divin que sa morale, rien de plus aimable, de plus pompeux que ses dogmes, sa doctrine et son culte ; … qu’elle favorise le génie, épure le goût, développe les passions vertueuses, donne de la vigueur à la pensée, offre des formes nobles à l’écrivain, et des moules parfaits à l’artiste649…. » Ce vaste dessein d’apologie se développait à travers quatre parties : Dogmes et doctrines, Poétique, Beaux-Arts et Littérature, Culte.
Quelle noblesse et quelle liberté !
Au dix-neuvième siècle, la liberté sera donc devenue complète.
En avance sur tous ses partenaires, il se meut dans cette musique, dans ce drame, avec une souveraine aisance, une entière liberté, un sens admirable de l’action scénique, une complète entente de la pensée wagnérienne.
Et l’objection se fonde moins encore sur les objets de sa recherche, Dieu, la liberté, la causalité, etc., que sur sa méthode, qui, soustraite à la vérification, est par là en dehors de la science.
Incapable de soutenir une narration continue, moins pour faciliter l’attention, que pour ménager des repos à sa plume, trop pétillante pour avoir une force toujours égale, il circonscrit les objets, les divise, les isole avec une incohérence qui laisse la liberté d’extraire & de transporter les chapitres, sans nuire à l’ordonnance de l’Ouvrage, ce qui prouve qu’il n’y en a aucune.
Schiller chantait la liberté morale, l’effort de la vertu, et tendait au sublime ; Goethe, cherchant la beauté calme et fine, reproduisait plutôt, comme un miroir fidèle, les conditions naturelles de la vie.
Ne s’est-il pas accordé plus d’une liberté excessive ?
Stahl-Hetzel ne pas craindre de me rappeler, pour faire l’agréable, qu’il y a eu un jour où, nommé professeur au Collège de France, il ne m’a pas été possible, de par les hommes de son opinion et ceux mêmes qui parlent si haut de liberté, de discourir librement des beautés et du génie de Virgile ; je m’étonne que M.
Un des inconvénients de la liberté prise avec dessin, conte, pupille, prunelle et tels autres mots par les grammairiens, c’est de rendre invisible la métaphore et ainsi d’engrisailler la langue.
De là la progression de l’individualité et de la liberté personnelle depuis les temps anciens.
Elle n’est pas plus ménagée dans le corps de l’ouvrage où l’auteur se livre à cette excessive liberté de penser qui est le défaut dominant de notre-siécle.
La liberté de penser dont nous jouissons actuellement n’aurait jamais pu être proclamée, si les règles qui la prohibaient n’avaient été violées avant d’être solennellement abrogées.
Il est bien certain qu’une de ses raisons, une seulement, pour s’affranchir de la vie de famille, a été un besoin de liberté et d’indépendance.
Il a dû sentir subconsciemment que la nature serait le vrai cadre de la plupart de ses fables et qu’il pourrait donner, dans ce genre-là, toute liberté à ses instincts de forestier, de villageois, de rustique sincère et impénitent.
Il jouissait d’une liberté autorisée.
Ils ne parlent et n’agissent devant nous que dans les intervalles de liberté qu’elle leur laisse.
Mais raisonner ainsi est simplement admettre ce qui est en question ; car la loi de conservation de l’énergie, comme toutes les lois physiques, n’est que le résumé d’observations faites sur des phénomènes physiques ; elle exprime ce qui se passe dans un domaine où personne n’a jamais soutenu qu’il y eût caprice, choix ou liberté ; et il s’agit précisément de savoir si elle se vérifie encore dans des cas où la conscience (qui, après tout, est une faculté d’observation, et qui expérimente à sa manière), se sent en présence d’une activité libre.
La grande habitude du meilleur monde prise dès l’enfance, et respirée pour ainsi dire comme une atmosphère naturelle, lui laissait sa liberté d’esprit, même devant celui qui faisait baisser la paupière aux lions, et balbutier des rois comme des jeunes filles timides. […] Mais c’est la liberté et non l’argent qui fait le poëte, et l’art de l’Empire est un des plus inférieurs qui se soient produits dans les évolutions du génie humain. […] Moins astreintes aux ambitions, jouissant, à cause de leur sexe, d’une certaine impunité, et du privilège de tout dire sous une forme légère, elles représentaient la liberté de penser. […] Le soleil, il est vrai, avait toute liberté de mûrir la vendange en ce lieu, où il n’existait qu’un seul arbre. […] Mais il semblait y être toujours, tant sa pensée se reportait avec complaisance vers cette époque de liberté fantasque et de joyeuse misère où les belles dents de l’Espérance mordent si gaiement les durs biftecks de la vache enragée.
Le nom de Roland, — l’un des trois chefs mentionnés par Einhard parmi les victimes des Basques, — est encore populaire non seulement en France, mais dans l’Europe presque entière ; sa mort a fait verser des larmes à trente générations après celle qui l’avait connu ; son image a été dressée sous le porche des églises, peinte sur leurs murailles ou leurs verrières ; elle s’est élevée ou s’élève encore, symbole de justice et de liberté, sur la place publique de nombreuses villes saxonnes… Comment s’expliquent cette survivance extraordinaire et cette propagation incomparable du souvenir d’un événement et d’un personnage qui semblaient ne devoir intéresser qu’une époque et qu’un pays ? […] Ils firent démolir l’offensant trophée, plantèrent sur la place un arbre de la liberté, et envoyèrent à la Convention le rapport suivant, qu’on peut lire au Moniteur, et qui est trop savoureux pour qu’on ne me sache pas gré de le donner ici : L’armée des Pyrénées occidentales, remportant à Eguy23 une victoire le 26 et le 27 vendémiaire, a vengé une ancienne injure faite à la nation française. […] Vaincu à son tour par les républicains français, déjà son propre sang en avait effacé les caractères ; il ne restait plus que le fragile édifice qui a été brisé à l’instant ; le drapeau de la République flotte aujourd’hui où était le souvenir mourant de l’orgueil des rois, et l’arbre de la liberté a remplacé la massue destructive des tyrans. […] L’oiseau lui dit : « Rends-moi la liberté et jeté donnerai trois avis que je tiens de mes ancêtres157. — Donne-les moi », lui dit l’homme, « et je te relâcherai. » L’oiseau lui dit : « Ne t’afflige pas de ce que tu auras perdu ; n’essaie pas d’avoir ce que tu ne peux atteindre ; ne crois pas des choses impossibles. » L’homme le laissa aller, et l’oiseau s’étant posé sur une branche, lui dit : « Si tu m’avais ouvert le corps, tu y aurais trouvé une perle grosse comme un œuf d’autruche, qui t’aurait permis de passer toute ta vie sans rien faire. » L’homme consterné se laissa tomber à terre de douleur, puis il lui dit : « Reviens ; je te traiterai comme la prunelle de mes yeux. — Fou que tu es » répondit l’oiseau, « tu as bien vite oublié mes préceptes. […] Et je te dirai le troisième lorsque tu m’auras relâché. » Le derviche rendit la liberté à l’oiseau167, et celui-ci, étant allé se percher sur la branche d’un arbre voisin, s’écria : « Apprends, faquir, que tu es un grand fou, et que ton esprit est attaqué, puisque tu as perdu volontairement ta proie.
Il a, de plus, la rime tragique aussi bien que comique, et il est poëte de la famille d’Eschyle autant qu’il est poëte de la famille de Plaute ou d’Aristophane, c’est-à-dire universel ; par là même, il est poëte plus haut que Molière ; car la vraie poésie monte et descend, elle plane dans sa liberté partout où il lui plaît de s’élever. […] La pièce finit par l’indignation du Misanthrope, qui propose sa main à Éliante ; Éliante la refuse, et il sort de la scène en prononçant ces quatre vers, dignes de son caractère : Trahi de toutes parts, accablé d’injustices, Je vais sortir du gouffre où triomphent les vices, Et chercher sur la terre un endroit écarté Où d’être homme de bien on ait la liberté.
Samedi 11 avril La liberté et le bon marché de la vie, c’est ce que devrait nous payer un gouvernement républicain. Or, le gouvernement républicain de l’heure actuelle en fait de liberté, a adopté les mesures liberticides des anciens gouvernements.
Pour conserver toute sa liberté de création, pour que les produits de son génie puissent se développer avec un calme artistique, dans la paix et l’harmonie, il s’affranchira de toute préoccupation pratique, il contemplera le monde d’un œil calme et libre. […] Je suis là comme une Providence qui gouverne ses créatures sans annihiler leur liberté. […] Quand à force d’exercice on se sera rompu à ces allures artificielles que l’écriture d’art donne à la pensée, l’esprit reprendra sa liberté d’allures, et le style acquerra une valeur esthétique que le langage improvisé ne saurait atteindre. […] On a constaté que dans le vers classique, et même dans le vers romantique, il y avait beaucoup trop de règles arbitraires, de prohibitions irrationnelles, d’entraves toutes gratuites à la liberté de l’écrivain.
Après l’affreuse nuit du moyen âge et les douloureuses légendes des revenants et des damnés, c’est un charme que de revoir l’olympe rayonnant de la Grèce ; ses dieux héroïques et beaux ravissent encore une fois le cœur des hommes ; ils soulèvent et instruisent ce jeune monde en lui parlant la langue de ses passions et de son génie, et ce siècle de fortes actions, de libre sensualité, d’invention hardie n’a qu’à suivre sa pente pour reconnaître en eux ses maîtres et les éternels promoteurs de la liberté et de la beauté. […] En même temps c’est un homme ardent, confiant dans la noblesse de ses aspirations et dans la largeur de ses idées, qui rabat les criailleries du puritanisme bourgeois, étroit, vulgaire, et s’épanche avec l’ironie hautaine, avec la fière liberté d’un poëte et d’un grand seigneur. […] L’un est mis en liberté, l’autre est emprisonné. […] Cette confiance en l’élargissement infini de la puissance humaine, cette glorieuse idée de la conquête universelle de la nature, cette ferme espérance en l’augmentation continue du bien-être et du bonheur, croyez-vous qu’elle eût pu germer, grandir, occuper tout un esprit, et de là s’enraciner, se propager et se déployer dans les intelligences voisines, en un temps de découragement et de décadence, quand on croyait la fin du monde prochaine, quand les ruines se faisaient tout autour de l’homme, quand le mysticisme chrétien comme aux premiers siècles, quand la tyrannie ecclésiastique comme au quatorzième siècle, lui démontraient son impuissance en pervertissant son invention ou en écrasant sa liberté ?
Alors son cœur fut vite corrompu par les femmes, et, comme une grande abondance et une liberté sans bornes inclinent d’ordinaire la nature humaine à consentir au péché, le jeune Roi se détourna du bien et ferma l’oreille aux avis loyaux et salutaires. […] la liberté à cheval ! […] Quant à produire, non des effets terribles au moyen de la vue, mais seulement des effets prodigieux, cela n’a rien de commun avec la tragédie, car il ne faut pas chercher, dans la tragédie, à provoquer un intérêt quelconque, mais celui qui lui appartient en propre. » Ces paroles d’Aristote nous prouvent que si les anciens accordaient toute liberté lorsqu’il s’agissait d’émouvoir au théâtre, ils n’en avaient pas moins leur opinion bien arrêtée en matière de précellence. […] Et il faisait écrire par son éditeur qu’il était aisé d’apercevoir, dans cette tragédie, le génie et le caractère des écrivains anglais, aussi bien que celui du peuple romain ; et que l’on y trouvait cet amour dominant de la liberté et ces hardiesses que les auteurs français ont rarement .
Un jour que l’on parlait du manque de sensibilité et d’imagination, il eut ce mot : « Il y a tant d’êtres inhabités », et celui-ci, qu’il répétait souvent ; « Il y a tant de fous qui vivent en liberté ». […] Victor-Hugo, le grand emancipateur du vers français, a posé les dernières limites des libertés qu’on peut se permettre. […] Victor-Hugo, le grand emancipateur du vers français, a posé les dernières limites des libertés qu’on peut se permettre. […] Chateaubriand raconte que la femme de Delille, avare et insupportable, enfermait son mari à clef tous les matins, et ne lui rendait la liberté que lorsqu’il avait écrit cent vers. « — Vous n’en êtes pas encore là, lui disais-je. » « — Qui sait ? […] Il y passa la plus grande partie de ses heures de liberté.
« Dominé par l’honneur et l’intérêt du prince, par l’amour de la liberté fondée sur l’ordre et sur les droits de tous, un ministre des affaires étrangères, quand il sait l’être, se trouve ainsi placé dans la plus belle situation à laquelle un esprit élevé puisse prétendre… » L’idéal est magnifique, et à la façon dont il en parlait, on était tenté de croire qu’il l’avait autrefois rempli de tout point dans la pratique.
Mais combien cette seconde influence, mystiquement chrétienne et charitable, lui conservait d’amour de la liberté encore, au prix de ce qui s’opéra en lui lorsqu’elle se fut refroidie à son tour !
L’homme, le paysan surtout, est tyranniquement asservi sur la terre malheureuse où il languit desséché… Il n’y a point de liberté, de prospérité, de bonheur, là où les terres sont serves… Abolissons les lods et ventes, maltôte bursale et non féodale, taxe mille fois remboursée aux privilégiés.
Sans soins matériels, sans parole qu’intérieure, sans sentiments que d’intelligence, sans vie que celle de l’âme : il y a dans ce dégagement une liberté pleine de jouissances, un bonheur inconnu, que je crois bien que pour faire durer on puisse aller cacher à cent lieues du désert.
« Au loing de vous m’en vay traisnant des fers ; « Ne me lairont qu’au terme de ma vie : « Ainz ayme mieulx renoncer à vous voir, « Que s’exposoye à perdre sans espoir « Sa liberté, cil qui me l’a ravie ; « Par fol appast ne veulx le décevoir.
Puis la vue de George Sand s’élargit : un peu apaisée par sa liberté reconquise, elle regarde hors d’elle-même, et sa sympathie cherche d’autres objets que les affaires ou les états de son propre cœur.
Plus tard, quand ils eurent perdu la liberté, à Alexandrie, en Sicile, ils se consolaient encore par leur belle mythologie, par les symboles sensuels de leur religion naturaliste et par des rêves de vie pastorale dans la campagne divinisée.
Pour moi, je ne sens point chez Mme de Rémusat l’âme étroite et mesquine qu’on lui prête ; je suis fort tenté de croire à la parfaite liberté de son jugement comme à la sincérité de son récit ; et je ne pense point faire preuve, en cela, de tant de naïveté.
L’esprit de la Réforme du Seizième Siècle contenait deux tendance différentes, un esprit de liberté et d’examen, un esprit d’enthousiasme et de foi religieuse.
La liberté, où tant d’étourdis se trouvent portés du premier bond, fut pour moi une acquisition lente.
L’absolue conformité de la musique aux paroles et la liberté de l’orchestration, chargée de fournir à l’action une atmosphère, de dégager le fluide lyrique et d’éclairer le dessous des caractères, voilà les deux principes de la méthode wagnériste.